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der allerede er tilkjendegivet dette Riges forhenværende Statholder: at Norges Uafhængighed, hvilken Skikkelse Regjeringsformen end maatte gives, aldrig af dem vil blive erkjendt, uden efter dets Forening med Sverrig. Det er Østerrig, Rusland, Preussen og England, som have taget disse Beslutninger.

Nordmænd! det er for sidste Gang, at Eders forhenværende Konge taler til Eder. I smigre Eder falskeligen med Haabet om at kunne bestaae ved egen Kraft.

De mere oplyste blandt Eder kunne sikkert ikke dølge enten for sig selv eller andre, at ingen Forbindelse kan opnaae Hensigten af et borgerligt Samfund, naar den ingaaes tvertimod alle øvrige Staters bestemte Villie, og ingen Tryghed for Handelen finde Sted enten paa Havet eller i fremmede Havne, saafremt Nationens Flag ikke af andre Magter erkjendes.

Alt Samqvem imellem Danmark og Eder er derfor bleven ophævet, indtil I have opfyldt, hvad Vi med Fortrøstning til Eders Trofasthed havde ingaaet; og I ville see Eders Fødeland paa alle Kanter omgivet med uimodstaaelige Fiender. I drage alle Krigens Rædsler og alle Mangelens Følger ned over Eder, saafremt I længere tøve med at tilendebringe hvad Eder af Os er paalagt. I styrte Eder saaledes ved ugrundet Vægring i Fordærvelse, paa samme tid, da Sverrigs Konge, der er bleven Eders retmæssige Herre, villig til at glemme hvad hidtil i Norge er foregaaet, indbyder Eder til Forening med Sig, under saadanne Vilkaar, som ikke lettelig bleve nogen anden Nation til Deel, der overgaaer under en nye Regjering.

Hans Svenske Majestæt, til hvis Forsorg Vi indstændigen have anbefalet Eder, tilstaaer Norges Indbyggere:

1. Frihed til selv at vælge National-Representanter eller Rigsdagsmænd for Norge.

2. Ret til under Foreningen med Sverrig at erholde saadan Forfatning for Landet, som I finde ønskeligst for det Almindeliges Tarv, og kunne vente stadfæstet af Sverrigs og Norges Konge.

3. Ret til selv at bestemme de Skatter I have at svare.

Han tilsiger Eder endvidere:

4. at Eders Pengevæsen ikke skal vorde sammenblandet med Sverrigs; 5. at Norges Statsgjeld stedse skal være adskilt fra det Svenske Riges; og

6. at Indkomsterne af Norge ikke skulle vorde bortsendte af Landet, hvorimod Overskuddet, naar Udgiften paa Rigets Bestyrelse er fradragen, skal anvendes til gavnlige Indretninger i Landet og til en Synkende Fond for Nationalgjeldens Udslettelse.

Slige Fordele, frie Handel og Skibsfart, hvorved al Trang snarligen kunde afhjælpes, ville I dog ikke ubesindigen forkaste, ved at følge Nogles Indskydelser, der ved spidsfindig Klygt søge at smigre Eder med Haab om en saadan Uafhængighed, den I aldrig ville opnaae. En Uafhængighed, hvilken, om den i en kort Tid, ved utallige Opoffrelser og under Savn af Livets første Fornødenheder, kunde finde Sted, sikkert vilde ødelægge Eder Selv og Landets Velstand for de kommende Slægter

Agter paa de velmeente Raad Vi, af Kjerlighed til Eder, herved give! Lad ikke Nordmandens Navn besmittes med den Skjændsel, forsætligen at have været ulydig! Men afholder Eder, medens det er Tid, fra hvad der kunde blive anseet som Oprør!

Vi kundgjøre slutteligen for Alle: at den Myndighed, hvormed Vi havde beklædt Hans Høihed Prinds Christian Frederik af Danmark, som Vor Statholder i Norge, aldeles ophører efter 14 Dages Forløb fra det Øieblik, da Vor Befaling af Dags Dato kommer Ham til Hænde; og, at det er Ham fra Vor Side paalagt alene at benytte saameget af den ovennævnte Myndighed, som Ham i disse 14 Dage tilstaaes, at Han ved samme kan forberede Norges Forening med Sverrig.

