le Dieu des batailles d'inspirer une sécurité profonde à leurs ennemis; et leurs voeux furent si complètement exaucés, qu'ils entrèrent, pendant la nuit du 17 novembre, dans Athènes, avec tant de précaution, que les Turcs n'aperçurent l'étendard de la Croix que le 18 au lever du soleil. LIVRE SEPTIÈME. CHAPITRE PREMIER. - État des côtes de l'Asie-Mineure. Affaires de l'île de Crète.Arrivée de Michel Comnène Aphendoulief dans cette île; son portrait; ses proclamations. Situation militaire et politique de la Crète. - Détails topographiques et économiques. Noms des principaux chefs des insurgés. Impéritie et duplicité de Comnène. lui. Crongrés de Vrachori. - Plaintes portées contre Discours et sage conduite d'Alexandre Mavrocordatos. — Ses plans. — Prise du château de Litharitza.Les Souliotés marchent au secours d'Ali pa"...cha. Il refuse leur assistance. Lettre qu'il leur écrit. Résolution de Marc Botzaris. Adhésion du capitaine Cara - Hyscos. Ils attaquent Arta. Leurs combats. Sont appuyés par les Toxides,- qui les trahissent. Mort de Khars Ali Khan et de Méhémet bey de Cléïsoura. conséquences:- Déroute des Souliotes. Déposition d'Ismaël Pachô bey. Réunion de tous les schypetars sous les drapeaux de Khourchid pacha. DES Ses Es troubles tour à tour renaissants et apaisés, à Smyrne; le supplice de quatre-vingt-trois Grecs du village de Dgiaour-Kéui, qui ne savaient ni lire ni écrire, accusés de correspondre par lettres avec les Samiens; quelques désordres survenus à Scala-Nova; des Francs battus ou insultés suivant l'usage immémorial de l'Orient; Chios menacée d'un dé barquement de la part des insurgés; la paix des tombeaux dans l'île de Cypre, tel était l'état des choses sur les côtes et dans les îles voisines de l'Asie-Mineure. L'escadre du capitan-pacha, retirée aux Dardanelles, laissait la mer au pouvoir des escadres grecques, quand Michel Comnène Aphendoulief abordait dans l'île de Crète. Un extérieur difforme, des mouvements gênés, des jambes grêles et torses, des cheveux ou plutôt des espèces de crins noirs collés sur un front livide, des yeux perdus au fond de leurs orbites, un regard aussi faux que son accent moitié tartare et valaque, une vanité égale à sa poltronerie, annonçaient que ce chef était indigne de commander les superbes Crétois, auxquels il se fit connaître par une proclamation en date du 2 novembre. Il leur annonçait «< que la patrie renaissante l'envoyait << vers eux pour prendre le gouvernement du pays. « Monembasie qui, assiégée autrefois par terre et << par mer, résista, disait-il, pendant sept ans, << s'est rendue le 22 juillet; Navarin est tombé «< entre nos mains, et la capitale du Péloponèse, Tripolitza, a été prise d'assaut. Sur les deux élé<«<ments, nous nous sommes mesurés avec nos en<< nemis, et nous les avons repoussés.... Corinthe « et les Thermopyles les ont vus fuir honteusement << devant les drapeaux de la Croix. Cependant, dès nos premiers mouvements, des << impies n'ont pas cessé de nous flétrir aux yeux << des puissances chrétiennes. Ils nous ont représen«tés comme un peuple dégénéré, divisé en factions, |