Oeuvres de Bernard

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Stéréotype d'Herhan, 1803 - 262 pages
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 184 - Pour être née en de stériles champs, Est-elle moins la fille de l'Aurore? Son humble état la rend plus chère encore. Laissons tout autre honorer de ses chants L'orgueil jaloux des parterres de Flore; La fleur des prés est celle que j'adore.
Page 33 - Ame de tout, qui remplis la nature, Qui , mariant tant d'atomes divers , D'un nœud durable enchaînes l'univers ; C'est toi qui vis dans tout ce qui respire : Mais c'est dans l'homme où siège ton empire. Tu descendis au terrestre séjour Pour l'animer du sympathique amour.
Page 13 - N'admet que l'âme en ses chastes amours , Qu'un feu subtil, impuissant météore; Mais qui distingue , argumente , pérore , De son néant vante en lui les appas , Et blâme en moi le pouvoir qu'il n'a pas. Loin , loin de nous la doctrine glacée Qui fait l'amour enfant de la pensée ; L'amour brûlant , avide , impétueux , Moteur actif des sens tumultueux, Nourri d'espoir, accru par les délices , Fécond en...
Page 20 - Gai si l'on chante, et dupe si l'on joue. Au ton d'esprit qui triomphe aujourd'hui, Sans soin du tien veille à celui d'autrui. Dis ce qu'on sait, prête un mot qu'on oublie, Amène un trait, prépare une saillie ; Lent à briller, fais qu'on brille en tout point...
Page 33 - Ces rois de l'homme en ont un qui les guide, Et, sur eux tous, c'est l'instinct qui préside. Sœur de l'instinct, la curiosité Devant ses pas fit briller sa clarté, Leva son voile entr'ouvert à mesure, Guida ses pas tournés vers la nature, Et par degrés ménageant ses désirs, Pour tous les sens trouva tous les plaisirs. Pour ces plaisirs qu'on blâme et qu'on adore, L'antique erreur a condamné Pandore, Lorsqu'apportant le bonheur en son sein, Des passions elle enfanta l'essaim. L'homme, avant...
Page 6 - C'est un soleil brûlant en son midi. Moins jeune encor, la beauté nous engage. L'art du maintien, les grâces du langage, Les dons acquis, les charmes empruntés, Donnent un lustre au couchant des beautés. L'Amour, fidèle à leurs flammes constantes, Se glisse encor sous les rides naissantes, Et pour régner jusqu'aux derniers instants, Sème de fleurs les ruines du temps.
Page 17 - Toi dont l'amour augmentera les charmes, Qu'un peu d'audace accompagne tes armes; Lance tes traits, frappe, et sois convaincu Qu'on peut tout vaincre, et tout sera vaincu. La plus rebelle est souvent la plus tendre. Telle qui feint, et qui languit d'attendre, D'un feu couvert brûlant au fond du cœur, Combat d'un air qui demande un vainqueur.
Page 23 - J'y vois la place où va tomber Delphire. Achève, éprouve un instant de courroux, Meurs à ses pieds, embrasse ses genoux, Baigne de pleurs cette main qu'elle oublie : Elle rougit, c'est sa fierté qui plie ; Elle se tait, l'Amour parle : crois-moi, Presse, ose tout, et Delphire est à toi.
Page 35 - D'un pôle à l'autre, un tribut aux plaisirs. Il est le dieu des fêtes d'Idalie : Avec l'amour ce dieu charmant s'allie, Dore ses traits, prépare son encens ; Dans une fête il réveille les sens; Sur des coussins il endort la mollesse; Son opulence invite à la tendresse, Ses dons vainqueurs soumettent la fierté, Et sa richesse embellit la beauté. Sans lui pourtant, riche assez de lui-même, L'amant heureux jouit de ce qu'il aime, Et j'établis, dans nos tendres désirs, Le sentiment, base...
Page 172 - Mon étude est son plaisir; Mon plaisir est son ouvrage. Elle a cet aimant vainqueur Qui retient ce qu'il attire : Sa voix est le son du cœur, Qui d'un seul mot sait tout dire. Son teint n'est que sa couleur : Digne d'enchanter Zéphyre, Son visage est une fleur Qu'épanouit le sourire.

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