Mais non, fur la voûte éternelle, Gaffendi avait élevé la jeuneffe de Chapelle, qui devint gtand pattifan du fyftême de philofophie de fon précepteur. Toutes les Je fois qu'il s'enyvrait, il ex- Je lui demandai, comme il s'y prenait autrefois dans le monde, Pour chanter toujours fur fa lyre REPONSE A LA PRECEDENTE. E n'aurais jamais cru qu'un homme comme vous, monfieur, eût pû croire aux efprits & moins encor ajouter foi à ce qu'ils difent quand ils veulent bien revenir, je ne fais pas d'où. La fecte des philofophes, où vous avez la bonté de m'affocier de votre autorité, m'a fait douter, grace au ciel, de l'apparition de Chapelle, & m'a préfervé des coquetteries de fon ombre, de votre politeffe, & de la com plaifance plaifance de mon amour- propre, que vous avez tâché fi galamment de mettre de la partie. Parmi toutes les bonnes raifons que vous devez avoir de vous défier un peu de cette apparition, vous en avez une effentielle en vous, qui doit vous déterminer à ne la pas croire, & qui m'y a, en mon particulier, entiérement déterminé. D'une ombre qui vous dit de me prendre pour maître Quand avec vos talens le ciel vous a fait naître, Voilà en trois mots ce que je puis répondre à la plus jolie lettre du monde, que vous m'avez écrite, trop flateufe pour l'écouter trop brillante d'imagination pour me hazarder à y faire une réponse en forme, qui ferait indigne peut-être d'un élève de Chapelle, à qui vous pourriez la montrer dans le commerce étroit où je vous vois avec lui quarante ans après fa mort. Mais fi je me défie de mon efprit, je fuis toujours fûr de mon cœur ; & je vais répondre au fentiment d'eftime & d'amitié que j'ai pour me demandez une marque dont vous effentielle, qui eft de vous dire avec la fincérité dont je fais profeffion, ce que je penfe de la petite affaire dont vous me faites ouverture vous, &c. A Paris ce 26. Juillet 1717. A MONSIEUR LE PRESIDENT HENAUT, AUTEUR D'UN OUVRAGE EXCELLENT SUR L'HISTOIRE DE FRANCE. A Cirey ce 1. Sept. 1744. Déeffe de la fanté, Fille de la fobriété, Et mère des plaifirs du fage, Qui fur le matin de notre âge Fais briller ta vive clarté, Et répans ta férénité Sur le foir d'un jour plein d'orage. Que ton étoile favorable Conduifé ce mortel aimable: Il eft fi digne d'être heureux. De leurs dons les plus précieux, Ramène à fes amis charmans, Qu'un bon eftomac foit le prix 1 |