Œuvres complètes de Voltaire: Études et documents biographiques. 1883

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Garnier frères, 1880
 

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Fréquemment cités

Page 447 - J'ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain (4j, je vous en remercie. Vous plairez aux hommes, à qui vous dites leurs vérités, mais vous ne les corrigerez pas. On ne peut peindre avec des couleurs plus fortes les horreurs de la société humaine, dont notre ignorance et notre faiblesse se promettent tant de consolations. On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage (5).
Page 447 - ... et que les exemples de nos nations ont rendu les sauvages presque aussi méchants que nous. Je me borne à être un sauvage paisible dans la solitude que j'ai choisie auprès de votre patrie, où vous devriez être.
Page 494 - Elle m'a fait quitter Cirey après l'avoir embelli ; elle vous a fait quitter votre terre lorsque vous en rendiez la demeure plus agréable que jamais. Elle a fait mourir M™ du Châtelet en Lorraine. Elle m'a conduit sur les bords du lac de Genève ; elle vous a campée aux Carmélites.
Page 447 - ... quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il ya plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre ; et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi. Je ne peux non plus m'embarquer pour aller trouver les sauvages du Canada : premièrement, parce que les maladies...
Page 449 - Auguste, il ne fut un détestable assassin que dans le temps où il fut privé de la société des gens de lettres. Avouez que Pétrarque et Boccace ne firent pas naître les troubles de l'Italie ; avouez que le badinage de Marot n'a pas produit la Saint-Barthélémy, et que la tragédie du Cid ne causa pas les troubles de la Fronde.
Page 449 - Camoëns (14) et cent autres, ont essuyé les mêmes injustices, et de plus grandes; que cette destinée est celle de presque tous ceux que l'amour des lettres a trop séduits.
Page 451 - Votre sœur ne m'a avoué qu'aujourd'hui sa tracasserie avec Chimène. Cette nouvelle horreur d'elle me plonge dans un embarras dont je ne peux plus me tirer.
Page 17 - J'étois informé, comme vous écrivîtes à Potsdam, que votre dessein étoit d'aller à Leipzig pour faire imprimer de nouvelles injures contre le genre humain; mais comme je suis un grand admirateur de votre adresse, je voulus me donner le spectacle de vos artifices, et je m'amusai de vous voir débiter avec gravité la nécessité de votre voyage fabuleux aux eaux de Plombières. En vérité, nos médecins se sont avisés bien tard de les recommander à leurs malades; je plains le chirurgien...
Page 358 - Nous faisons faire des carrosses et des brouettes, nous plantons des orangers et des oignons, des tulipes et des carottes, nous manquons de tout, il faut fonder Carthage.
Page 362 - M™deBrenlesdèsque je serai quitte de mes ouvriers. Je suis assurément bien loin de vous oublier ; vous savez que je n'ai pris Monrion que pour vous et pour vos amis ; je n'en avais nul besoin. J'ai la plus jolie maison, et le plus beau jardin dont on puisse jouir auprès de Genève; un peu d'utile s'y trouve joint même à l'agréable.

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