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En somme, il y a dans 400 kilogrammes d'alfa 1 kilogramme 510 grammes de sels incrustants silicatés et ferrugineux; plus 7 kilogrammes de gomme; en tout, 8 kilogrammes 510 grammes de matière à attaquer pour en dégager les fibres. En admettant que les silicates exigent une dose d'alcali triple de leur poids pour devenir solubles; que la résine, pour passer à l'état de savon, nécessite poids pour poids de caustique, il faut en théorie traiter 100 kilogrammes de plante par 2 kilogrammes 250 grammes d'alcali et par 7 kilogrammes de terre caustique.

En pratique, il faut considérer le degré de température et de pression auquel on fait agir les lessives, afin d'augmenter ou diminuer les proportions théoriques. Ainsi, dans les usines de Gueures et de Valvernier, en opérant dans des chaudières à air libre, à la température de 100 degrés, les lessives à double dose théorique nous ont laissé la plante mal désagrégée, après vingt-quatre heures de cuisson. A MontSaint-Guibert, en opérant dans des bouilleurs rotatifs, à une température de 140 degrés et sous une pression manométrique de 4 atmosphères, nous avons brûlé la plante et détruit toute sa cohésion dans des lessives à dose seulement théorique, même inférieure, et après vingt, douze, six heures de cuisson. Il y a donc, suivant les appareils, une étude trèssoigneuse à faire pour conserver à l'alfa toute sa valeur en rendement et en solidité. La plante est-elle plus ou moins verte? La pression est-elle plus ou moins élevée? Voilà surtout deux considérations qui doivent faire varier la dose des caustiques et la durée du temps de cuisson. Maintenant, opère-t-on sans pression dans des chaudières à lessive dormante? opère-t-on dans des appareils à cou

rant de lessive alternativement montant et descendant à travers la plante? Encore des modifications dans les dosages que la pratique seule fait trouver et qui sont essentielles.

Nous avons admis jusqu'ici que le lessivage est opéré sur l'alfa simplement coupé en quatre ou cinq parties on arrive très-bien ainsi : mais je dois faire mention d'un appareil fort ingénieux, que son auteur, M. Edmond Bertin, a fait fonctionner pour mes expériences. Dans la machine de M. Bertin on présente l'alfa, dans le sens de sa longueur, sous un rouleau qui, dans sa rotation, l'entraîne méthodiquement sous des cylindres où la tige s'écrase, premièrement, d'un bout à l'autre, mais sans se déchirer. De ces premiers cylindres l'alfa passe entre des tables articulées qui jouissent de deux mouvements combinés : le premier mouvement fait avancer la plante dans le sens de sa longueur, comme les premiers cylindres; le second mouvement, perpendiculaire à l'autre, roule le brin d'alfa sur lui-même pendant qu'il avance, et le défile entre des cannelures sans le déchirer non plus. L'alfa qui sort de ce broyage en long et en travers est en étoupes filamenteuses, admirablement préparées à recevoir la cuisson et le lessivage, sans qu'il soit besoin de pression et de fortes doses d'agents caustiques. Je crois que la machine Bertin est appelée à faire partie du mobilier des usines à plantes textiles. Elle économise les frais de réactifs, le temps de cuisson, et supprime le broyage aux cylindres laveurs.

Pour la fabrication des papiers écrus, le système de broyage aux meules verticales, organisé à Valvernier, donne des résultats que nul autre peut-être ne pourrait atteindre. Célérité, homogénéité de la pâte, simplicité d'opération et de main-d'œuvre, annulation du déchet, tels sont les avantages de ce système. Pour les pâtes blanches, la question change: la meule Valvernier ne fait pas d'étoupes, elle rend de la pâte qui va directement aux raffineuses et qui ne pourrait être conduite au gaz: il faut pour que le gaz agisse qu'il puisse se tamiser à travers des étcupes spongieuses. perméables sans difficulté. Sans cette condition, il n'opère pas ou opère à demi. Donc, pour les pâtes blanches, il faut en revenir aux cylindres à platines et à lames peu tranchantes et laminer l'alfa plutôt que le broyer; des étoupes bien faites, une bonne réaction au chlore gazeux, une élimination complète de la matière colorante rouge, enfin un dernier lessivage chloruré et acidulé, tels sont les moyens pratiques de la transformation des plantes fibreuses neuves en pâte à papier.

Ces moyens sont-ils assez économiques pour que le papier, à qualité égale, ne coûte pas plus cher avec l'alfa qu'avec le chiffon estimé au prix moyen des cinq dernières années?

