Mémoire pour un avocatÉditions du Boucher, 2007 - 52 pages Ce que je reproche à ma femme, c'est de comprendre la vie d'une façon autre que moi, d'aimer ce que je n'aime pas, de ne pas aimer ce que j'aime ; au point que notre union, loin d'être un resserrement de sensations pareilles & de communes aspirations, ne fut qu'une cause de luttes perpétuelles. |
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Mémoire pour un avocat Octave Mirbeau, nouvelle présentée par Pierre Michel Affichage du livre entier - 2007 |
Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 8 - La femme n'est pas un cerveau, elle n'est qu'un sexe et rien de plus. Elle n'a qu'un rôle, dans l'univers, celui de faire l'amour, c'est-à-dire de perpétuer l'espèce [...] La femme est inapte à tout ce qui n'est ni l'amour, ni la maternité ; elle ne peut concevoir les idées générales, embrasser les grands ensembles ; elle ne conçoit et n'embrasse que le fait particulier [...] La femme possède l'homme. Elle le possède et elle le domine ; elle le domine et elle le torture : ainsi l'a voulu...
Page 2 - CONTRAT DE LICENCE — EDITIONS DU BOUCHER Ce livre numérique, proposé au format PDF & à titre gratuit, est diffusé sous licence CfeAtive Commons. Vous trouverez l'intégralité des dispositions de ce contrat ainsi que la légende des symboles utilisés sur cette page à l'adresse : http://creativecommons.Org/licenses/by-nc-nd/2.o/fr/ NOTE DE L'ÉDITEUR Le texte reproduit est celui de l'édition Paul Ollendorff, publiée à Paris en 1899.
Page 19 - ... renoncements, a sacrifié à sa tyrannique et insensible épouse tout ce qui donnait du prix à son existence : ses amis, son amour de l'art et de la littérature, sa passion pour les fleurs, sa générosité et son goût des « bonnes actions ». « Ce que je reproche à ma femme, écrit-il à son avocat, c'est de comprendre la vie d'une façon autre que moi, d'aimer ce que je n'aime pas, de ne pas aimer ce que j'aime ; au point que notre union, loin d'être un resserrement de sensations pareilles...
Page 8 - La femme n'est pas un cerveau, écrira- t-il en 1900, elle est un sexe et c'est bien plus beau. Elle n'a qu'un rôle dans l'univers, mais grandiose : faire l'amour, c'est-à-dire perpétuer l'espèce. Selon les lois infrangibles de la nature, dont nous sentons mieux l'implacable et douloureuse harmonie que nous ne la raisonnons, la femme est inapte à tout ce qui n'est ni l'amour ni la maternité 13.
Page 50 - C'est par la volupté seule que l'homme, véritablement, connaît l'idéal suprême, et qu'il atteint, dans la minute inoubliable, à ce qu'il peut y avoir de mystérieux, de formidable, de divin dans sa destinée et dans sa mission de créature vivante. En lui réside le dépôt sacré du germe, dont il doit un compte sévère à l'Espèce.
Page 13 - D faut naturellement faire la part de la transposition littéraire, et celle de l'exagération propre à Mirbeau. Mais comment ne pas être troublé par ce qui sonne bien comme des aveux ? Aveu de son incompréhensible lâcheté. Aveu de son incoercible souffrance. Et comment, à la lecture...