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quatre feuilles tirées et de quatorze en épreuves; la copie est presque terminée pour le tout.

Le texte du II volume des Historiens occidentaux des Croisades, qui se compose de cent soixante-six feuilles, embrassant toute la suite des continuateurs de Guillaume de Tyr, est imprimé en totalité; on a commencé l'impression de la table, qui remplira plus de quarante-deux feuilles : toute la copie est remise aux mains des imprimeurs.

Dans la partie des Notices et extraits de manuscrits concernant les langues d'Occident, le tome XVIII, consacré aux Papyrus du Lourre, œuvre posthume de Letronne, reçoit de continuels mais non rapides accroissements; la gravure des planches, qui exige à la fois un soin si minutieux de l'artiste et une critique si attentive du savant éditeur, n'a permis d'ajouter, pendant le second semestre, que sept planches: nombre total, trente-quatre.

Le tome XIX, qui se poursuit en même temps, a déjà neuf feuilles tirées, et onze prêtes à l'être, de textes grecs et français.

La première partie du Ve volume des Mémoires de savants étrangers (sujets divers d'érudition) a fait de notables progrès : elle compte quarante-deux feuilies tirées et onze bonnes à tirer; il n'y manque plus que les titres et une page de table.

« La première partie du tome IVe des Mémoires de savants étrangers, deuxième série, Antiquités de la France, s'est augmentée de neuf feuilles tirées, et arrive à la trente-quatrième inclusivement.

• Le dépouillement des volumes XIIe à XXIe pour la rédaction de la Table de la seconde décade des Mémoires de l'Académie s'opère, sans interruption, avec un soin auquel on ne pourrait reprocher que l'excès dans le détail, défaut qui, pour une table des matières, diffère peu d'un grand mérite et n'a qu'à se modérer pour se corriger. Le rédacteur va dépasser la deux cent soixantième page de la première partie du XVIII volume; c'est plus d'un volume ou deux tomes extraits sur bulletins dans l'espace des six mois.

« L'Académie ne renferme pas sa sphère d'activité dans le cercle de ses propres travaux; elle l'étend au dehors de toute la puissance de ses exemples, de ses promesses, de ses directions, qui attirent de nobles esprits à la culture désintéressée de la science pour la science. C'est ainsi qu'elle peut revendiquer sa part d'initiative dans une des œuvres qui honorent le plus l'érudition française de notre temps, je veux dire le XIVe volume du Gallia chris

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tiana', continuation de cette belle et immense entreprise de la congrégation de Saint-Maur, interrompue depuis soixante-dix ans, et que, sur la foi et l'autorité des programmes de nos concours un seul homme, avec ses seules ressources personnelles, a eu le courage de reprendre, et la force de conduire jusqu'à l'espérance maintenant assurée d'un prochain et heureux achèvement. »

M. LÉON RENIER lit, au nom de la Commission du prix Gobert, la liste des ouvrages envoyés au concours.

La suite de la séance est secrète.

Séance du 16.

M. LABOULAYE offre à l'Académie, de la part de M. Doniol, un ouvrage intitulé: Histoire des classes rurales en France; Paris, 1857, 1 vol. in-8°. Le savant jurisconsulte appelle l'attention de la compagnie sur l'intérêt qui s'attache à cette récente publication. L'auteur expose dans un ordre méthodique les progrès de l'émancipation des vilains dans le moyen âge et dans les temps modernes. Il cherche à établir que ces progrès ont été favorisés par l'action directe et incessante de la royauté, et la conclusion de son livre est que l'égalité proclamée en 1789 doit être considérée comme le véritable couronnement des efforts que la monarchie n'a cessé de

1 GALLIA CHRISTIANA in provincias ecclesiasticas distributa... A MONACHIS CONGREGATIONIS S. MAURI, ad decimum tertium tomum opere perducto, TOMUM QUARTUM DECIMUM ubi de provincia Turonensi agitur, condidit BARTHOLOMÆUS HAUREAU.

« L'Académie rappelle aux concurrents que, pour répondre aux intentions de M. Gobert, qui a voulu récompenser les ouvrages les plus savants et les plus profonds sur l'histoire de France et les études qui s'y rattacheut, ils doivent choisir des sujets qui n'aient pas encore été suffisamment éclairés ou approfondis par la science. Telle serait, par exemple, une histoire de province... Telle serait également une continuation du Gallia christiana; le titre seul de cet ouvrage rappelle toutes les qualités que l'Académie aimerait à rencontrer et à récompenser dans l'auteur qui entreprendrait de le compléter. »

faire dans ces derniers siècles pour améliorer la condition des classes déshéritées.

L'Académie se forme en comité secret.

Séance du 23.

M. LE SECRÉTAIRE PERPETUEL offre à l'Académie, de la part du savant M. Cavedoni, correspondant à Modène, deux brochures qui paraissent, d'après l'énoncé des titres et le nom de l'auteur, présenter un certain intérêt de curiosité scientifique. La première est un ensemble de notes chronologiques relatives à la date précise des apologies et des rescrits impériaux de Trajan et d'Adrien, concernant les chrétiens; la seconde traite des formules salutatoires usitées dans les épîtres de saint Paul et des autres apôtres.

Parmi les ouvrages présentés dans cette séance, figure une brochure intitulée: Eloge de Paris par Jandun, in-8°. M. Taranne, qui offre ce petit travail à l'Académie, a découvert l'auteur de l'Eloge de Paris, écrit en l'année 1823.