Avant de poser des chiffres en réponse à ce sujet, qu'il me soit permis de donner mon opinion sur certaines idées émises à propos des plantes textiles. On dit : « L'alfa, le dyss, etc., au lieu d'être envoyés à l'état brut aux fabricants, doivent être traités sur le lieu de la récolte, jusqu'à leur transformation en pâte oa demi-pâte. On laisse ainsi le déchet sur place, on n'expédie que de la marchandise utile, donc c'est vers l'organisation d'usines à pâtes qu'il faut tourner ses regards. Certaines personnes, dit-on, espèrent même pouvoir réaliser des économies sur le prix du papier, en faisant en France des pâtes au moyen de plantes d'Algérie ou d'Espagne, pour livrer ces pâtes aux fabricants de papier proprement dits. >>

Mes expériences m'ont donné la conviction que voici l'alfa est plus volumineux en pâte qu'en feuilles brutes. On peut condenser, comme le fait M. Cruzel, 800 kilogr. d'alfa nafurel dans l'espace cube de 1,44, tonneau maritime. On ne peut condenser 500 à 600 kilogrammes de pâte sous le même volume, qu'à la condition de la presser à l'état humide et de la presser tellement qu'elle se prenne en masse comme un pain de carton. Or, si la pâte est humide, l'eau qu'elle conservera augmentera son poids au moins d'une quantité égale, sinon supérieure, au déchet que doit donner la plante naturelle; si la pâte est sèche, elle est inacceptable par le papetier, parce qu'il ne peut parvenir à la ramener, de l'état de carton à l'état de pâte, sans un outillage spécial et sans une main-d'œuvre coûteuse.

Admettons que cette première objection soit mal fondée, quoiqu'elle soit sérieuse auprès de plusieurs fabricants notables, qui ont bien voulu se prêter à l'essai de pâtes préparées en dehors de leurs usines; je crois pouvoir affirmer, d'accord en cela avec plusieurs chefs de fabrique, que si d'une part on prend de la pâte blanche, telle que la rend le cylindre laveur, pour la faire couler directement dans la raffineuse, puis dans les cuves, puis sur la toile de la machine, et enfin l'emmagasiner à l'état de papier sec, émargé, débité en largeur par le couteau circulaire et débité en longueur par le diamètre donné au rouleau collecteur, on aura mieux et plus économiquement opéré que, d'autre part, en prenant cette même pâte au sortir du même cylindre laveur, pour la faire écouler dans les égouttoirs, puis la faire sécher, soit à la presse, soit de tout autre manière, puis l'emballer assez convenablement pour que les avaries du transport n'altèrent pas sa qualité; enfin la laire arriver à une nouvelle usine. Dans le premier cas, le papier est fini, il est rendu à la salle; dans le second, la pâte est arrivée aux chiffons, rien de plus. Il faudra la faire défiler à nouveau, la faire laver sans doute, peut-être

lui donner un tiers ou un quart de blanchiment avant de la rendre aux raffineuses.

Je considère donc comme fausse manœuvre en principe cette séparation d'une usine en deux on double les frais généraux, les frais de négociation, d'emballage, d'intérêts du capital, de transit, de camionnage, pour offrir aux papetiers une marchandise, bonne c'est possible, mais que l'usinier n'aura pas vu faire, dont il ne pourra pas répondre consciencieusement, et qui, en coûtant plus cher que la plante brute, ne lui économise presque aucun appareil, aucune main-d'œuvre. L'alfa est d'un prix obligé trop élevé dès maintenant pour couvrir toute superfétation ou fausse direction dans son emploi.

Mais si l'idée des usines à pâte est impraticable, il n'en serait pas de même d'un atelier de rouissage avant la compression. L'alfa encore vert céderait à la fermentation sa résine et une grande partie de ses matières colorantes. Ses fibres ramollies, puis desséchées, recevraient la pression avec plus de facilité, et le fabricant de papier trouverait une trèsgrande économie à substituer l'alfa roui à l'alfa brut. Mais actuellement, en Algérie pas plus qu'en Espagne, la rareté des eaux dans le voisinage des alfas rend difficile cette application.

