Images de page
PDF
ePub
[blocks in formation]
[graphic][merged small][merged small]

Agésilas, qui ordonna qu'on ne toucherait pas la loi, mais qu'il serait déclaré qu'elle était endormie ce jour-là. Par cette subtilité, bien digne, d'un peuple dont le faux esprit causa depuis la ruine, Agésilas pensa conserver la loi dans sa vigueur tout en faisant grâce aux coupables.

FRANCE. Lors de l'origine ou du commencement de la monarchie, on usa, en France, d'une extrême sévérité pour le maintien de la police militaire. Cette sévérité s'adoucit dans la suite, et l'on se contenta de punir, par la dégradation des armes et de la noblesse, les officiers à qui la crainte ou la lâcheté faisait abandonner leur poste. Voy. au surplus les articles DÉSERTEUR, t. III, p. 278, et PLACE ASSIÉGÉE, t. V, p. 79.

KALMOUKS. D'après les lois de ce peuple, recueillies et mises en ordre vers 1620, sous le kan Galdan, ceux qui ne se rendent pas à l'armée lorsqu'il s'agit d'une guerre générale et nationale, sont punis de la perte de leurs biens, ou au moins condamnés à de grosses amendes, proportionnées à la richesse des délinquans. Une autre disposition condamne tout chef ou soldat, convaincu de poltronnerie ou de s'être mal conduit dans une affaire, à une forte amende proportionnée aux biens du coupable; en outre, on lui ôte ses armes, on l'habille en femme, et on le promène ensuite dans le camp.

ROMAINS. La punition ordinaire des poltrons consistait à faire sauter le coupable au-delà d'un retranchement, ce qui était réputé ignominieux. On punissait encore les soldats, convaincus de

« PrécédentContinuer »