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qui sera indiqué pour l'usage des établissemens de l'Université.

L'Université publiera le programme de chacun de ces ouvrages, et les fera examiner par des juges instruits dans les matières. (Ibid., art. 147.)

1931. Les professeurs de seconde feront désormais dix leçons par semaine.

Les proviseurs établiront, aux jours et aux heures qu'ils jugeront convenables, des cours de mathématiques élémentaires, où les élèves des classes d'humanités et de rhétorique recevront les notions indispensables pour suivre avec fruit le cours de physique, qui doit avoir lieu le jeudi de chaque semaine.

La Commission recommande particulièrement au zèle et à la surveillance des proviseurs l'enseignement de la géographie et de l'histoire, tel qu'il a été ordonné et distribué pour chaque classe par les art. 129, 138, 139 et suivans des règlemens sur la discipline et les études.

(Arrêté du 30 septembre 1815 (1).)

1932. Tout élève de philosophie et de rhétorique qui se retirera avant la clôture des classes, ne pourra être considéré comme ayant terminé son cours. En conséquence, aucun certificat ne lui sera délivré par le proviseur ou par les profes

seurs.

Il est également défendu aux élèves des autres classes de quitter le collége avant les vacances, sous peine de n'être pas admis l'année suivante à la classe supérieure.

Le proviseur seul est autorisé à déterminer les cas d'exception, et à donner des dispenses.

(Arrêté du 6 juin 1816 (2).)

1933. A l'avenir, les professeurs de philosophie dans les colléges royaux seront tenus de faire cinq classes par semaine.

(1) La Commission,

(Arrêté du 20 octobre 1817.)

D'après les observations qui lui ont été faites par les proviseurs des colléges royaux de Paris;

Considérant que l'organisation actuelle de ces établissemens permet de concilier l'étude des mathématiques avec l'étude des langues anciennes, sans retrancher des cours d'études de seconde deux leçons par semaine, ainsi qu'il avait été prescrit par le règlement du 28 septembre 1814;

par

Arrête ce qui suit, etc.

(2) La Commission, considérant que plusieurs élèves des colléges royaux sont retirés leurs parens vers la fin du second trimestre, et que cet abus a surtout lieu pour les élèves de philosophie et de rhétorique, ce qui les prive d'une partie essentielle de l'instruction;

Vu un arrêté du conseil de l'Université, du 5 octobre 1813, portant répression de

cet abus;

Arrête ce qui suit, etc.

1934. L'enseignement de l'histoire et de la géographie, dans les colléges royaux et dans les colléges communaux qui seront désignés par la Commission, sera confié à un professeur ou à un agrégé spécial

Le professeur ou l'agrégé chargé de l'enseignement de l'histoire et de la géographie fera successivement à chaque classe, en commençant par la cinquième jusqu'à la rhétorique inclusivement, une leçon d'une heure, qui partagera le temps destiné à chacune de ces classes, de telle sorte que les mêmes élèves recevront, par semaine, deux leçons d'histoire et de géographie.

(Arrêté du 15 mai 1818, art. 1 et 2 (1).)

1935. En cinquième, le professeur d'histoire donnera des notions préliminaires de géographie; il marquera les grandes époques de l'histoire ancienne, en fera connaître les principaux événemens et les personnages célèbres. Les élèves reconnaîtront sur la carte la position des lieux rappelés dans l'histoire.

En quatrième, on continuera l'histoire ancienne, et l'on suivra l'histoire romaine jusqu'à la bataille d'Actium.

En troisième, on étudiera l'histoire des empereurs et du moyenâge, depuis Auguste jusqu'à Charlemagne.

En seconde, la suite de l'histoire du moyen-âge, depuis Charlemagne jusqu'aux temps modernes, sera la matière des leçons.

En rhétorique, les élèves feront une étude particulière de Phistoire de France. Le professeur s'appliquera à graver dans leur mémoire la succession des rois, les événemens les plus remarquables de leurs règnes, les guerres, les traités, les noms des grands hommes qui se rattachent aux principales époques de la monarchie.

Dans toutes les classes, l'étude de la géographie concourra avec l'étude de l'histoire, et toujours en comparant l'état ancien avec l'état moderne.

Le professeur s'assurera, par de fréquentes interrogations, et particulièrement dans la seconde leçon de chaque semaine, que les élèves ont compris et retenu ce qu'il leur aura enseigné.

(1) La commission de l'instruction publique,

(Ibid., art. 3 et 4.)

