Images de page
PDF
ePub

Enfin Lisandre paraît; il suit une autre route, et quand le docteur lui demande ce qu'il est, il répond qu'il n'est rien. Ce rien embarrasse le docteur; en effet, que dire contre rien? Il n'en faut pas davantage pour le déterminer en sa faveurs et de là le titre de la pièce; le Mariage de Rien. Otez-en toutes les indécences, toutes les inutilités, toutes les fautes de style et de langage, que restera-t-il? Presque rien.

MARIAGE D'OROONDATE ET DE STATIRA (le), Ou LA CONCLUSION DE CASSANDRE, tragi- comédie, par Magnon, 1648.

Oroondate et Statira éprouvent, pendant cinq actes, les fureurs et les caprices de Roxane et de Perdicas. Loin de répondre aux désirs de leurs persécuteurs, ces deux amans renouvellent leurs sermens de tendresse. Perdicas vient pour poignarder son rival, et Roxane entre de l'autre côté, dans le dessein d'ôter la vie à Statira. Oroondate, abandonnant sa vie à la colère de Perdicas, lui représente seulement le péril de la princesse, et Statira,qui n'est occupée que de celui que court son amant, implore, en sa faveur, la pitié de Roxane; cette dernière, que l'amour rend sensible au sort d'Oroondate, arrête le bras de Perdicas, prêt à le frapper; et Perdicas, à son tour, prenant le même intérêt aux jours de Statira, se jette au-devant du coup que Roxane lui destine. Perdicas et Roxane sortent en se faisant les plus terribles menaces; le premier, dans la résolution d'arracher Statira des mains de Roxane; et celle-ci, dans l'espoir d'enlever Oroondate. Malgré leurs efforts, Statira et son amant recouvrent la liberté on ne sait plus ce que devient Perdicas; à l'égard de Roxane, elle conserve jusqu'à la fin son caractère furieux, et rejette les offres obligeantes qu'on lui fait.

MARIAGE FAIT ET ROMPU (le), ou LE FAUX DAMIS, comédie en trois actes, en vers, par Dufresny, au théâtre Français, 1721.

Cette pièce avait été proposée à l'assemblée des comédiens, en 1719. Elle était alors en cinq actes, et fut constamment refusée. Dufresny la retoucha, la réduisit à trois actes, et en fit une assez bonne comédie, qu'on revoit avec plaisir.

Certain président, bien épais et bien lourd, se laisse gouverner par sa femme, espèce de prude, dont la vertu n'a pas toujours été sévère, et qui veut contraindre sa nièce, jeune et jolie veuve, à serrer des nœuds mal assortis. Un cavalier, nommé Valère, est le seul qui plaise à la petite dame; heureusement la même hôtellerie rassemble tous ces personnages, et l'hôtesse entre dans les intérêts des deux amans. Comment rompre le mariage projeté? Il faut faire revivre le Damis, premier époux de la veuve, et voilà que le frère de l'hôtesse, ancien ami du défunt, se charge de le représenter. La présidente soupçonne le complot, et fait tout ce qu'elle peut pour le déjouer; mais le faux Damis a en sa possession plusieurs billets d'amour, que cette prude avait écrits dans sa jeunesse au véritable Damis, et la seule vue de ces papiers suffit pour lui fermer la bouche; elle consent même à tout ce qu'on exige d'elle, pour obtenir la restitution de ses lettres ; or, le mariage fait est rompu, et la veuve épouse Valère.

Tout est comique, spirituel, et de bon goût dans cet ou vrage. Quelques lenteurs d'action se font sentir dans les premiers actes, mais le dernier est un petit chef-d'œuvre.

MARIAGE FORCÉ (le), comédie en un acte, en prose, par Molière, 1664.

Cette pièce fut représentée la première fois au Louvre, aç

compagnée d'un ballet du même titre, où Louis XIV dansa, Elle fut mise en vers par un anonyme, en 1674.

Le fameux comte de Grammont, dont le comte Hamilton a écrit les Mémoires, a fourni à Molière l'idée de son Mariage Forcé. Ce seigneur, pendant son séjour à la cour d'Angleterre, avait aimé mademoiselle Hamilton; leurs amours avaient même fait du bruit; il repassait en France sans l'avoir épousée; mais les deux frères de la demoiselle le joignirent à Douvres, dans le dessein de faire avec lui lo coup de pistolet. Du plus loin qu'ils l'aperçurent, ils lui crièrent : « Comte de Grammont! comte de Grammont, » n'avez-vous rien oublié à Londres? » « Pardonnez-moi, répondit le comte, qui devinait leur intention; j'ai ou» blié d'épouser votre sœur, et j'y retourné avec vous, pour » finir cette affaire. »

MARIAGE IMPOSSIBLE (le), comédie en cinq actes, en prose, par M. Dumaniant, au théâtre de l'Impératrice, 1809.

