honoré en ce jour. Son corps fut transporté de Dume à Brague en 1606. Voyez faint Ifidore de Séville, in Catal. & in Chron. Suev. faint Grégoire de Tours, Hift. l. 5. c. 38. & de mirac. S. Martin. Mabillon, Sec. 1. Ben. Ceillier, T. 16. P. 625. SAINT WULFRAN, W Patron d'Abbeville. +720 ULFRAN étoit fils d'un Officier qui fervoit dans les armées du Roi Dagobert. Il paffa quelques années à la Cour, fous Clotaire III, & fainte Bathilde fa mere. Mais il n'échoua point contre les écueils où la vertu des courtifants fait fi fouvent naufrage; il fut allier les devoirs de fon état avec la pratique des maximes de l'Evangile. Évêque de Lugo, & divifée en ry, T. 10. p. 626. 32. Le Traité précédent eft 49. Il y a encore quelques autres Écrits de notre Saint, entr'autres un recueil de Sentences des Solitaires d'Égypte, qui fe trouve dans l'Appendice des Vies des Peres, par Rof weide. Voyez fur les Écrits de 2o. Formule d'une vie honnête, ou Traité des quatre vertus cardinales. Ce Livre eft adreffé à Myron, Roi de Galice, qui avoit prié le Saint de lui donner des inftructions fur la maniere dont il devoit fe conduire. Il a faint Martin de Dume, le favant été imprimé dans la Bibliotheque | Cardinal d'Aguirre, Notit, Conc. des Peres, T. 10. p. 382. & Hifpan. p. 92. dans le Spicilege du P. d'Aché-] MARS 20. Il avoit une eftime particuliere pour les vrais fer 1 MARS 20. viteurs de Dieu, & fur-tout pour les Religieux de Fontenelle ou de faint Vandrille en Normandie, auxquels il donna fa Terre de Maurilly. Ayant été élevé fur le Siege de Sens en 682, il fe livra tout entier aux fonctions de l'Epifcopat. Mais à peine eut-il gouverné fon Diocèfe deux ans & demi, qu'il réfolut de le quitter pour aller prêcher la Foi dans la Frife, à l'exemple de plu fieurs Miffionnaires Anglois qui travailloient de ce côté-là. Il fit, avant de partir, une retraite dans le Monaftere de faint Vandrille. Ses prédications dans la Frife eurent le plus heureux fuccès. Un grand nombre de perfonnes, parmi lesquelles on comptoit le fils du Roi Radbod, fe convertirent & reçurent le Baptême. C'étoit la coutume des peuples de la Frife d'immoler des hommes à leurs Idoles. Ils choififfoient les victimes par la voie du fort; & ceux qui avoient été défignés, étoient ou pendus, ou noyés, ou mis en pieces. Un jour qu'on alloit attacher à la potence un de ces malheureux nommé Ovon, le Saint fe fit fon interceffeur au près du Roi, & demanda inftamment qu'on lui fauvât la vie. Le peuple accourut en foule & s'y oppofa, fous prétexte que l'honneur de fes Dieux y Religion Religion Chrétienne. Ovon fut depuis Moine & Prêtre de faint Vandrille. Wulfran rendit auffi la MARS 20. vie à deux enfants qu'on avoit jettés dans la mer en l'honneur des Idoles du pays. Radbod, qui avoit été témoin oculaire du fecond miracle, promit d'embraffer le Chriftianifme, & fe fit inftruire. Il entra même dans le Baptistere pour être régénéré avec les autres Catéchumenes. Mais il fe rendit indigne de cette grace par une question déplacée. Il demanda au Saint où étoit le plus grand nombre de fes Ancêtres : « L'enfer, » répondit Wulfran, eft le partage de tous ceux » qui font morts dans l'Idolâtrie ». A cette ré ponse Radbod fe retira fans vouloir être baptifé. Il invita depuis faint Wulfran à venir l'inftruire conjointement avec faint Willibrord; mais il mourut avant fon arrivée. Ce fut ainfi qu'à force de temporifer par une criminelle indolence, il alla paroître devant Dieu, fans avoir renoncé au culte fuperftitieux des Idoles. Notre Saint fe retira enfuite au Monaftere de faint Vandrille, où il mourut le 20 Mars 720. Il fe fit, en 1027, une tranflation folemnelle de fes Reliques dans l'Eglife de faint Vandrille, ainfi que de celles de faint Érembert, Évêque de Toulouse, de faint Condé, Solitaire du pays de Caux, & des SS. Martyrs Maxime & Vénérand. Saint Wulfran eft Patron d'Abbeville, où fes Reliques furent transférées au commencement du treizieme fiecle. Voyez la Vie de faint Wulfran, écrite onze ans après fa mort, par Jonas, Moine de faint Vandrille. Il s'y étoit gliffé quelques fourures que D. Mabillon a fait difparoître, Sec. 3. Ben. Voyez encore l'Hiftoire de la découverte des Reliques Tome 111. F de faint Wulfran, faite à faint Vandrille, avecMARS 20. une relation des miracles opérés, lors de leur translation à Rouen en 1062. Cette Hiftoire, bien écrite, eft l'ouvrage d'un Anonyme qui avoit affifté à la cérémonie de la translation. On en trouve plufieurs morceaux dans le Spicilege du P. d'Achéry, T. 3. p. 248. dans Mabillon & dans les Bollandiftes. Les favants Jéfuites d'Anvers ont encore publié une relation de plufieurs miracles qu'on dit avoir été opérés à Abbeville par l'interceffion de faint Wulfran. SAINT AMBROISE DE SIENNE, DOMINICAIN. +1286 AMBROISE MBROISE fortoit de l'illuftre famille des Sanfedoni ou Saint-Sidoine de Sienne en Toscane. I naquit le 16 Avril 1220, & paffa toute fa jeuneffe dans l'innocence & la vertu. Il prit l'habit chez les Dominicains à l'âge de 17 ans. Il enfeigna la Théologie, & annonça la parole de Dieu avec un grand fuccès. Ses compatriotes ayant été excommuniés deux fois par le Saint Siege, il trouva le moyen de faire leur paix; ce qui lui attira la plus haute confidération. Il fut chargé de plufieurs négociations importantes, dont il s'acquitta avec une prudence confommée. Quoique obligé de converfer avec les gens du fiecle, il n'en étoit pas moins fidele à tous les exercices prefcrits par La Regle. On dit qu'il fut honoré dès fon vivant du don de prophétie, & de celui des miracles. Il mourut à Sienne le 20 Mars 1286. Il eft nommé en ce jour dans le Martyrologe Romain, quoiqu'il n'ait point été canonifé felon les formes ordinaires. La ville de Sienne l'a mis au nombre Voyez la Vie de ce Saint, écrite immédiate- MARS 20. |