J'aborde maintenant l'examen comparatif des prix du papier alfa et papier chiffon: dans la première partie de ce mémoire, nous avons laissé la plante rendue dans le port du Havre, ou analogue, au prix de 14 fr. 38 c. par 100 kilogr. Dans un autre paragraphe, nous avons estimé théoriquement le déchet, de la plante brute au papier, à 26,50 sur 100; suivant ce calcul, 100 kilogr. d'alfa rendraient 73 kilogr. 500 de papier, et 136 kilogr. de plante 100 kilogr. de papier. 136 kilogr. d'alfa à 14 fr. 38 c. grèvent le papier de la somme de 19 fr. 55 c. du chef de la matière première prise au Havre. Or le chiffon du prix de 19 fr. 55 c. n'est pas de qualité supérieure: le vieux cordage plus ou moins goudronné vaut 24 à 28 fr. JULES BARSE, expert chimiste. (La fin au prochain numéro.)

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BIBLIOGRAPHIE ÉTRANGÈRE

BELGIQUE.

Livres.

BOONE (le père J. B.). Manuel de l'association de l'Adoration perpétuelle et de l'œuvre des Églises pauvres, par le père J. B. Boone, S. J. In-18 de 420 pages. Bruxelles, H. Gcemaere. 1 fr. 50 c. BOURGEOIS (A.). - La Pomme de discorde, ou le Paperoi, par Alphonse Bourgeois. In-32 de 64 pages. Tournai, H. Casterman. 40 c.

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Dictionnaire complet français-flamand et flamandfrançais, par Sleeckx et Van de Velde, avec la collaboration d'une société de littérateurs et d'instituteurs. 2 vol. gr. in-8o à 3 col., ensemble d'environ 3,000 pages. Bruxelles, Greuse. 25 fr. Cartonné, 26 fr. 50 c.; forte reliure, 28 fr. 50 c. Examen critique du projet de loi sur l'abolition des octrois communaux. In-8° de 84 pages. Bruxelles, Aug. Decq. 1 fr. 25 c.

FRITZ (A. Anthelme). Esquisse d'une nouvelle géographie de la Belgique. Géographie physique, bistorique, politique, industrielle et commerciale de la Belgique. Constitution belge; par A. A. Fritz. In-18 de 247 pages, avec 2 cartes. Bruxelles, J. B. Tarride. 1 fr. 50 c.

Histoire des États de l'Église, depuis la première révolution française jusqu'à nos jours. In-8o de 420 pag. Bruxelles, H. Goemaere. 5 fr.

Traduction de l'allemand d'une série d'articles publiés dans les Feuilles historiques et politiques de Munich. La Hongrie politique et religieuse. - Études sur ses institutions et sa situation actuelle. In-12 de 363 pages. Bruxelles, A. Lacroix, Van Meenen et comp. 3 fr. 50 c.

L'Université libre de Bruxelles pendant vingt-cinq ans. 1834 à 1860. Statuts, discours, rapports, tableaux des cours et des professeurs, biographie et bibliographie du corps professoral. Statuts de l'Union des anciens étudiants. In-18 (format anglais), de 500 p. Bruxelles, Fr. Van Meenen et comp. 5 fr. Pescatorea. Iconographie des orchidées de la collec. tion de M. Pescatore, au château de la Celle SaintCloud. Grand in-folio. Première année. Liv. 12e et dernière de 4 pl. coloriées avec texte. Bruxelles, C. Muquardt. 7 fr.

POLLET (Ch.). Histoire ecclésiastique de l'ancien diocèse de Liége et des saints qui l'ont illustré, depuis son origine jusqu'à la révolution de 1793, par Ch. Pollet, curé de Laminne, ancien professeur au petit séminaire de Saint-Roch. In-12. Tome Ier de 352 pages. Liége, J. G. Lardinois. 2 fr. 50 c. PRESCOTT (W. H.).

Don Carlos, sa vie et sa mort, par W. H. Prescott. Traduit de l'anglais par G. Renson. In-8° de 97 pages. Bruxelles, Fr. Van Meenen et comp. 2 fr.

Recueil des anciennes ordonnances de la Belgique,

publié par ordre du roi, sous les auspices du ministre de la justice et par les soins d'une commission spéciale. Recueil des ordonnances des PaysBas autrichiens. Troisième série. 1700-1794. Par M. Gachard, archiviste général du royaume, membre de l'académie et de la commission royale d'histoire; des académies de Vienne, d'Amsterdam, de Madrid, etc., etc. In-folio. Tome ler de XXXVI-878 pag. Bruxelles, impr. d'Emm. Devroye.

Contenant les ordonnances du 18 novembre 1700 au 23 juin 1706.

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COULTAS. What may be Learned from a Tree. By Harland Coultas, author of " Organic Life, the same in Animals as in Plants, etc., etc. 8vo. pp. 190. [D. Appleton and Co.] 1 d.