Skrevet i Vor Kongelige Residentsstad Kjøbenhavn, den 20:de Junii 1814.

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Utdrag ur Christian Fredriks dagbok för den 1 juli 1814.

1 Juli.

Les envoyés des cours alliés, qui avoient été reçus à Svinesund par l'Aide de Camp Rosenörn; où le Général Steigentesch lui avait dabord réprimandé qu'il restait au service Norvégien étant né danois; furent conduits de Moss ici par le Gentilhomme de la Chambre Kaltenborn et vinrent à l'audience chez moi à 3 heures

Les Membres du Conseil étoient présents. Le Géneral Orlow prononça un discours de son entrée dans ma chambre et il declara au nom des quatres puissances alliés qu'elles, garants du traité de Kiel, avoyent envoyé leurs plénipotentiaires ici pour demander l'accomplissement de ce traité et pour arranger définitivement les conditions qui pourayent assurer le bonheur du peuple Norwégien. Que c'étoit par égard pour celui-ci et pour moi personnellement qu'ils s'étoyent déterminés à cette demarche et qu'ils m'invitait a y concourir, m'avertissant des dangers que coure le peuple norwégien puisque dans le cas le plus malheureux des forces russes, prussiennes et même autrichiennes sont à la disposition du Prince Royal de Suède. Le sort de la Norwège ne pourrait alors point être incertain et ce ne seroit qu'une province au lieu que cela pourrait actuellement s'assurer son indépendance constitutionelle sous la domination suédoise.

(Ur orig. i Kongl. Danska geheimearkivet.)

50.

Christian Fredrik till Konungen af Sverige, dat. Christiania den 13 juli 1814.

Monsieur mon Frère! Il n'y a dans ce monde rien de plus précieux pour moi qu'une bonne conscience; elle ne m'a point quitté jusqu'à présent et je désire toujours me régler d'après ce que prescrit mon honneur et mon devoir.

Ce sont ces sentimens qui m'ont engagé à me mettre à la tête d'un peuple, qui dégagé de son serment de fidélité envers son Roi ne soupirait qu'après l'indépendance, et qui place en moi tout son amour et toute sa confiance; j'ai juré de défendre sa constitution et je mourrais volontièrement pour la défense de ses droits et de son indépendance; mais j'ai aussi pris sur moi l'obligation d'avoir soin de son bonheur.

Aujourd'hui que l'Europe entière se déclare contre la Norvège, contre la cause que je défends avec les seuls moyens de mon pays, ces considérations me font céder à la nécessité. Des vues personnelles ne m'ont jamais égaré. Je le prouverai en remettant entre les mains de la nation la couronne qu'elle m'a conférée. J'aime mieux sauver la Norvège que de regner sur elle. Mais avant que de me séparer d'un peuple auquel je suis uni par les liens les plus saints, je veux stipuler pour son bonheur. Je joins ici les bases de la réunion avec la Suède, la constitution et d'autres stipulations que je désire assurer à la Norvège. Je rassemblerai la Diète, je les ferai connaître à la nation. Je lui montrerai tous les dangers auxquels elle s'expose par une résistance valeureuse mais inutile. Si elle accepte j'abdique aussitôt, si elle réfuse, je ne séparerai point mon sort du sien. Mais avant que de convoquer la Diète, il faut arrêter deux points importants.

1. Que les bases de réunion soient acceptées par la Suède sous la garantie des quatre Puissances, dont les Envoyés sont présents ici.

2. Que les déliberations soient libres et mûres et qu'une trêve soit fixée à cet objet. Je sens que les avantages qui peuvent résulter d'une trêve demandent des sacrifices de mon coté. Ces sacrifices sont exprimés dans le projet d'armistice que je joins ici. Les Envoyés des Puissances Alliées ont insisté, que des troupes Suédoises occupassent les forteresses, mais je n'ai pas pu céder en ce point puisque la constitution que j'ai jurée me lie les mains, et puisque je connais à fond le caractère de ma ́nation, qui ne souffrirait pas, que des troupes Suédoises entrassent sans opposition dans les frontières; il faudrait donc que je préfère les malheurs d'une guerre aux horreurs d'une guerre civile. Mais je me repose entièrement sur Votre sagesse, Sire, que Vous voudrez accéder aux moyens d'éviter, comme je le désire, une guerre qui rendrait l'union projettée inadmisible, et qui entrainerait de grands malheurs tant sur le peuple Suédois que sur le peuple de la Norvège, lequel Vous désirez gouverner et que Vous ne pourrez gagner mieux que par des voies de douceur, telle

que la condescendance pour l'opinion publique et la levée du blocus que je Vous demande, ce qui sera considéré comme des bienfaits dûs à Votre générosité et à Votre amour pour ce peuple.