Vu la disposition du règlement des colléges qui prescrit aux professeurs de consacrer, pendant les mois d'été, une demi-heure, après chaque classe du soir, à l'enseignement de l'histoire et de la géographie;

Considérant que les intentions de ce règlement n'ont point été généralement remplies jusqu'à présent, et qu'il importe de donner à cette partie des études classiques tous les développemens que réclament l'état de la société et le vœu des familles ;

Arrête ce qui suit, etc.

1935. La Commission se réserve d'indiquer, avant la fin de l'année, des traités abrégés d'histoire et de géographie à l'usage des colléges. Dans le cas où ces ouvrages ne seraient pas encore achevés, la Commission y suppléera par des programmes de l'enseignement affecté à chaque classe.

(Ibid., art. 5.)

1936. Les professeurs et agrégés préposés à la classe de sixième et aux classes élémentaires, demeurent chargés de l'enseignement de l'histoire sainte. Ils ajouteront aux extraits des historiens sacrés et au Catéchisme de Fleury, qui sont entre les mains des élèves de ces classes, les développemens nécessaires pour leur donner les premières notions de chronologie, et classer dans leur esprit les événemens des premiers âges du monde.

L'Appendix de Diis servira de texte à l'enseignement de la mythologie et de l'histoire des temps héroïques.

Il y aura dans la classe de sixième une mappemonde, et une carte de la Terre-Sainte.

(Ibid., art. 6 et 7.)

1937. Les proviseurs et principaux feront placer dans chaque classe une table chronologique, une carte générale et des cartes particulières de géographie relatives à l'objet de l'enseignement historique.

(Ibid., art. 8.)

1938. Les élèves ne seront admis dans une classe supérieure qu'après un examen sur la partie des études historiques dont ils auront dû s'occuper dans la classe inférieure.

Il y aura, en 1819, des prix d'histoire et de géographie. La Commission déterminera le mode du concours.

(Ibid., art. 9 et 10.) 1939. L'enseignement distinct de l'histoire et de la géographie

ne commencera qu'à la classe de quatrième.

La matière de l'enseignement sera répartie ainsi qu'il suit :

Classe de 4o. {

Classe de 3o.

Classe de 2e.

{

{

Histoire ancienne, jusqu'à l'anéantissement de la liberté

grecque avec Philopémen.

Histoire romaine, jusqu'au partage de l'empire et la
grande invasion des barbares, sous Honorius.
Histoire générale, depuis l'invasion des barbares et la
naissance des monarchies modernes, jusqu'à nos jours.

Classe de rhétorique. Histoire spéciale de France.

La géographie et la chronologie ne seront point séparées de l'histoire.

Dans les colléges royaux de Louis-le-Grand, de Henri IV et

de Charlemagne, l'enseignement sera partagé entre deux professeurs ou agrégés, qui alterneront d'année en année. Il restera confié à un seul dans le collége royal de Bourbon.

Il est assigné à chaque classe, au lieu de deux leçons d'une heure par semaine, une seule leçon de deux heures. Si cette leçon unique est reconnue insuffisante, il pourra être accordé, sur la demande de MM. les proviseurs, une leçon extraordinaire chaque mois.

Le professeur ou agrégé pourra réunir la division d'une même classe, lorsque le nombre total des élèves n'excédera pas cent; mais s'il s'élève plus haut, l'enseignement sera donné séparément à chaque division.

MM. les proviseurs sont autorisés à mettre à la disposition des professeurs ou agrégés, sur les fonds du collége, les cartes principales et tables chronologiques qui seront jugées nécessaires à l'enseignement.

Toutes les dispositions de l'arrêté du 15 mai dernier, qui ne sont pas rapportées ou modifiées par le présent arrêté, sont maintenues.

(Arrêté du 9 novembre 1818, art. 1... 7.) 1940. Les programmes des cours d'histoire des colléges royaux de Paris (1) seront mis au nombre des livres classiques, et ils se ront fournis aux pensionnaires des colléges royaux.

(Arrêté du 12 août 1820 (2).)

(1) Ces programmes forment quatre cahiers in-4°., ainsi distribués,

1o. Cours d'histoire ancienne ;
2o. Cours d'histoire romaine;
30. Cours d'histoire générale;
4°. Cours d'histoire de France.

(2) Dans une matière aussi importante, nous croyons devoir repro duire ici une partie du moins de la circulaire que la commission de l'instruction publique avait adressée aux recteurs, en leur envoyant les programmes rédigés par quelques-uns de MM. les professeurs des colléges de Paris:

Ces programmes partagent l'enseignement de l'histoire en quatre parties, affectées aux classes de quatrième, de troisième et de seconde, et à la classe de rhétorique.

