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Bulletin de Bibliographie économique (1)

ADAM (Armand). Enquête agricole. Déposition devant la commission de la Haute-Saône. In-8, 52 p. Toulouse, imp. Rouget frères et Delahaut.

Almanach de commerce du Havre. Statistique annuelle de l'industrie (43° année). In-8, 583 p. Le Havre, Le Måle.

Il se publie en France de nombreux al

manachs locaux de commerce, mais celui-ci est un excellent livre, parfaitement exécuté, qui intéresse toutes les classes des lecteurs voués aux études économiques. Nous devons dire que, sous le même titre, il paraît au Havre, chez Costey frères, un recueil moins étendu, datant de 1753.

Annuaire Almanach du commerce, de l'industrie, etc., ou almanach des 500,000 adresses (Didot-Bottin), 70e année. Gr. in-8, 3,600 p. F. Didot.

Annuaire officiel des chemins de fer, 1864-65. In-18, 808 p. Chaix

et Ce.

Armée (L') augmentée et ne coûtant rien au budget. In-8, 45 p. Dubuisson et Ce.

BAUDRILLART (H.). Luxe et travail, in-18, 72 p. L. Hachette et Ce (Conférence faite à l'Asile de Vincennes).

BERGERON (L.. Qu'est-ce que l'assurance sur la vie. In-18, 24 p. Librairie des assurances.

BOURDIOL. Les Colonies portugaises. In-8, 46 p. Imp. Martinet.

CASTEX (DE). Examen de quelques questions relatives à l'enquête sur l'état de l'agriculture en France. In8, 56 p. Strasbourg, Silbermann.

CERFBERR DE Medelsheim. La Police d'assurance. In-18, 15 p. Librairie des assurances.

Epargne (L') par la Dépense. In18, 20 p. Librairie des assurances. COMBEROUSSE (CH. DE). Les grands Ingénieurs. In-18, 72 p. L. Hachette et C. (Conférence de l'Asile de Vincennes.)

COURCELLE (H.). Abolition des octrois en France. In-8, 187 p. Rouen, Imp. Lapierre et Ce.

DAVID (Jean). A propos de l'enquéte agricole. In-8, 23 p. Auch, imp. Loubet.

DOMENECH (l'abbé). Le Mexique tel qu'il est, ses habitants et son gouvernement. In-18; 354 p. Dentu. Très-curieux ouvrage, l'auteur ayant été directeur de la presse sous le gouvernement de l'empereur Maximilien. Enquête sur l'agriculture. Réponses faites par le comice agricole de Lille. In-8, 68 p. et tableau. Lille, imp. Blocquel-Castiaux.

FALLOUX (DE) L'Enquête agricole. In-8, 15 p. Douniol.

FAYET. Des moyens de déterminer la population scolaire. In-4, 15 p. Berger-Levrault.

FLACHAT (Jules). Notes sur le fleuve du Darien et sur les différents pro

(1) Nous donnerons, à partir de ce numéro, le relevé des publications inscrites au Journal de la Bibliographie générale de la France, qui sont de nature à intéresser les personnes vouées, à un point de vue quelconque, aux études économiques.

Le format et le nombre des pages est indiqué dans ce relevé. Lorsqu'il n'y a pas de nom de ville, c'est que l'ouvrage est publié à Paris. Quand il n'est pas publié par un éditeur, on a mis le nom de l'imprimeur pour faciliter au besoin les recherches.

Les publications annoncées dans ce numéro sont celles que la Bibliographie générale donne dans les numéros 1,2, 3 et 4 de cette année 1867 (mois de janvier).

jets de canaux interocéaniques du Centre Amérique. In-8, 85 p. et 3 pl. E. Lacroix.

FLAXLAND (J.-F.). Quelques observations à propos de l'enquête agricole en Alsace. In-8, 32 p. Strasbourg, Noiriel.

FRIGNET (Ernest). La Californie, histoire des progrès de l'un des États-Unis d'Amérique, 2 édit., revue et enrichie d'une carte. In-8, 505 p. Schlesinger, 7 fr. 50.

GROTIUS. Le Droit de la guerre et de la paix, divisé en trois livres • où sont enseignés le droit de la nature et des gens et les principaux points du droit public. Nouvelle traduction, précédée d'un essai biographique et historique sur Grotius et son temps, accompagnée d'un choix de notes de Barbeyrac et de Burlamaqui, complétée par des notes nouvelles, mise au courant des progrès du droit public moderne, et suivie d'une table analytique, par M. P. Pradier-Fodéré, t. II et III. In-8 et in-18, 1217 p. Guillaumin et C.

