L PRÉCIS STATISTIQUE SUR LE CANTON DE LASSIGNY, ARRONDISSEMENT DE COMPIÈGNE (OISE.) §. 1. Topographie physique. E canton de Lassigny est situé à la limite septentrionale du département de l'Oise et de l'arrondissement de Compiègne dont il dépend. Son territoire, qui s'étend à l'Ouest de la ville de Noyon, est compris entre la cinquante-quatrième minute 44' du quaranteneuvième degré, et la cinquième minute 8 du cinquantième degré de latitude nord, et entre la vingt-cinquième minute 02', et la trente-huitième minute 35 de longitude orientale de Paris. Son périmètre général approche de la forme d'une ellipse, dont le grand diamètre serait presque parallèle au méridien. Les territoires de Beuvraignes, de Verpillières, de Champien, dépendant du département de la Somme, forment de larges enclaves au-dedans de ce périmètre. Les territoires de Ricquebourg et de Margny-surMatz font au Sud-Ouest, deux autres échancrures séparées par la commune de Mareuil-Lamotte. Toute la partie de la commune d'Elincourt-Sainte-Marguerite, qui est située dans la vallée dụ Matz, s'avance entre les cantons de Ressons et de Ribécourt. Le territoire de Catigny fait saillie sur la limite orientale entre Lagny Ecuvilly telles sont les irrégularités les plus considérables du périmètre extérieur. La plus grande dimension du canton, du Nord au Sud, est de dix-neuf mille cent soixante-cinq mètres environ, mesurée sur la perpendiculaire à deux lignes, dont l'une passerait au point de jonction des territoires de Solente, Ognoles et Beaulieu, sur la limite septentrionale, et dont l'autre passerait au point par lequel la rivière de Matz entre du territoire d'Elincourt-Sainte-Marguerite sur celui de Marest (canton de Ribécourt), à la limite méridionale. Sa plus grande étendue, de l'Ouest à l'Est, est environ de quinze mille mètres, étant mesurée sur la perpendiculaire à deux paral A lèles placées, l'une vers l'Ouest au point du contact des communes de Biermont, Conchy-les-Pots et Roye-sur-Matz, l'autre vers l'Est, au point de jonction des territoires de Catigny, Beaulieu et Frestoy, sur le chemin qui unit ces deux dernières communes. La contenance totale du canton est de dix-sept mille six cent quarante-un hectares vingt-trois centiares, 15. Il est limité, au Nord-Ouest et au Nord, par le département de la Somme, et par les communes de Solente et d'Ognoles, du canton de Guiscard, enclavées dans ce département; à l'Est, par les cantons de Guiscard et de Noyon; au Midi, par le canton de Ribécourt; au Sud-Ouest, par celui de Ressons. Météréologie. Le thermomètre ne descend pas habituellement à plus de onze degrés au-dessous de zéro, et ne s'élève guère au-delà de vingt degrés. Dans les hivers rigoureux on atteint quelquefois une température de quinze degrés; mais ce sont des cas exceptionnels pour lesquels on cite en exemples les années 1740, 1775, 1788 et 1830. La saison froide est plutôt caractérisée par la longue durée d'une même température basse, que par l'abaissement extrême du baromètre. Le froid est moins grand dans les parties centrales et boisées du canton que dans les communes découvertes qui tiennent au pays de Santerre, et que sur les coteaux arides qui forment la limite méridionale vers la vallée du Matz: ainsi, lorsque le thermomètre est à huit degrés à Lassigny,il en marque dix, vers Amy et vers Elincourt-Sainte-Marguerite. Les étés les plus secs atteignent vingt-cinq degrés au-dessus de zéro, mais cette éléva– tion très-rare est toujours momentanée; la température ordinaire de la saison chaude se maintient entre dix et douze degrés. L'époque la plus froide de l'hiver est comprise entre le quinze décembre et le vingt janvier. Les plus fortes chaleurs ne se font pas sentir avant les derniers jours de juin, et ne dépassent guère lê dix août. La durée ordinaire de la glace est de huit à dix jours; il est trèsrare de la voir persister sans interruption pendant vingt-cinq ou trente jours, et cette exception n'a même lieu que dans la plaine septentrionale. La neige dure moins long-tems encore que la glace; on cite comme des cas extraordinaires les hivers de 1806 et 1830, pendant lesquels la neige persista trente-cinq jours autour d'Avricourt, d'Amy et de Crapeaumesnil. Les gelées sont fréquentes dans le nord du pays; elles y sont pré |