René Cassin

Couverture
Fayard, 6 avr. 2011 - 456 pages
Né en 1887, mort en 1976, René Cassin a, en quatre-vingt huit ans, vécu plusieurs vies. Né de parents juifs, il fréquente le lycée Masséna, à Nice, puis étudie le droit à Aix-en-Provence et à Paris. Licencié es-lettres puis docteur en sciences juridiques, il est mobilisé en 1914. Grièvement blessé, il mettra des mois à se remettre de ses blessures. Son action, dès 1916, auprès de l’Union fédérale des associations de mutilés et réformés (UF) est le socle de sa première vie. L’épreuve du feu, la blessure, l’hôpital, l’expérience partagée avec les autres mutilés, son entrée parmi les professeurs de droit sont autant d’étapes décisives qui lui donnent, à l’âge de 32 ans, son orientation définitive. Il devient fondateur de la CIAMAC, dont le but est de faire pression pour qu’« aucune génération future de jeunes hommes ne connaissent les ravages de la guerre ». Mais l’approche de la Deuxième Guerre mondiale ruine le projet, il concentre son action à la SDN où il a été nommé membre de la délégation française, qui va lui permettre d’accumuler un capital social, politique et intellectuel au service de la paix entre les nations. Dès 1940, deuxième vie, il rejoint de Gaulle et, avec d’autres exilés londoniens, commence à examiner les buts de guerre alliés afin de faire sortir du conflit un « nouvel ordre international » démocratique. C’est à ce moment que prend forme la contribution capitale de Cassin à la pensée des Droits de l’homme, l’idée que la loi ne suffit pas à définir le droit : il existe au-dessus des principes généraux qui s’imposent, qu’elle doit respecter et dont la violation doit être punie.

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