JOSSEAU. Discours sur l'enquête

MICHEL (Francisque). Histoire du commerce et de la navigation à Bordeaux, principalement sous l'administration anglaise. T. I, in-8, VIII-541 p. Bordeaux, imp. Delmas.

PONSARD. Quelques réflexions sur la situation actuelle de l'agriculture. In-8, 30 p. Châlons, imp. Martin.

Rossi (OEuvres Complètes). Cours de droit constitutionnel, professé à la Faculté de Droit de Paris, recueilli par M. A. Porée, précédé d'une introduction par M. Boncompagni. T. III et IV. In-8, 889 p. Guillaumin et Ce.

RUELLE (Henri). Les Chemins de fer vicinaux ou d'intérêt local au point de vue de leur exécution. In-8, 32 p. Dentu, Dunod.

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Tableau général du commerce de la

agricole, prononcé ou Corps légis-France pendant l'année 1865. In-4, latif. In-8, 15 p. Provins, imp. Le Heriché.

KERJEGU (DE). Les Souffrances de l'agriculture. I et II. Propriété oblige. In-18, 52 p. Brest, imp. Le Fournier.

LABADENS (l'abbé J.-A.). Le Droit de tester, au triple point de vue du droit, du devoir et des exigences de la société actuelle. In-8, 22 p. Toulouse, Imp. Hébrail, Durand et

C⚫.

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LXVII-16 p. Imprimerie impériale.

TELLIER (Ch.). Les chemins de fer departementaux ou d'intérêt local, à bon marché. In-8, 79 p. et pl. Lib. E. Lacroix.

THIERS. Déposition de M. Thiers dans l'enquête ouverte sur les banques et la circulation fiduciaire. (Séance du 27 juillet 1866). In-8, 158 p. Lheureux et Ce.

TOCQUEVILLE (Vicomte DE). Agriculture (L') en France en 1866. In8, 32 p. Douniol.

VÉRON-REVILLE. Le régime colonger en Alsace, d'après les derniers documents. In-8, 96 p. RousseauPallez.

VITU. Opinion sur la question des banques, (Déposition à l'enquête.) Gr. in-18, 137 p. Librairie internationale.

Le Gérant, PAUL BRISSOT-THIVARS.

Imprimerie A. PARENT, rue Monsieur-le-Prince, 31.

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Les sciences ont leurs hérésies comme les religions, et ce n'est pas la partie la moins curieuse de leur histoire. A côté de la grande route, un peu monotone, que fraye ou suit une science, il y a des chemins de traverse, semés d'accidents, où s'égarent les esprits téméraires ou frondeurs. Dans la plupart des cas, il suffit de les abandonner à eux-mêmes; le silence et l'isolement en font justice; mais parmi ces enfants perdus, il en est dont le talent et la vigueur donnent quelque importance à leurs écarts. Procéder vis-à-vis de ceux-ci par une exécution sommaire, les retrancher de la communion régulière sans débat, sans examen, serait une faute; ils doivent être pris au sérieux, surtout lorsqu'à la science fondée ils opposent une science à eux, ayant des apparences de solidité et assez ingénieusement construite pour tromper des lecteurs superficiels ou servir d'arme de guerre à quelques intérêts menacés.

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4) Système national d'économie politique, par le Dr Frédéric LIST, traduit de l'allemand par M. RICHELOT. 1 vol. in-8. Capelle. Dictionnaire de l'économie politique, biographie de F. List, par M. Joseph GARNIER. 3 SERIE. T. v. - 15 mars 1867.

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d'accent. Ainsi, il était à trois titres intéressé dans la partie qui se jouait comme fonctionnaire, comme professeur, comme journaliste. Il avait mis bien des chances de son côté.

