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Critique, adj. m. & f. Sujet à crife,
ou exerçant critique. En ce dernier
fens, il eft auffi-f. m.
Critique, f. f. L'art de juger d'un
ouvrage d'efprit: jugement qui en
résulte.

Critiqué, ée, part.
Critiquer, v. a. Cenfurer.
Croacement, ou Croaffement, f. m.
Cri des corbeaux.
Croacer, ou Croaffer, v. n. Rich. Il
fe dit du cri des corbeaux.

La plupart des Diction. & celui de l'Acad. écrivent Croaffement, Croaffer: mais l'autre maniere dont Richelet écrit ces mots paroît plus naturele, étant plus conforme aux Latins Crocire & Crocitare, dont on a fait Croacer. Il faut feulement obferver que le c devant a ou o prend alors une cédille: Le corbeau croaça, croaçoit. Croate, f. m. & f. Nom de Peuple. Croc, f. m. Inftrument de fer ou de bois; dent de cheval, &c.

On n'y prononce point le c final, du moins à la fin de la phrafe ou devant une confone: car on va voir qu'on le prononce devant une voyele.

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Croc, le c final fe prononce forte

ment: Mot du ftyle familier, fervant à exprimer le bruit que les chofes feches & dures font fous la dent.

Croc-en-jambe, f. m. Tour de lute.

On y prononce le dernier c. Croche, adj. m. & f. Il eft vieux. Qui eft tortu.

Croche, f. f. t. de Mufique. Crochet, f. m. Petit croc. Au plur. inftrument de porte-faix. Crochetage, f. m. Droit de crochetage. Crocheté, ée, , part.

Crocheter, v. a. Ouvrir avec un crochet.

Crocheteur, eufe, f. m. & f. Celui ou celle qui porte des crochets : ou qui crochete.

Crocheton, f. m. Ce font les deux petites branches des crochets du porte-faix.

Crochu, ue, adj. Tortu.
Crocodile, f. m. Animal.
Crocote, ou Crocoton, L m. Ha-
billement ancien.

Crocus, f. m. C'est le nom Latin du Safran.

Crodon, f. m. Fauffe Divinité des anciens Saxons..

Croiler, v. n. t. de Fauconerie. Croire, v. a. & n. Eftimer une chofe vraie. Avoir la foi.

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Je crois, tu crois, il croit : nous croyons, vous croyez, ils croient. (Quelques uns, qui prétendent que ce mot eft diffyllabe, écrivent Croyent; mais ils fe trompent. L'Acad. écrit Croient comme Soient.) Je croyois, &c. nous croyions vous croyiez, ils croyoient. Je crus, &c. J'ai cru (non pas crú), &c. Je croirai, &c. Je croirois, &c. Crois, croyez. Que je croie, &c. que nous croyions, que vous croyiez, qu'ils croyent. Que je cruffe, que tu cruffes, qu'il crût : que nous cruffions, &c. Croyant. Dans le Diction. de l'Acad. Edit. de 1762, on trouve ainfi Nous croyons, vous croyez, à l'imparfait & au fubjon. Etif, comme à l'indicatif préfent; cependant il femble qu'on les diftingue en difant à l'imparfait Nous croyions, vous croyiez; & au fubjonctif, que nous croyions, que vous croyiez, qu'ils croyent, en confervant l'y jufque dans la troifieme perfone.

Croisade, f. f. Ligue contre les infideles ou les hérétiques. Croifat, f. m. Monoie d'argent qui

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fe Croiler, v. r. S'engager dans une croifade.

Croifete, f. f. Plante.

Croifeur, f. m. t. de Marine. Croifier, f. m. Nom d'un certain Ordre de Chanoines Réguliers. Croifiere, f. f. t. de Marine. Croifillon, f. m. La traverse d'une Croix.

Croifoire, f. f. Inftrument de fer ou de bois pour faire le bifcuit de mer. Croiffance, f. f. Augmentation en grandeur.

Croiffant, f. m. Quartier de la lune lorfqu'elle croît; & ce qui y ref semble.