Ma position est douloureuse, mais mon amour pour la Norvège l'emporte sur ma douleur.

Si vous acceptez les propositions d'armistice et les bases et les stipulations pour l'union, je m'engage sur ma parole à employer tout mon crédit sur la nation Norvégienne, pour la faire accepter cette union comme le seul moyen de salut qui puisse lui rester.

Honorez moi, Sire, de Votre confiance, je crois la mériter en me soussignant de bien bon coeur, Sire, de Votre Majesté etc. etc.

CHRISTIAN FREDERIK.

Christiania ce 13 Juillet 1814.

A Sa Majesté

Le Roi de Suède.

Pour copie conforme

v. Holten.

Bases et stipulations

pour

L'union du Royaume de la Norvège et de la Suède, telles que je désire les proposer à la Diète.

La Nation Norvégienne reconnaît la Souverainité du Roi de Suède

en présumant:

A. Que Sa Majesté Suédoise aura bien voulu lui donner une preuve évidente de Sa bienveillance et de Son désir d'assurer son bonheur en acceptant la constitution que la nation Norvégienne s'est donnée lui-même à Eidsvold le 17 Mai 1814 avec les modifications nécessaires au nouvel ordre des choses, qui viennent d'être proposées dans l'exemplaire ci-joint de la constitution', le tout sous la garantie des quatre Puissances Alliées,

ainsi qu'en recevant

B. La promesse solemnelle de Sa Majesté Suédoise, qu'Elle voudra de même assurer et accorder les droits et avantages suivants au Royaume de Norvège:

1.

Qu'une banque séparement pour le Royaume sera établie de la manière que la Diète Norvégienne jugera la plus convenable.

Dessa förslag till ändringar i Grundlagen voro utan tvifvel desamma som de, hvilka finnas tryckta hos Y. Nielsen, Bidrag t. Norges Historie i 1814, II, s. 287-95.

2.

Que l'Université Norvégienne sera protégée et maintenue dans tous ses prérogatives et que des avances et tout autre soutien nécessaire à sa prospérité lui seront accordés par le Gouvernement. La societé des sciences à Drontheim sera également protégée par Sa Majesté.

3.

Que des magazins de grains contenant en tout 300,000 barils de grains seront établis dans les diverses diocèces du Royaume de Norvège et qu'ils seront pourvus dans les cours des cinq premières années par des avances et autres secours bienveillants et efficaces de la part du Roi.

4.

Que la monnaie pour la circulation en Norvège soit battue en Norvège et qu'il y sera apposé les armes de ce Royaume.

5.

Que les armes du Royaume de Norvège ne seront point changées, et que tous les rescrits, toutes concessions, tous brevets concernant le Royaume de Norvège, qui seront signés par Sa Majesté le Roi ou le vice-Roi, en seront pourvus.

6.

Que tous brevets, toutes concessions, et toutes autres expéditions seront emanées par et payés aux departemens Norvégiens en Norvège.

7.

Que le pavillon Norvégien sera tel qu'il est, ou bien d'après la couleur nationale grise et verte.

8.

Que tous brevets, toutes concessions, toutes ordonnances faites jusqu'ici par le Gouvernement actuel de Norvège, ainsi que celles qui en seront faites ou expédiées jusqu'à l'époque de l'union avec le Royaume de Suède seront valables jusqu'à ce que le vice-Roi et le Conseil d'État ou l'Assemblée nationale conformement à la constitution trouvent qu'il serait nécessaire d'y faire des changemens.

9.

Que personne sous quel prétexte que ce soit ne sera ni accusé ni puni pour son opinion, sa conduite ou ses actions politiques avant l'union avec le Royaume de Suède.

10.

Que les ports de Christiansand et de Christiansund seront des ports francs tant en tems de guerre qu'en tems de paix, et que les marchandises qui s'y trouveront ne seront jamais séquestrées de la part du Gouvernement.

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