M. JOMARD a la parole pour l'hommage du Mémoire de M. Alfred Maury, secrétaire général de la Société de géographie, sur les Forêts de la France dans l'antiquité et au moyen âge. Cet ouvrage renferme, dit le savant académicien, des détails très-neufs et très-intéressants sur la topographie et l'histoire de nos forêts, et sur la législation qui les a régies aux différentes époques, jusqu'à Louis XIV. Cette publication récente (in-4°, Paris, Imprimerie impériale, 1856) fait partie du tome IVe de la 2e série, Ire partie, de la Collection des Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Les recherches que l'auteur a faites étaient d'autant plus difficiles que ce travail n'a point eu de précédent. Dans l'introduction, M. Alfred Maury remarque que le déboisement est en raison directe des progrès de la civilisation. L'étude approfondie à laquelle il s'est livré sur l'étendue trèsvariable, suivant les temps, des forêts de quelques-unes de ncs provinces et sur la législation forestière, est un des côtés les plus intéressants de cet ouvrage. Il était impossible de faire

une carte générale des forêts de la France, tant à cause de la rareté des documents relatifs au temps de la domination romaine et des premières races de nos rois que par suite des variations qu'a dû subir la topographie des forêts dans le cours des siècles; mais l'auteur a du moins joint à son livre cinq cartes historiques dressées par M. V.-A. Malte-Brun, et comprenant: 1° les forêts des environs de Paris; 2° la forêt d'Orbestier, près des Sables d'Olonne ; 3° la forêt de Montsalvy, au sud d'Aurillac; 4° la forêt de Saulve-Majour, près de Bordeaux; et 5 la forêt de Saintes 1.

M. VINCENT offre à l'Académie, au nom de l'auteur, M. Henri Martin, correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques, doyen de la Faculté des lettres de Rennes, une brochure in-8° sur l'Histoire de l'arithmétique, Paris, 1857 (extrait de la Revue archéologique).

L'Académie entend ensuite la première lecture d'un Mémoire de M. DUREAU DE LA MALLE sur le commerce des Carthaginois par terre et par mer, dans l'intérieur et sur les côtes de l'Afrique.

M. TEXIER, académicien libre, continue la première lecture de son Mémoire sur Le port et les monuments d'Ostie. (La première partie de ce travail a été lue dans le mois de décembre 1856. L'auteur a composé ce Mémoire d'après les notes et les documents qu'il a recueillis lui-même sur les lieux en 1827. Il l'a accompagné de plans dressés avec soin et qui nous donnent la disposition ancienne présumée du port de Claude, des arsenaux et la topographie restituée d'Ostie 2.)

1 Voir l'analyse détaillée que nous avons faite de ce travail dans notre rapport à la Commission centrale de la Sociéte de géographie, Bulletin de la Société, juin 1857.

2 Il est peut-être à propos de faire observer que des fouilles et des découvertes récentes ont été faites à Ostie, sous la direction de M. Pietro Ercole Visconti, et qu'elles ont fourni surtout un grand nombre d'inscriptions curieuses encore inédites (a).

(a) La publication de ces inscriptions d'Ostie est confiée à M. Visconti jeune, neveu de l'antiquaire Pietro Ercole, et petit-neveu de l'illustre archéologue Quirinio Visconti.

Séance du 30.

M. EGGER offre à l'Académie, de la part de M. Chappuis, professeur de philosophie à Besançon, une brochure traitant des Sentences de Varron et renfermant, en outre, la liste des Ouvrages du célèbre polygraphe. M. Chappuis peut présenter un recueil complet des sentences qui nous restent sous le nom de l'écrivain romain, grâce aux recherches minutieuses qu'il a faites dans les chroniques du moyen âge et dans le fameux manuscrit de Padoue. L'étude attentive des monuments de cette époque lui a même permis de rectifier en plusieurs endroits les textes déjà connus. « Si l'on pouvait adresser un reproche à M. Chappuis, dit M. Egger, ce serait d'avoir donné une traduction trop élégante peut-être des sentences de Varron, et de faire attribuer à quelques-unes d'entre elles une importance un peu exagérée. » Ce travail à d'ailleurs été entrepris par les conseils et d'après les indications du savant doyen de la Faculté des lettres de Paris.

M. LE CLERC s'associe aux éloges que M. Egger a donnés à l'ouvrage de M. Chappuis. « Nous pouvons presque affirmer, dit l'éminent professeur, que l'auteur de ce petit livre a connu tout ce qui existe sur les sentences de Varron 1. »

M. EGGER présente ensuite à l'Académie l'épreuve en plâtre d'une inscription romaine trouvée au mois de décem

'S'il nous était permis d'ajouter un mot au jugement, si honorable pour notre collègue, de MM. Le Clerc et Egger, nous dirions que M. Chappuis n'a, en effet, négligé ni recherches, ni démarches, ni voyages pour être parfaitement renseigné sur le sujet qu'il avait à traiter. Il y a peu d'hommes, peu de savants même qui aient aujourd'hui l'art de faire de petits livres aussi substantiels et aussi sérieux que le sien. Nous avons vu M. Chappuis travailler à ce recueil, et nous pouvons assurer qu'il justifie pleinement, par ses laborieuses et intelligentes recherches, l'estime que les hommes les plus compétents dans la science font de son ouvrage.

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