Croiture, f. f. Tiffure de la ferge qui fe fait en croix.

Croît, f. m. Augmentation d'un trou. peau par les petits qui y naissent. Croître, v. n. Autrefois Croiftre. V. Préf. lettre í. Devenir plus grand.

Je crois, tu croîs, il croît: nous croiffons, vous croiffez, ils croiffent. Je croiffois, &c. Je crus, &c. J'ai crû, &c. Je croîtrai, &c. Je croîtrois, &c. Crois, croiffez. Que je croiffe, &c. Que je cruffes, que tu cruffes, qu'il crût : que nous cruffions, &c. Croiffant.

Le circonflexe eft néceffaire fur ces trois mots, Je crois; tu crois, il croit, pour les diftinguer des trois autres pris du verbe Croire: Je crois, tu crois, il croit dans ces trois derniers le fon de la diphthongue

eft foible, au lieu qu'il eft fort dans les trois premiers. Croix, f. f. Efpece de gibet où l'on atachoit autrefois les criminels pour les faire mourir ; & figurément, Affliction que Dieu nous envoie. Inftrument de la Paffion de J. C. Image de cet instrument. Croix de par Dieu, f. f. L'a, b, c; ou l'alphabet.

Croix ou pile, expreffion qui défigne les deux côtés d'une piece de monoie. N'avoir ni croix ni pile, c'est n'avoir point d'argent. Jeter à croix ou pile, c'eft jeter au fort. Cromorne, f. m. Tuyau d'orgue. Cron, f.m. Amâs de petites coquilles. Crone, f. m. t. de Marine. Croone, f. m. Monoie de compte du canton de Berne. Croquant, f. m. Gueux. Croquant,. ante, adj. Qui croque. Croquante, f. f. Piece de pâtiflerie. Croque, f. f. On dit: Manger quel que chofe à la croque au fel, pour dire, la manger fans autre allai fonement que le fel. Croqué, ée, part. Croquelardon, f. m. Écornifleur. Ce mot eft burlesque. Croquer, v. a. & n. Il fe dit des chofes dures ou feches, qui font du bruit en les mangeant. Il fignifie aufi faire un Croquis. Croquet, f. m. Sorte de pain d'épice. Croqueur, f. m. Qui croque. Croquignole, f. f. Chiquenaude. Croquis, f. m. t. de Peinture. Croffe, f. f. Bâton d'Évêque ou d'Abbé. Et forte de Bâton dont les enfans fe fervent pour jouer. Crofsé, ée, adj. & part. Croffer, v. n. Pouffer quelque chofe

avec une croffe.

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bet a

L

Croffeur, f. m. Qui croffe.
Crotalaire, f. f. Plante.
Crotale, f. m. t. de Médaillifte.
Crotaphite, adj. m. & f. t. d'Ana-

"Crote, f. f. Boue; fiente de quelques

Croté, ée, part.
Croter, v. a. Salir de crote.

L'Acad. Fur. Dan. & pluf. autres Dict. écrivent Crotte, Crotter, avec deux tt; mais on n'en prononce qu'un. On prétend même auffi que

ces mots doivent être écrits avec un feul t, parce qu'ils tirent leur étymologie de Crufta, felon Nicod, ou de Creta, felon Ménage : mais la prononciation feule fuffit pour rejeter un z inutile.

Crotin, f. m. Excrément de quelques

Crouchaut, f. m. t. de Charpenterie.
Croulant, ante, adj. Qui croule.
Croulement, f. m. Eboulement.
Crouler, v. a. & n. Tomber en s'a-
faillant lancer.
Croulier, iere, f. m. & f. Il fe dit

des terres ou sâbles mouvans.

Croupade, f. f. t. de Manege. Croupe, f. f. Partie de derriere de quelques animaux : fommet d'une montagne.

Croupé, ée, adj. Cheval bien croupé. à Croupetons, adv. D'une manière acroupie.

Croupiader, v. n. t. de Marine. Croupiat, f. m. t. de Marine. Croupi, ie, part. Croupier, f. m. Affocié fecret dans une afaire. En t. de jeu, c'eft celui qui eft affocié avec le joueur qui tient la carte ou le dé.

