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Séverin.

Frontin, aide-moi, je n'en puis; ô ma bourse, ma bourse, hélas! ma pauvre bourse!

Hilaire, frère de Séverin, arrivant.

Mon frère, bonnes nouvelles, vos écus sont retrouvés.
Séverin.

Vous dites que mes écus sont retrouvés.

Hilaire.

Mais avant de les avoir, il faut que vous me promettiez deux choses; l'une, de donner Laurence à celui qu'elle aime, l'autre de consentir qu'Urbain prenne une femme avec 15,000 livres.

Je vous le promets.

Séverin.

Hilaire.

Si vous manquez à votre promesse, nous vous les ôterons. Tenez, les voilà!

Séverin.

O dieu! ce sont les mêmes.

Hélas! mon frère, que je vous aime! je ne pourrai jamais vous rendre le bien que vous me faites, dussé-je vivre mille ans. Et qui me les avait dérobés?

Hilaire.

Vous le saurez après; répondez à ce que je demande.

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Mais que dites-vous de 15,000 francs -?

Hilaire,

Je dis qu'il faut que vous consentiez qu'Urbain épouse celle qu'il aime avec 15,000 francs.

Séverin.

Halte-là, je vous en prie, 15,000 francs! Il sera donc plus riche, que moi!

Les transports de Séverin en retrouvant sa cassette, ces exclamations: Oh! Dieu ce sont les mêmes. Mettez-lemoi par écrit. Il sera donc plus riche que moi, tout cela est d'un excellent comique, c'est la nature prise sur le fait. Écoutons maintenant Molière.

Harpagon accourt tout hors d'haleine, criant au voleur dès le jardin:

Au voleur! au voleur! à l'assassin! au meurtrier! Justice, juste ciel! je suis perdu, je suis assassiné; on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent. Qui peut-ce être? Qu'estil devenu? Où est-il? Où se cache-t-il?

Que ferai-je

pour le trouver? Où courir? Où ne pas courir? N'est-il point là? N'est-il point ici? Qui est-ce? Arrête! (à lui même, se prenant par le bras.) Rends-moi mon argent, coquin.... Ah? c'est moi.... Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas! mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi! et puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie; tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde? Sans toi il m'est impossible de vivre. C'en est fait; je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N'y a-t-il personne qui veut me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m'apprenant qui l'a pris? Euh! que dites-vous? Ce n'est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu'avec beaucoup de soin on ait épié l'heure; et l'on a choisi justement le temps que je parlais à mon traître de fils. Sortons! Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison, à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés! Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. He! de quoi est-ce qu'on parle là? de celui qui m'a dérobé? Quel bruit fait-on là haut? est-ce mon voleur qui y est? De grâce, si l'on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l'on m'en dise. Ne'st-il point caché là parmis vous? Ils me regardent tous,

et se mettent à rire. Vous verrez qu'ils ont part, sans doute, au vol que l'on m'a fait. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des bourreaux! Je veux faire pendre tout le monde; et, si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après.

Scène dernière.

Cléante.

Ne vous tourmentez point, mon père n'accusez personne. J'ai découvert des nouvelles de votre affaire; et je viens ici pour vous dire que, si vous voulez vous résoudre à me laisser épouser Marianne, votre argent vous sera rendu.

Qu'est-il ?

Harpagon.

Cléante.

Ne vous en mettez point en peine. Il est en lieu dont je réponds, et tout ne dépend que de moi. C'est à vous de me dire à quoi vous vous déterminez; et vous pouvez choisir, ou de me donner Marianne, ou de perdre votre cassette.

Harpagon.

N'en a-t-on rien ôté ?

Cléante.

Rien du tout. Voyez si c'est votre dessein de souscrire à ce mariage, et de joindre votre consentement à celui de sa mère, qui lui laisse la liberté de faire un choix entre deux.

Anselme.

Allons, ne vous faites point dire ce qu'il n'est point nécessaire d'entendre; et consentez ainsi que moi à ce double hyménée. Harpagon.

Il faut pour me donner conseil que je voie ma cassette.

Cléante.

Vous la verrez saine et entière.

Harpagon.

Je n'ai point d'argent à donner en mariage à mes enfants.

Anselme.

Hé bien! j'en ai pour deux; que cela ne vous inquiète point.
Harpagon.

Vous obligerez-vous à faire tous les frais de ces deux mariages?

Anselme.

Oui, je m'y oblige. Êtes-vous satisfait?

Harpagon.

Oui, pourvu que pour les noces vous me fassiez faire un habit.

Anselme.

D'accord. Allons jouir de l'allégresse que cet heureux jour nous présente.

Le commissaire.

Hola! messieurs, holà! Tout doucement, s'il vous plaît. Qui me paiera mes écritures?

Harpagon.

Nous n'avons que faire de vos écritures.

Le commissaire.

Oui! mais je ne prétends pas, moi, les avoir faites pour rien.
Harpagon, montrant maître Jacques.

Pour votre paiement, voilà un homme que je vous donne à pendre.

Maître Jacques.

Hélas! comment faut-il donc faire?

On me donne des

coups de bâton pour dire vrai, et on me veut pendre pour mentir.

Anselme.

Seigneur Harpagon, il faut lui pardonner cette imposture.

Harpagon.

Vous paierez donc le commissaire?

Anselme.

Soit! Allons vite faire part de notre joie à votre mère.

Harpagon.

Et moi, voir ma chère cassette.

Tubingue.

Péschier.

Erklärung einer Stelle in Shakspeare's

Macbeth.

(Act. I. Sc. VII.) Mit besonderer Beziehung auf Zieds Uebersehung und Anmerkungen.

Bei

ei Gelegenheit der Anzeige des trefflichen Hiecke'schen Werkes über Shakspeares Macbeth im Archiv (cf. II. B. I. H.) wird Macbeth als eins derjenigen Stücke Shakspeare's bezeichnet, welches sich vorzugsweise zur Lecture in der Schule eigne. Gewiß mit Recht; wie denn auch erfahrungsmåßig unter den auf Schulen gelesenen Shakspeare'schen Stücken der Macbeth oben an zu stehen pflegt. Hat demnach dieses Stück für den Schulmann ein besonderes Interesse, so müssen ihm auch Erörterungen, wie die im Archiv Band II., Heft 1. gegebenen, überhaupt aber solche Beiträge willkommen sein, welche sich die Lösung von Schwierigkeiten, deren gerade diese Tragödie nicht wenige bietet, zur Aufgabe machen. Eine dieser Schwierigkeiten liegt nun auch in der oben citirten Stelle vor, einer Stelle, bei welcher der Text in der Folio und in den Ausgaben abweicht, und die um so mehr der Erläuterung zu bedürfen scheint, als sie in Tiecks Uebersehung und Anmerkungen eine gar wunderliche Auslegung sich hat gefallen lassen müssen.

Die betreffende Stelle, Act. I. Sc. VII., wie sie in den gewöhnlichen Ausgaben vorliegt ist diese:

If it were done, when 'tis done, then 'twere well
It were done quickly: If the assassination
Could trammel up the consequence, and catch
With his surcease, success; that but this blow
Might be the be-all and the end-all here,
But here, upon this bank and shoal of time,
We'd jump the life to come.

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