Les irremplaçables

Couverture
Editions Gallimard - 224 pages
Nous ne sommes pas remplaçables. L’État de droit n’est rien sans l’irremplaçabilité des individus. L’individu, si décrié, s’est souvent vu défini comme le responsable de l’atomisation de la chose publique, comme le contempteur des valeurs et des principes de l’État de droit. Pourtant, la démocratie n’est rien sans le maintien des sujets libres, rien sans l’engagement des individus, sans leur détermination à protéger sa durabilité. Ce n’est pas la normalisation – ni les individus piégés par elle – qui protège la démocratie. La protéger, en avoir déjà le désir et l’exigence, suppose que la notion d’individuation – et non d’individualisme – soit réinvestie par les individus. 'Avoir le souci de l’État de droit, comme l’on a le souci de soi', est un enjeu tout aussi philosophique que politique. Dans un monde social où la passion pour le pouvoir prévaut comme s’il était l’autre nom du Réel, le défi d’une consolidation démocratique nous invite à dépasser la religion continuée qu’il demeure. Après Les pathologies de la démocratie et La fin du courage, Cynthia Fleury poursuit sa réflexion sur l’irremplaçabilité de l’individu dans la régulation démocratique. Au croisement de la psychanalyse et de la philosophie politique, Les irremplaçables est un texte remarquable et plus que jamais nécessaire pour nous aider à penser les dysfonctionnements de la psyché individuelle et collective.

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À propos de l'auteur (2015)

Cynthia Fleury est philosophe et psychanalyste. Professeur à l’American University of Paris et chercheur au Muséum National d’Histoire Naturelle, elle travaille sur les outils de la régulation démocratique. Elle est membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). En tant que psychanalyste, elle est marraine d’ICCARRE (protocole d’intermittence du traitement du Sida) et membre de la cellule d’urgence médico-psychologique du SAMU (CUMP-Necker). Elle a récemment publié chez Fayard Les pathologies de la démocratie (2005) et La fin du courage. La reconquête d’une vertu démocratique (2010).

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