» Cette division ne se rapporte point à celle qui avait été établie par l'arrêté du 15 mai 1818, d'après lequel les élèves de cinquième devaient recevoir des leçons du professeur d'histoire. La commission, après de nouvelles réflexions, a pensé qu'on pourrait se dispenser d'assujétir à un cours spécial d'histoire les élèves de ces classes.

Toutefois, l'enseignement historique des classes plus élevées serait d'un accès trop difficile pour les jeunes élèves, s'ils n'avaient pas été préparés de bonne heure à cette instruction par des notions élémentaires de géographie et de chronologie, qui en sont les préliminaires indispensables.

» Les textes des auteurs qu'on explique dans les classes élémentaires appellent naturellement les développemens qui doivent donner aux élèves ces notions préparatoires. » C'est ce qu'il convient de faire sentir aux professeurs de cinquième et de sixième, ainsi qu'aux agrégés ou maîtres divisionnaires de ces deux classes. Conformément aux dispositions de l'arrêté du 15 mai 1818, vous veillerez à ce qu'il y ait dans les classe des tableaux chronologiques, des cartes générales, et même des cartes particulières de géographie, correspondantes aux auteurs qui seront dans les mains des élèves. Vous

1941. Aucun élève suivant la classe de rhétorique pour la première année ne peut faire en même temps son cours de philosophie.

Pendant la première année, les élèves de la classe de rhétorique devront en suivre toutes les leçons. Le proviseur ne délivrera de certificat d'études, à la fin de l'année, qu'à ceux qui auront suivi toutes les parties de l'enseignement appartenant à

cette classe.

Les élèves de philosophie qui n'auront fait qu'une seule année de rhétorique pourront suivre quelques parties de cette dernière classe, savoir: Le discours latin, le discours français et la version grecque.

L'ordre des classes de philosophie et de rhétorique sera réglé en conséquence.

- Les élèves de philosophie qui n'auront fait qu'une seule année de rhétorique pourront concourir comme vétérans dans les facultés de la classe de rhétorique qui viennent d'être désignées.

(Arrêté du 24 novembre 1819.)

1942. Les élèves de rhétorique ne pourront suivre en même temps aucune partie du cours de philosophie.

Les vétérans de rhétorique sont exceptés de cette disposition, pour la présente année scolaire.

(Arrêté du 31 octobre 1820, art. 1er.) préviendrez également les professeurs et les élèves que les examens qui ont lieu à différentes époques de l'année, porteront sur ces différens objets, que l'on doit s'accoutumer à considérer comme classiques.

» La nouvelle distribution de l'enseignement spécial de l'histoire, conformément à laquelle les programmes ont été rédigés, a été réglée par l'arrêté du 9 novembre 1818, qui avait été pris pour les colléges royaux de Paris, et dont la commission étend aujourd'hui l'application aux autres colléges royaux.

» En communiquant cet acte aux professeurs et agrégés chargés d'enseigner l'histoire et la géographie, il importe de leur rappeler dans quel esprit cet enseignement doit être dirigé.

>> Le professeur aurait une fausse idée des soins qu'on attend de son zèle, s'il se croyait obligé d'entrer dans les développemens et dans les discussions de haute critique qui appartiennent à un enseignement approfondi ce n'est point ici un cours de faculté. Le professeur ne peut espérer d'être utile à ses élèves qu'en se mettant toujours à leur portée; c'est pour eux, et non pour lui, qu'il doit faire sa classe. Son objet étant de graver dans leur mémoire les principaux faits de l'histoire, dont on n'acquiert la connaissance qu'imparfaitement et avec beaucoup de difficultés dans un âge plus avancé, il ne doit chercher d'autres sources d'intérêt que dans la simple exposition des faits historiques, et dans la liaison naturelle qu'ils ont entre eux.

Il devra surtout éviter tout ce qui pourrait appeler les élèves dans le champ de la politique, et servir d'aliment aux discussions de parti.

Cet avertissement regarde particulièrement le professeur chargé de l'enseignement de l'histoire moderne. Sans doute il lui serait difficile, et il ne conviendrait pas de dérober à la jeunesse la connaissance de certains faits qui sont du domaine de l'histoire ; mais il doit s'abstenir de tout commentaire : c'est par la simplicité et la gravité de son récit qu'il éloignera les allusions et les fausses conséquences que l'inexpérience de la jeunesse pourrait en tirer.

» La commission, au surplus, se confie pour cette partie d'enseignement classique, comme pour toutes les autres, à votre sagesse et à votre surveillance éclairée. »>

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