Croupiere, f. f. Morceau de cuir qui s'applique à la croupe. Croupion, f. m. Extrémité du bâs de l'échine.

Croupir, v. n. Il fe dit des chofes liquides qui fe corrompent. Croupiffant, ante, adj. Qui croupit. Crouftille, f. f. Petite croûte. Crouftiller, v. n. Il eft du ftyle fa

milier. Manger de petites croûtes. Crouftilleufement, adv. D'une maniere crouftilleufe. Crouftilleux, eufe, adj. Plaifant, drôle. Il n'eft d'ufage qu'au figuré. Il eft bâs.

Croûte, f. f. Partie extérieure du pain. Croûtelete, f. f. Petite croûte. Croutier, f. m. Brocanteur de mauvais tableaux.

Crouton, f. m. Morceau de croûte.

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On alonge l'u dans Croûte, à caufe de l'e muet; on l'abrege dans Crou, parce qu'il n'y a point d'e muet la derniere fyllabe. Crown, Croone, ou Courone, f. f. Monoie d'argent d'Angleterre. Croyable, adj. m, & f. Digne d'être

cru.

m.

Croyance, f. f. Ce qu'on croit.

Il ne faut pas confondre ce mot avec celui de Créance, qui fignifie toute autre chose.

Croyant, f. m. Il n'eft guere d'ufage que dans cette phrafe: Abraham eft appelé le Pere des Croyans. On emploie auffi ce mot comme participe ou gérondif du verbe Croire. Croye, f. f. t. de Fauconerie. Crû, f. m. Terroir où quelque chofe

croît. Du vin de mon cru; d'un bon crú, &c. On le dit auffi du blé & de toutes les autres denrées; & figurément de ce que quelqu'un a dit de foi-même. Cru, crue, part. du verbe Croire. Crû, crûe, part. du verbe Croître.

On les prononce tous deux de même, en alongeant l'u devant l'e muet: mais on met le circonflexe au fecond , pour le diftinGg

guer du premier, & parce que fon verbe porte cet accent. Cru, crue, adj. Qui n'eft pas cuit. On écrivoit autrefois Crud, pour montrer qu'il vient du Latin Crudus; mais ce d fe prononce fi peu, qu'au féminin on dit & on écrit Crue. L'Acad. s'eft donc déterminée à écrire au mafculin même, Cru fans d.

à Cru, adv. Sur la peau nue.
Cruauté, f. f. Inhumanité.
Cruche, f. f. Vafe de terre ; ftupide.
Cruchée, f. f. Plein une cruche.
Crucherie, f. f. Bêtife.

d'u

Cruchon, f. m. Petite cruche.
Crucial, ale, adj. Il n'eft guere
fage que dans cette phrafe: Incifion
cruciale.

Cruciata, f. f. Plante.
Crucifere, adj. m. & f. t. d'Archi-
tecture & de Botanique.
Crucifié, ée, part.

Crucifier, v. a. Atacher à une croix.
Crucifiment, f.m. Action de crucifier.
On écrit auffi Crucifiement; mais
on n'y prononce point l'e.
Crucifix, f. m. Représentation de
Jésus-Chrift crucifié.

On n'y prononce point l'x. Crucifixion, f. f. L'action de crucifier. Crud, ue, adj. V. Cru.

Crudité, f. f. Qualité de ce qui eft cru.
Crue, f. f. Augmentation.
Cruel, ele, adj. Inhumain, infup-
portable.

Cruélement, adv. Avec cruauté. Crument, adv. D'une maniere crue, dure.

On écrit auffi Cruement; mais on prononce Crument; & l'Académie l'écrit ainfi.

Crural, ale, adj. t. d'Anatomie. Cruzade, f. f. Monoie de Portugal, qui vaut environ deux livres de France.

Crypte, f. f. t. d'Architecture & d'Anatomie. Cryptographie, f. f. Art d'exprimer fes pensées d'une maniere cachée & obfcure. Crypto-portique, f. m. t. d'Archi

tecture.