Ses illusions durèrent peu. Une révolution de palais y mit bou ordre. Wangenheim fut congédié, et ses successeurs ne laissèrent rien debout de son œuvre éphémère. Il y eut quelques épurations administratives; List s'était compromis de manière à être des premiers frappés; il perdit sa place. Cette disgrâce l'irrita sans le désarmer; il avait un journal pour se défendre; il y exhala son humeur: son journal fut supprimé. Sa chaire lui restait; il y porta ses dernières protestations. Comment la lui enlever? L'Allemagne, qui se joue des autres libertés, a pour la liberté de l'enseignement un respect presque superstitieux; destituer un professeur est un cas plus grave que supprimer une constitution. Peut-être les vivacités de List fussent-elles restées impunies s'il ne s'était livré luimême et n'avait donné prise à une chicane disciplinaire. Voici à quel propos. Depuis la paix, le commerce et l'industrie des petits États de l'Allemagne se sentaient à la gêne dans leurs circonscriptions territoriales: il n'était si mince principauté qui n'eût ses barrières et ses tarifs de douane; à travers ce réseau fiscal, la circulation des produits était lente, onéreuse, chargée d'embarras. L'idée vint à quelques marchands, réunis en 1819 à la première foire de Leipsig, de présenter à la diète une pétition où, sans en indiquer les moyens, on aurait demandé la mise à l'étude d'une législation plus libérale, plus conforme surtout aux vrais intérêts du pays. C'était en germe l'idée de l'association des douanes qui a depuis pris le nom de Zollverein. Les choses en étaient là, lorsque List, appelé à Francfort pour des affaires particulières, en eut connaissance. Le projet lui sourit, il s'en empara, lui donna du corps et en fit sortir, sous la forme d'une société de commerce, une ligue d'industriels et de marchands se proposant de poursuivre l'établissement d'une douane commune entre des États naturellement désignés par une communauté d'origine. Cette société une fois constituée, List y mit des fonds et entra dans l'agence; c'en fut assez pour ébranler sa position de professeur. Le conseil académique lui demanda en termes hautains d'opter entre les deux carrières; aux yeux de ses membres, c'était déroger que d'avoir un pied dans l'enseignement, un autre dans le commerce; une chaire à Heilbronn, un comptoir à Francfort. List, on le devine, ne se rendit pas sans combat; il fit

l'initier aux secrets du métier. Les goûts du jeune List en décidèrent autrement; il visait plus haut et entendait disposer de luimême. Placé dans un gymnase, il en sortit à l'âge de quatorze ans, n'ayant pas poussé le latin très-loin, mais sachant à fond son allemand, et noté comme l'un des premiers de sa classe. Il avait en outre la passion de la lecture où les fortes études se complètent. Pendant les quelques mois que dura son noviciat professionnel, la patience de son moniteur fut mise à de rudes épreuves. Dès qu'il pouvait tromper les surveillants, le jeune apprenti s'échappait de l'atelier, gagnait la campagne, où, après quelques heures de recherche, on le trouvait sous un arbre, un livre à la main, et si absorbé que souvent il en oubliait l'heure des repas. Devant une Pocation si forte, il fallut céder; on abandonna l'écolier à ses travaux favoris, et à dix-sept ans son émancipation fut résolue. Pour mieux en jouir, il quitta sa ville natale, s'offrit comme employé de commerce, et, peu propre à la dépendance, changea souvent de résidence et de patron. Ce ne fut qu'en 1846 qu'il trouva enfin un poste qui, bien que subordonné, marquait une date dans son avancement et flattait son orgueil. Il entra dans les bureaux de l'administration centrale du Wurtemberg; il avait vingt-sept ans et venait de se marier.

Le ministre qui dirigeait alors les affaires du royaume, M. Wangenheim, l'eut bientôt distingué et choisi pour son principal auxiliaire. Dans un court moment de faveur, Wangenheim avait été autorisé par le roi à entreprendre quelques réformes politiques, entre autres une représentation sérieuse avec une tribune et une presse affranchies. List entra avec ardeur dans les vues du ministre et lui fut d'un grand secours. Il avait beaucoup lu, n'épargnait pas les recherches, avait la plume prompte et l'esprit orné. Dans aucune tâche, on ne le prenait en défaut. Ainsi, pour affermir ses réformes, le ministre avait résolu en 1817 de créer à Heilbronn une faculté des sciences politiques et administratives; il y offrit une chaire à son jeune collaborateur. A vingt-huit ans, c'était un grand honneur, mais aussi une grande responsabilité. List accepta résolument, et se fit dans sa chaire le champion des réformes qu'il avait vues éclore dans les bureaux; il alla plus loin de concert avec quelques amis, et en partie de ses deniers, il fonda une feuille popalaire, l'Ami du Peuple de Souabe, où les bénéfices de la constitution nouvelle étaient démontrés avec plus de liberté et de vivacité

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