RVING.

1

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A History of New York, from the Beginning of the World to the End of the Dutch Dynasty; containing, among many Surprising and Curious Matters, the Unutterable Ponderings of Walter the Doubter, the Disastrous Projects of William the Testy, and the Chivalric Achievements of Peter the Headstroug the three Dutch Governors of New Amsterdam; being the only Authentic History of the Times that ever hath been or ever will be published. By Diedrich Knickerbocker. The author's revised edition. 12mo. pp. 472. [G. P. Putnam.] 1 d. 50 c.

KRAPF.-Travels, Researches, and Missionary Labors during an Eighteen Years Residence in Eastern Africa; together with Journeys to Jagga, Usambara, Ukambani, Shoa, Abessinia, and Khartum; and a Coasting Voyage from Mombaz to Cape Delgado. By the Rev. Dr. J. Lewis Krapf, Secretary of the Chrishona Institute at Basel, and late Missionary in the Service of the Church Missionary Society in Eastern and Equatorial Africa, etc., etc. With an Appendix respecting the Snow-Capped Mountains of Eastern Africa; the Sources of the Nile; the Languages and Literature of Abessinia and Eastern Africa, etc., etc. And a Concise Account of Geographical Researches in Eastern Africa up to the Discovery of the Uyenyesi by Dr. Livingstone, in September last, by Ë. J. Ravestein, F. R. G. S. 12mo. pp. 464. [Ticknor and Fields.] 1 d. 50 c.

1966

SADLIER.The Confederate Chieftains: a Tale of the Irish Rebellion of 1641. By Mrs. J. Sadlier, author of New Lights, "Blakes and Flanagans, Willy Burke, "Red Hand of Ulster," etc. 12mo. pp. 686. [D. and J. Sadlier and Co.] 1 d. 25 c.

Le Secrétaire gérant,

DUCHASTAING.

Paris-Imp. de PILLET fils ainé, rue des Grands-Augustins, 5

CHRONIQUE

DU JOURNAL GÉNÉRAL

DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE.

Paris, au Cercle de la Librairie, de l'Imprimerie et de la Papeterie, rue Bonaparte, 1.

SOMMAIRE: Jurisprudence. — Paris. - Faits divers. Correspondance. - Bulletin technologique. Bibliographie étrangère.

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On doit entendre par matières politiques tombant sous la prohibition des décrets des 17 février et 28 mars 4852, et obligeant dès lors les journaux et écrits périodiques à l'autorisation du gouvernement et au cautionnement, non-seulement toute discussion des actes du gouvernement, mais encore toute discussion ou critique des actes émanés de l'administration publique et même de l'administration locale. La cour de cassation a le droit d'apprécier l'écrit incriminé et de décider si, de son ensemble, résulte une discussion de la nature de celles dont il est question dans le paragraphe ci-dessus, rentrant dans la prohibition du décret précité.

Ainsi, l'article du journal intitulé : Annonces judiciaires, Question de droit, qui, après avoir rappelé les dispositions législatives sur les annonces judiciaires, se livre à une critique des arrêtés des préfets désignant et les journaux qui feront ces annonces et les prix de ces annonces, fait un rapprochement de la législation ancienne avec celle qui nous régit aujourd'hui; met en parallèle les divergences d'application faites par différents préfets, et fait un appel à la sollicitude de l'empereur pour faire cesser un pareil état de choses et rétablir une uniformité désirable dans l'application de la loi spéciale sur les annonces, traite de matières politiques et contrevient au décret précité du 17 février 1852, s'il n'a préalablement obtenu l'autorisation du gouvernement et s'il n'a versé le cautionnement prescrit par la loi.

Cassation, sur le pourvoi du procureur général près la cour impériale de Grenoble, de Chronique, 1860.

l'arrêt de cette cour, chambre correctionnelle, du 16 juillet 1860, qui a acquitté le sieur Chevalier, propriétaire du Journal de l'arrondissement de Die, prévenu de délit de presse.

M. Caussin de Perceval, conseiller rapporteur; M. Blanche, avocat général, conclusions conformes.

PARIS.

