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ciations, faiblement entamées, furent rompues au moment où les succès du prince Charles en Allemagne relevèrent les prétentions du cabinet autrichien.

Ainsi, tandis que le maréchal Alvinzy organisait aux versants du Tyrol les moyens d'une nouvelle attaque, l'armée française, négligée par son gouvernement, ne recevait dans ses rangs que quelques bataillons fournis par le patriotisme reconnaissant des deux républiques cispadane et transpadane : cette faible compensation des pertes dernièrement éprouvées suffisait-elle au général Bonaparte pour lui faire éviter le péril dont il était menacé? On en jugera par l'esquisse que nous allons présenter de la situation des choses en Italie à la fin de 1796.

Nous avons déjà dit que les tentatives faites par l'Autriche pour délivrer Mantoue et recouvrer ses possessions en Italie avaient été appuyées par des manœuvres secrètes, tendant à entraîner dans de nouvelles hostilités contre les Français les États de Venise, de Rome et de Naples, qui n'étaient retenus que par des traités imposés par la force ou par la crainte. La cour de Naples, plus éloignée du danger commun, ne parut pas disposée à vouloir se déclarer d'abord; mais Venise et Rome n'avaient pas même attendu les premières opérations d'Alvinzy pour démontrer leur bonne volonté. Différents actes, assez imprudemment arrachés au cabinet du Vatican, apprirent à Bonaparte qu'il devait peu compter sur la foi d'un pontife faible, sans cesse influencé par les événements et par les hommes qui se disputaient sa confiance, ne sachant se fixer à aucun parti, et le jouet continuel de l'ambition et de l'intrigue. Toujours dirigée par cette politique cauteleuse, qui fait, comme nous l'avons déjà dit, depuis tant de siècles, la force de son gouvernement, Venise n'avait négligé aucun moyen d'être utile à la cause de l'Autriche : on sait que le sénat de cette république avait ouvert au général

avait la mission secrète de surveiller Bonaparte, et qu'il était même muni des pouvoirs nécessaires pour le remplacer, s'il croyait pouvoir effectuer cette opération délicate sans courir de grands risques. Rien, jusqu'à présent, n'a justifié cette supposition, sur laquelle, au surplus, il n'y a pas eu de récrimination,

autrichien ses arsenaux et ses magasins. En agissant ainsi, le gouvernement vénitien ne prévoyait pas qu'il préparait sa ruine, et que ses États deviendraient dans peu la proie de cette même puissance dont il embrassait si chaleureusement les intérêts.

Toutefois ces dispositions de Rome et de Venise avaient été un des obstacles qui avaient empêché le général français de tirer un plus grand parti de la victoire d'Arcole et de ses succès sur Davidowich. En se portant à la poursuite des Autrichiens, il avait craint de s'éloigner trop de Mantoue, et surtout de donner le temps aux puissances malintentionnées de l'Italie de se jeter tout à coup sur ses derrières et de compromettre ses communications. La conduite hostile des Vénitiens força bientôt Bonaparte à se mettre en mesure de châtier la sérénissime république, pour faire cesser, au moins pendant quelque temps, l'inquiétude qu'elle pouvait lui donner.

Indépendamment des secours fournis secrètement aux Autrichiens, le gouvernement vénitien avait permis l'organisation de différentes bandes de partisans chargées d'intercepter les communications françaises de l'Adda à l'Adige : les bords de la première de ces rivières en étaient infestés, et ne pouvaient plus être parcourus sans une escorte assez forte pour résister à leurs attaques. Un grand nombre de soldats marchant isolément dans cette contrée étaient massacrés par ces brigands, dont le château de Bergame, en assez bon état de défense, était le repaire. Bonaparte chargea le général Baraguey-d'Hilliers de s'emparer de cette espèce de fort, où les Vénitiens paraissaient disposés à résister. Il fallut combattre le succès, quoique disputé, ne fut pas longtemps indécis. Les partisans furent presque tous passés au fil de l'épée. Le château et la ville de Bergame reçurent, le 27 octobre 1796, une garnison française; les bords de l'Adda furent nettoyés, et il devint plus facile de s'opposer aux incursions des bandits.

Sur ces entrefaites, Bonaparte s'était rendu à Bologne pour y préparer une démonstration qui pût faire cesser les intrigues et les armements cachés qu'il n'ignorait pas être faits dans les États de l'Église. La conduite du successeur de saint Pierre avait fait connaître au général français qu'il suffisait de diriger sur

Rome une faible colonne, pour que les espérances conçues par le sacré collége se changeassent en de vives alarmes. En conséquence, vers le milieu de décembre, Bonaparte tira de la Lombardie et des différentes divisions de l'armée quelques détachements dont la réunion formait un corps de 2 à 3,000 hommes, suffisant pour remplir l'objet proposé.

Cette colonne allait entrer sur le territoire papal, lorsque Bonaparte apprit que l'armée autrichienne reprenait l'offensive. Il sentit alors que sa présence à Vérone était indispensable; et il remit, comme il l'avait déjà fait dans une circonstance à peu près pareille, l'exécution de ses desseins à un temps plus opportun.

En effet, le maréchal Alvinzy, renforcé par de nouvelles troupes, allait se mettre en marche pour attaquer l'armée française. Des bataillons détachés de l'Allemagne, des corps de milice organisés à Vicence, des Croates et plusieurs compagnies de chasseurs tyroliens faisaient monter l'armée autrichienne à plus de 45,000 hommes, sans compter les troupes renfermées avec Wurmser dans Mantoue.

Au 1er janvier 1797, les divisions françaises étaient encore à peu près dans les positions où elles se trouvaient après la bataille d'Arcole. Quelques corps avaient seulement été jetés en avant-garde, afin d'éclairer le cours de l'Adige et de surveiller les mouvements de l'ennemi. Ces précautions étaient nécessaires pour que Bonaparte eût le temps de rassembler ses forces lorsqu'il connaîtrait le point sur lequel son adversaire voulait agir.

Le général Serrurier commandait alors le corps de blocus de Mantoue, fort d'à peu près 10,000 hommes et composé de deux divisions aux ordres des généraux Dumas (Alexandre) et Dallemagne, dont les quartiers généraux étaient à Marmirolo et à Pradella. Les troupes étaient réparties à Goïto, Prada, San-Antonio, la Favorite, Marmirolo, Cerese, Pradella et Chiesa-Nova, et commandées par les généraux de brigade Davin, Miollis, Montleau, Serviez et Collaud de la Salcette.

Le général Augereau avait son quartier général à Vérone, et ses brigades, commandées par les généraux Guyeux, Point, Verdier et Walther, occupaient Vérone, Legnago, Castagnaro,

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