Qu'on nous a peint fi lumineux? Eft-ce là cet efprit survivant à nous-mêmes? Je ne fais, mais j'ose espérer, Que de la mort, du tems & des deftins le maître, . A MA A MADAME DE FONTAINE-MARTEL. * En 1732. Très fingulière Martel, J'ai pour vous estime profonde: C'est dans votre petit hôtel, C'eft fur vos foupers que je fonde Mon plaifir, le feul bien réel Qu'un honnête homme ait en ce monde. Mon cœur vous trouve, en vérité, * La comteffe de Fontaine-Martel, fille du préfident Desbordeaux; elle S 4 Cette était telle qu'elle eft peinte ici. Sa maifon était très-libre & très-aimable. Cette pointilleufe harpie, Toujours prêche, argumente & crie i. Sans effort & fans induftrie, Se bornant toute au fentiment, Au lieu des fatras inutiles De Quefnel & de le Tourneur ; Et pour mieux chaffer toute angoiffe, Au Au curé préférant Campra, Vous avez loge à l'opéra, Au lieu de banc dans la paroiffe: Et ce qui rend mon fort plus doux, A l'œil ouvert, au front ferein, D'un fort auffi doux que le vôtre ! Martel, l'automne de vos jours Vaut mieux que le printems d'une autre. LET LE TT RE écrite de Plombières A MR. P ALL U, D LU, CONSEILLER D'ÉTAT. Août 1729. U fond de cet antre pierreux, Entre deux montagnes cornuës, Sous un ciel noir & pluvieux, Où les tonnerres orageux Sont portés fur d'épaiffes nuës, Près d'un bain chaud toujours crotté, Plein d'une eau qui fume & bouillonne, Où tout malade empaqueté, Et tout hypochondre entêté, Qui fur fon mal toujours raisonne, Se baigne, s'enfume, & fe donne De cet antre, où je vois venir |