La question du chiffon, à laquelle se rattachent si étroitement l'alimentation de nos fabriques de papier, et par contre les intérêts de l'imprimerie et de la librairie, a, dans ces derniers temps, vivement préoccupé le pays et les chambres. La lettre de l'empereur et plus tard le traité conclu avec l'Angleterre ont fait naître, dans quelques esprits, cette idée que toute prohibition devait disparaître de notre système douanier. Nos diverses fabriques, protégées jusqu'à ce jour par des droits qui assuraient l'écoulement de leurs produits, se sont alarmées à tort ou à raison et ont fait parvenir au gouvernement leurs humbles remontrances. Les réclamations de nos fabricants de papier sur la libre sortie du chiffon, appuyées d'excellentes raisons, ont déterminé le gouvernement à renvoyer à la session de 1861 la discussion de la loi sur l'exportation du chiffon. Nous savons de bonne part qu'une enquête est ouverte sur cette question importante, et qu'elle ne sera pas reproduite devant les chambres avant que cette enquête ne soit complétement élucidée.

Là ne s'est pas arrêtée la sollicitude du gouvernement; vivement préoccupé de la disette du chiffon, il a encouragé des essais et des expériences sur les plantes textiles de notre riche colonie africaine. Nos lecteurs ont pu lire dans nos colonnes le commencement d'une notice, que nous complétons aujourd'hui, sur l'alfa ou sparte. Espérons que les expériences pratiquées sur cette plante, qui croit

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abondamment en Algérie, seront continuées que la science parviendra à diminuer le prix de la mise en œuvre, qui a été jusqu'à ce jour un obstacle à son emploi dans les fabriques.

Mais à côté de l'alfa, en Algérie et dans nos colonies, il existe une autre plante extrêmement commune, vulgairement appelé gambo, qui paraîtrait devoir l'emporter sur l'alfa. Voici ce qu'écrivait, il y a plus de trente ans, un Américain, M. Théard:

« Frappé de sa ressemblance avec le chan« vre, j'en fis rouir quelques tiges, desquelles « je tirai un paquet de belles filasses, par où « je me convainquis de la possibilité pour « notre population d'établir des fabriques de « grosse toile, qui serait de plus grande utilité « que les toiles de coton.

« J'en suis venu à la conclusion que cette « même filasse pourrait faire du papier. La <«< culture du gambo sur une grande échelle <«<offrirait donc le double avantage d'approvi«sionner nos marchés d'un légume fort re«< cherché des créoles, et de fournir en même <«< temps à la fabrication du papier une matière << abondante. »>

Nous faisons des vœux bien sincères pour que l'expérience de M. Théard soit renouvelée dans nos colonies. Si cette expérience nouvelle était couronnée de succès, elle aurait sur la fabrication du papier d'heureux effets.

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Mary Lafon, homme de lettres, auteur dramatique.

Cormon, auteur dramatique.

Aimé Maillart, compositeur de musique. Gevaërt, compositeur de musique. Delaporte, directeur des Sociétés orphéoniques.

Wormser, professeur de dessin au Conservatoire des arts et métiers.

Baldus, peintre et photographe.

Dalloz, l'un des directeurs-gérants du Moniteur universel.

CORRESPONDANCE.

Nous recevons de notre honorable confrère, M. Jules Tardieu, la lettre suivante :

Paris, le 13 août 1860.

A Monsieur le directeur de la BIBLIOGRAPHIE DE LA FRANCE.

Monsieur,

Vous annoncez dans la Bibliographie du 11 août 1860, sous le n° 7042, les Roses de Noël, un volume de poésies, imprimé à Saint-Germain et publié par un éditeur de Paris. Je n'attache pas grande importance à ce titre et je ne prétends pas en réclamer la très-insignifiante propriété; mais pour qu'on ne puisse me reprocher de l'avoir emprunté moi-même à une autre publication, je demande la permission de rappeler ici que les deux éditions des Roses de Noël de J. T. de Saint-Germain ont paru antérieurement, et sont annoncées d'après le dépôt légal dans la Bibliographie du 22 octobre 1859 et du 10 mars 1860. Veuillez agréer les salutations empressées de votre dévoué serviteur.

JULES TARDIEU. Pour tous les faits :

DUCHASTAING.

BULLETIN TECHNOLOGIQUE.

Application de l'alfa ou sparte dans la fabrication du papier.

(SUITE ET FIN.)}

Le chiffon de 19 fr., fil, laine, coton de toutes couleurs et mêlé (tandis que le déchet de l'alfa a été compris dans notre calcul et se trouve nul), fait un déchet de 30 à 45 0/0, suivant le degré de blancheur auquel on le porte, en moyenne 37 0/0 : donc, 100 kilogr. de papier chiffon coûteront, du chef de la matière première, 137 kilogr. à 19 fr. 55 c., soit 26 fr. 78 c. Si nous prenons les états de fabrication des papeteries dans leurs errements actuels, nous

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