Memoires de Madame de Stael (Dix annees d'exil): ouvrage posthume publie en 1818

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Charpentier, 1845 - 593 pages
 

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Fréquemment cités

Page 212 - ... pereur dans votre dernier ouvrage ; ce serait une erreur : il ne » pouvait pas y trouver de place qui fût digne de lui ; mais votre » exil est une conséquence naturelle de la marche que vous suivez » constamment depuis plusieurs années. Il m'a paru que l'air de » ce pays-ci ne vous convenait point , et nous n'en sommes pas » encore réduits à chercher des modèles dans les peuples que vous
Page 193 - Savezvous, me dit-il, que le duc d'Enghien a été enlevé sur le territoire de Baden, livré à une commission militaire et fusillé vingt-quatre heures après son arrivée à Paris? — Quelle folie, lui répondis-je, ne voyez-vous pas que ce sont les ennemis de la France qui ont fait circuler ce bruit?
Page 185 - J'avais aussi le désir de me relever, par la bonne réception qu'on me promettait en Allemagne, de l'outrage que me faisait le Premier Consul, et je voulais opposer l'accueil bienveillant des anciennes dynasties à l'impertinence de celle qui se préparait à subjuguer la France.
Page 293 - Gouvernement qui, pouvant seul ouvrir toutes les carrières, semblait maître de la gloire même! Quel élan dans l'esprit de M. de Guibert! Quelle force en même temps lui fait devancer l'avenir sans s'égarer jamais dans les chimères! Ses vœux sont des projets , ses espérances sont des plans. La permanence d'une Assemblée nationale , la milice citoyenne , le système pacifique et conservateur d'une grande puissance , le patriotisme d'un Roi qui veut lui-même donner une Constitution à son...
Page 293 - C'est au Roi de Prusse, dont il a depuis fait l'Eloge, que M. de Guibert attribue la perfection de l'art militaire. Personne n'admirait avec plus de plaisir ; il manquait peut-être de cette bienveillance qui encourage la médiocrité, de cet art de louer ce qui nous est inférieur, plus utile à soi qu'aux autres, et qui ne les élève jamais qu'à la hauteur de notre point d'appui : mais s'il rencontrait son digne rival ou son véritable supérieur, c'est alors qu'il les vantait avec transport....
Page 38 - Je ne prétends pas dire que les » modernes ont une puissance d'esprit plus » grande que les anciens; mais seulement » que la masse des idées en tout genre
Page 269 - J'éprouvais cette sorte de cauchemar qui saisit quelquefois la nuit, quand on croit marcher toujours et n'avancer jamais. Il me semblait que ce pays était l'image de l'espace infini, et qu'il fallait l'éternité pour le traverser.
Page 301 - ... plutôt que devancer les idées ; mais il avait des pensées nouvelles sur chaque objet, un intérêt habituel pour tous. Dans le monde, ou seul avec vous, dans quelque disposition...
Page 76 - ... deux cas, puisque l'avantage de l'individu et de l'état est bien ordinairement le résultat d'une conduite irréprochable ; mais si cet avantage est présenté comme un but , chacun croira trouver mille chemins plus courts que celui de l'équité pour parvenir à ce but même. Mais qui méconnoîtra chez madame de Staël l'amour de la patrie dans sa plus grande vivacité? un amour souffrant, irrité, blessé , qui a parfois besoin de l'expression acerbe. C'est là ce qui fait couler son sang...
Page 212 - ... de sept à huit jours; je désire qu'ils suffisent aux arrangements qui vous restent à prendre, parce que je ne puis vous en accorder davantage. 411 « II ne faut point rechercher la cause de l'ordre que je vous ai signifié dans le silence que vous avez gardé à l'égard de l'Empereur dans votre dernier ouvrage...

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