Éléonore gémit sous l'autorité d'Emmanuel, son tuteur, et en cette qualité un peu bête. Elle a pour amant Léonce, qu'elle aime, et son tuteur veut lui donner pour époux don Philippe, qu'elle n'aime pas. La soubrette se déclare pour le premier, tandis que d'un autre côté, un valet rusé feint de servir les deux partis. Dona Clara, sœur de Léonce, se mêle de l'intrigue, et, pour éloigner don Philippe, commence par lui enlever son portefeuille et un écrin qu'il destinait à Eléonore. Ensuite elle se revêt d'habits d'homme, et se présente chez don Emmanuel, sous le nom de don Philippe. Qui le croirait? Léonce ne reconnaît pas sa sœur. Il est vrai qu'il y a fort long-tems qu'il ne l'a vue : aussi la prend-il pour

MARIAGE FAIT ET ROMPU (le), ou Le Faux DAMIS, comédie en trois actes, en vers, par Dufresny, an théâtre Français, 1721.

Cette pièce avait été proposée à l'assemblée des comédiens, en 1719. Elle était alors en cinq actes, et fut constamment refusée. Dufresny la retoucha, la réduisit à trois actes, et en fit une assez bonne comédie, qu'on revoit avec plaisir. Certain président, bien épais et bien lourd, se laisse gouverner par sa femme, espèce de prude, dont la vertu n'a pas toujours été sévère, et qui veut contraindre sa nièce, jeune et jolie veuve, à serrer des nœuds mal assortis. Un cavalier, nommé Valère, est le seul qui plaise à la petite dame; heureusement la même hôtellerie rassemble tous ces personnages, et l'hôtesse entre dans les intérêts des deux amans. Comment rompre le mariage projeté? Il faut faire revivre le Damis, premier époux de la veuve, et voilà que le frère de l'hôtesse, ancien ami du défunt, se charge de le représenter. La présidente soupçonne le complot, et fait tout ce qu'elle peut pour le déjouer ; mais le faux Damis a en sa possession plusieurs billets d'amour, que cette prude avait écrits dans sa jeunesse au véritable Damis, et la seule vue de ces papiers suffit pour lui fermer la bouche; elle consent même à tout ce qu'on exige d'elle, pour obtenir la restitution de ses lettres ; or, le mariage fait est rompu, et la veuve épouse Valère.

Tout est comique, spirituel, et de bon goût dans cet ou¬ vrage. Quelques lenteurs d'action se font sentir dans les premiers actes, mais le dernier est un petit chef-d'œuvre.

MARIAGE FORCÉ (le), comédie en un acte, en prose, par Molière, 1664.

Cette pièce fut représentée la première fois au Louvre, açı

MAR

compagnée d'un ballet du même titre, où Louis XIV dansa, Elle fut mise en vers par un anonyme, en 1674.

Le fameux comte de Grammont, dont le comte Hamilton a écrit les Mémoires, a fourni à Molière l'idée de son Mariage Forcé. Ce seigneur, pendant son séjour à la cour d'Angleterre, avait aimé mademoiselle Hamilton; leurs amours avaient même fait du bruit; il repassait en France sans l'avoir épousée; mais les deux frères de la demoiselle le joignirent à Douvres, dans le dessein de faire avec lui lo coup de pistolet. Du plus loin qu'ils l'aperçurent, ils lui crièrent « Comte de Grammont! comte de Grammont, > n'avez-vous rien oublié à Londres?» « Pardonnez-moi, répondit le comte, qui devinait leur intention; j'ai ou» blié d'épouser votre sœur, et j'y retourné avec vous, pour > finir cette affaire. »

MARIAGE IMPOSSIBLE (le), comédie en cinq actes, en prose, par M. Dumaniant, au théâtre de l'Impératrice, 1809.

Éléonore gémit sous l'autorité d'Emmanuel, son tuteur, et en cette qualité un peu bête. Elle a pour amant Léonce, qu'elle aime, et son tuteur veut lui donner pour époux don Philippe, qu'elle n'aime pas. La soubrette se déclare pour le premier, tandis que d'un autre côté, un valet rusé feint de servir les deux partis. Dona Clara, sœur de Léonce, se mêle de l'intrigue, et, pour éloigner don Philippe, commence par lui enlever son portefeuille et un écrin qu'il destinait à Éléonore. Ensuite elle se revêt d'habits d'homme, et se présente chez don Emmanuel, sous le nom de don Philippe. Qui le croirait? Léonce ne reconnaît pas sa sœur. Il est vrai qu'il y a fort long-tems qu'il ne l'a vue : aussi la prend-il pour

[ocr errors]
« PrécédentContinuer »