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Ont été remis au secrétariat, pour être offerts en don : I segni delle lapidi latine volgarmente detti accenti. Dissertazione del P. Raffaelle Garucci, D. C. D. G.,premiata dall' Academia delle iscrizioni e belle lettere in Francia; br. in-4.

Société asiatique, collection d'ouvrages orientaux. Ibr Batoutah, texte et traduction, par MM. C. Defrémery et le Dr B. R. Sanguinetti, t. IV, in-8.

Revue de l'art chrétien, dirigée par M. l'abbé J. Corblet; avril 1858, in-8.

Monatsbericht der Königlichen Preuss. Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Januar, 1858, in-8.

M. le marquis de LA GRANGE présente l'édition première, faite par ses soins, d'après le manuscrit du musée britannique, d'un ouvrage intitulé: Voyaige d'oultremer en Jhérusalem, par le seigneur de Caumont, l'an MCCCCXVIII. Cette publication permet de corriger les erreurs commises par le P. Anselme, dans son Histoire généalogique, et par M. Galy, dans son édition du Livre de Caumont: Les dits et enseignements, etc., en attribuant ces deux ouvrages à deux auteurs différents, dont ils faisaient l'un un prosateur, l'autre un poëte. Le manuscrit du Voyaige contient aussi les dits et enseignements, et par là se trouve démontrée l'identité de l'auteur. Ce manuscrit était entré dans la Bibliothèque Lamoignon, par suite d'une alliance avec la famille de Caumont-Laforce; vendu par M. le marquis de Basville, au moment de la révolution, il fut acheté, en 1840, par M. Moore, et passa ainsi en Angleterre.

M. JOMARD offre un ouvrage intitulé: Description de quelques objets du Musée national de Mexico, par Don Jose Ramirez, conservateur de ce Musée, qui a visité nos collections américaines en 1855. (Ce livre n'a été tiré qu'à 50 exemplaires).

M. L. RENIER Communique, de la part de M. MartinDaussigny, conservateur du musée archéologique de Lyon,

une inscription récemment découverte dans cette ville et

qui est ainsi conçue :

MERCVRIQUI

VIXITAN. XXXIII

M.VI.DXXVII

ARISTIVSOLYM

PIVSFILIVS.ET

CONIVXOLYM

PIASPONEDVM

CVRAVERVNT

ETSVB ASCIA DED

PROCVRANTE

ARISTIONICIAT

LIBERTO IVLIVS BENE

..COGN.I...

Il manque au commencement une ou deux lignes que l'on peut facilement suppléer. L'inscription doit se lire ainsi :

[D(is) M(anibus) Memoriæ T(iti) Aristi, T(itî) (liberti)] Mercuri(i), qui vixit an (nis) XXXIII, m(ensibus) VI, d(iebus) XXVII. Aristius Olympius filius, et coniux Olympias pone(n)dum curaverunt et sub ascia ded(icaverunt), procurante Aristio Nicia, T(iti) liberto. Iulius bene [m(erenti)] cogn[ato....i.

Les personnages mentionnés dans cette inscription portent tous des noms grecs, particularité qu'ont déjà présentée d'autres monuments de Lyon, mais qui n'en mérite pas moins d'être remarquée. On a d'autres exemples du nom de Mercure donné à des affranchis.

M. LENORMANT, en annonçant la mort récente de M. Louis Fould, qui a fondé dans cette Académie un prix considérable par l'importance du sujet et par la valeur de la fondation', espère que la Compagnie voudra s'associer à son regret. M. Louis Fould avait formé un Musée d'art et d'an

C'est le prix de 20,000 fr. qui doit être décerné en 1860 pour le meilleur ouvrage sur les arts du dessin avant Périclès.

úquités qui aurait offert de grandes ressources aux artistes

et aux savants.

Le vœu qui vient d'être exprimé obtient l'assentiment de l'Académie.

La Compagnie se forme en comité secret pour la discussion des titres des candidats au fauteuil d'associé étranger laissé vacant par le décès de M. F. Creuzer.

A la reprise de la séance publique, M. WALLON continue la seconde lecture de son Mémoire sur les années de JésusChrist.

Séance du 30 avril.

M. Bonaini adresse à l'Académie un exemplaire du Journal historique, dans lequel se trouvent des documents fort intéressants, tirés des archives de Toscane, qu'il dirige.

M. le SECRÉTAIRE PERPETUEL dépose sur le bureau le tome XVII, Ir partie, des Notices et extraits des manuscrits orientaux, contenant la seconde partie des prolégomènes d'Ebn-Khaldoun, publiés par M. QUATREMÈRE; et la seconde partie du tome XIX® du même recueil, comprenant :

1o Le Poëme de Jean Méliténiote, par M. Miller;

2° Notice du manuscrit intitulé: Gestes des nobles Francois, etc., par M. Vallet de Viriville;

3. Extraits des manuscrits relatifs à la géométrie des Grecs; par M. VINCENT.

M. Parrat, de Porentruy, envoie six exemplaires d'un essai qu'il croit digne de quelque attention et qui a pour titre: La Langue simplifiée.

Ont été déposés au secrétariat pour être offerts en don : 42 livraison, t. XI, 5 série du Journal de la Société asiatique.

