JUPITER. Venez, amants, venez aux cieux Achever un si grand et si digne hyménée. Viens prendre place au rang des dieux. FIN DU CINQUIÈME ACTE. CINQUIÈME INTERMÈDE. Le théâtre représente le ciel. Le palais de Jupiter descend. et laisse voir dans l'éloignement, par trois suites de perspectives, les autres palais des dieux du ciel les ples puissants. Un nuage sort du théâtre, sur lequel l'amou et Psyché se placent, et sont enlevés par un second nuage. qui vient en descendant se joindre au premier; Jupiter& Venus se croisent en l'air dans leurs machines, et se ran gent près de l'Amour et de Psyché. Les divinités qui avoient été partagées entre Vénus et son fils se réunissent en les voyant d'accord; et toutes e-semble, par des concerts, des chants, et des danses, célèbrent la fête des noces de l'amour et de Psyché. JUPITER, VÉNUS, L'AMOUR, PSYCHÉ, CHOEUR DES DIVINITÉS CÉLESTES APOLLON, LES MUSES; LES ARTS, travestis en bergers. BACCHUS, SILÈNE, SATYRES, ÉGIPANS, MÉNADES. MOME, POLICHINELLES, MATASSINS, MARS, TROUPES DE GUERRIERS. APOLLON. Unissons-nous, troupe immortelle ; Et Vénus a repris sa douceur naturelle En faveur d'un fils si charmant: Il va goûter en paix, après un long tourment, CHOEUR DES DIVINITÉS CÉLESTES. Célébrons tous une fête si belle; Que nos chants en tous lieux en portent la nouvelle, Qu'ils fassent retentir le céleste séjour. Chantons, répétons tour-à-tour Qu'il n'est point d'ame si cruelle Ce BACCHUS. Si quelquefois, Suivant nos douces lois, La raison se perd et s'oublie, que le vin nous cause de folie Commence et finit en un jour; Mais quand un cœur est enivré d'amour, MOME Je cherche à médire Je soumets à ma satire Les plus grands des dieux. Il n'est dans l'univers que l'amour qui m'étonne, De n'épargner personne. MARS. Mes plus fiers ennemis, vaincus ou pleins d'effroi, Ont vu toujours ma valeur triomphante; L'Amour est le seul qui se vante D'avoir pu triompher de moi. CHOEUR DES DIVINITÉS CÉLESTES. Que tout le ciel s'empresse Célébrons ce beau jour Par mille doux chants d'allégresse, Célébrons ce beau jour Par mille doux chants pleins d'amour. PREMIÈRE ENTRÉE DE BALLET. SUITE D'APOLLON. (Danse des Arts travestis en bergers.) Le dieu qui nous engage Défend qu'on soit trop sage. Des jeux et de l'amour. DEUX MUSES. Gardez-vous, beautés sévères, Les amours font trop d'affaires; Craignez toujours de vous laisser charmer. Quand il faut que l'on soupire, Tout le mal n'est pas de s'enflammer; Le martyre De le dire On ne peut aimer sans peines, Admirons le jus de la treille : |