Le numéro de mars du Cabinet historique de M. Louis

Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, 2° série, Ve et VIe volumes;

Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie, 1858; Les Monuments de l'histoire de France, catalogue des productions de la sculpture, de la peinture et de la gravure, relatives à l'histoire de France et des Français, par M. Hennin, t. IV (1285-1364); in-8;

M. HASE fait hommage, de la part de M. Boudard, de Béziers, de la 6e livraison de sa Numismatique ibérienne. L'Académie procède à l'élection, au scrutin secret, d'un associé étranger, pour remplir la place laissée vacante par le décès de M. CREUZER.

M. Th. WELCKER, résidant à Bonn, ayant réuni la majorité absolue des suffrages, est élu associé étranger; son élection sera soumise à l'approbation de S. M. l'Empereur '.

1 M. TH. WELCKER.

M. Th. Welcker figurait le treizième par ancienneté sur la liste des 50 correspondants.

Il n'existe, pour le monde entier, que huit associés étrangers de l'Académie des inscriptions et belles-lettres; ce sont : 1° BOECKH, de Berlin, qui remplaça en 1831 Jefferson; 2o GRIMM, de Berlin, qui remplaça en 1847 Frédérik Jacobs; 30 LOBECK, de Königsberg, qui remplaça en 1849 Hermann; 4o WILSON, d'Oxford, qui remplaça en 1849 sir Graves Chamney Haughton; 5o Amédée PEYRON, de Turin, qui remplaça en 1854 le cardinal Angelo Mai; 6o CARL RITTER, de Berlin, qui remplaça en 1855 le comte Ouvaroff; 7° BOPP, de Berlin, qui remplaça en 1857 le baron de Hammer-Purgstall; et 8° Th. WELC KER, de Bonn, qui vient de remplacer Creuzer d'Heidelberg.

Frédéric-Gottlieb Welcker, né le 4 novembre 1784, à Grünberg (Hesse), fit en 1806 son premier voyage à Rome, où il fit la connaissance de Zoëga. Après avoir occupé différentes chaires, il fut définitivement attaché en 1819 à l'université de Bonn comme professeur de philologie, et nommé bibliothécaire général de cette ville. Il y fonda un musée des arts, que ses voyages en Italie le mirent bientôt à même d'enrichir.

C'est en symbolique surtout que Welcker doit être considéré comme novateur ou plutôt comme converti: les véritables novateurs sont autant en France qu'en Allemagne ; la voie avait été ouverte ou indiquée déjà par la philologie comparée. Creuzer avait essayé de rattacher la Grèce et l'Italie à l'Orient sémitique, croyant surtout que la source était l'Égypte, la Phénicie, et ne faisant qu'une part très-bornée à l'Inde. Welcker montra, comme M. Guigniaut 1, que c'était en Inde, en Bactriane, dans la Perse primi1 T. II, partie des Religions de l'antiquité. Voy. le 1er Éclaircissement du lív. V,

M. LENORMANT commence la première lecture d'un mémoire intitulé: Sur les spectacles qui avaient lieu dans les mystères d'Eleusis.

M. WALLON continue la seconde lecture de son mémoire intitulé Les Années de Jésus-Christ.

MOIS DE MAI.

Séance du 7 mai.

M. Huillard-Bréholles, en déposant dix-neuf feuilles faisant suite à son Introduction à l'Histoire diplomatique de Frédéric 11, présentée au concours du prix Gobert de cette année, annonce qu'il en a fait distribuer quatre autres

tive, en un mot, vers le berceau de la race arienne, qu'il fallait chercher les origines religieuses de la Grèce, de l'Italie, aussi bien que celle des langues et de la race gréco-latine elle-même.

L'Europe savante a placé depuis longtemps M. Welcker au premier rang pour l'érudition philologique. Il a su allier la connaissance approfondie de l'antiquité littéraire à celle de l'antiquité figurée. Il est aussi versé dans les sciences historiques que doué de goût pour les arts plastiques, et c'est un de ceux qui en ont le mieux écrit. Il a produit un nombre considérable de tra

raux.

PRINCIPAUX OUVRAGES DE M. WELCKER.

M. Welcker, disciple de la philologie allemande, formé à Rome, dans la maison et sous la grande inspiration de G. de Humboldt, non-seulement par l'étude des monuments de l'antiquité, mais par le commerce habituel de l'éminent archéologue danois, George Zoëga, mort en 1809 (voir la notice étendue que lui a consacrée M. Guigniaut, dans la biographie universelle de Michaud), se fit d'abord connaître par la traduction des Bassirilievi antichi di Roma de ce savant, qui fut en quelque sorte son initiateur.

Les premiers travaux de M. Welcker avaient été : Les Hermaphrodites de l'art antique (Ueber die Hermaphroditen der alten Kunst) publiés dans les Études heidelbergeoises de Daub et Creuzer (vol. IV, 1808); Les Comédies d'Aristophane (1810-1811, 2 vol.), travail précieux pour la fidélité de la traduction et la richesse des commentaires, mais qui, malheureusement ne comprend que deux pièces : les Nuées et les Grenouilles; - Fragmenta Alcmanis lyrici, Giessen, 1815; - Hipponactis et Ananii iambographorum fragmenta, Göttingen, 1817;-Sur une colonie crétoise à Thèbes, la déesse Europe et Cadmus (Ueber

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