Crystal, f. m. Danet, Monet, Binet, Baudouin, Dupuis. Pierre tranfparente.

Cryftallin, f. & adi. m. Tranfparent comme du cryftal. Baudouin, Monet.

L'Acad. écrit Criftal, Cristallin, Cristalline, Richelet, Cristal, Criftalin, Cristaline; Joub. & Fur. Cristal, Criftallin, Cristalline; Danet, Crystal, Crystalin, Crysta line. Il femble qu'il teroit mieux d'écrire ces mots avec un y; & Crystallin avec deux //, parce qu'il tire fon origine du Grec bien rendu en Latin par Cryftallus & Crystallinus.

Cryftallifation, f. f. t. de Lithologie
& de Chimie.
Crystallisé, ée, part.
Cryftallifer, v. a. Réduire en cryftal.
C-fol-ut. V. fous C.

Cuba, ou Cube, f. f. Déeffe des
Romains.

Cube, f. m. Corps folide à fix faces

égales. Il eft quelquefois adj. m. & f. Cubiculaire, f. m. Valet de chambre. Cubique, adj. m. & f. Qui apartient

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au cube.

Cubital, ale, adj. Qui apartient au coude.

Cuboïde, f. m. t. d'Anatomie. Cuccing Imbroorbaffi, f. m. Premier

Écuyer du Grand Seigneur. Cucubale, f. m. Plante, qu'on nomme auffi la Parefeufe ou la Couchée. Cucurbitacée, adj. m. & f. t. de Botanique.

Cucurbitains, f. m. pl. Vers plats.

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Cucurbite, f. f. t. de Chimie. Cueille, f. f. t. de Marine. Cueilleret, f. m. t. de Pratique. Cueillete, f. f. Il fe dit des fruits que l'on retire tous les ans d'une terre. En ce fens il eft vieux. Cueilleur, eufe, f. m. & f. Il n'eft guere d'ufage que dans ce proverbe: Il eft fait en cueilleur de pommes; elle eft comme une cueilleufe

Cueilli, ie, part. Cueillir, v. a. Détacher des fleurs ou des fruits.

Je cueille, tu cueilles, il cueille : nous cueillons, vous cueillez, ils cueillent. Je cueillois, &c. nous cueillions, vous cueilliez, ils cueil loient. Je cueillis, &c. J'ai cueilli, &c. Je cueillerai, &c. Je cueillerois, &c. Cueille, cueillez. Que je cueille, &c. Que nous cueillions, que vous cueilliez, qu'ils cueillent. Que je cueilliffe, &c. Cueillant.

Cueilloir, f. m. Petit panier d'ofier

pour amâffer les fruits. Cuença, f. f. Sorte de laine qui vient d'une ville d'Espagne, de laquelle elle a pris fon nom. Cuiller, f. m. Oifeau, appelé vulgairement Spatule.

On écrit auffi Cuillier; mais cet i eft auffi inutile que dans Cuillere, qui va fuivre, & d'où l'on a pris le nom de cet Oifeau. Cuillere, f. f. Utenfile de table.

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On écrivoit autrefois Cuiller & on prononçoit Cuillé; depuis on eft convenu de prononcer l'r comme dans Fer & Mer; & l'on a continué d'écrire Cuiller en prononçant Cuillere ; l'Acad. même, dans fon Diction. Édition de 1762, écrit encore Cuiller, en avertiffant qu'il faut y prononcer l'r. Mais

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dans le Diction. de Commerce, Édit. de 1741, on a mis Cuillere; on l'a mis de même dans l'Apparat Royal, Édit. de Paris 1765. La raifon de cela eft que dans les noms, la terminaifon en er, ler, ller, eft communément mafculine, & fe prononce en é, & que pour la rendre féminine on y ajoute l'e muet, ere, lere, llere; Confeiller, Confeillere; Marguiller, Marguillere; Roturier, Roturiere; puis donc que le nom dont il s'agit eft féminin, & que l'on prononce Cuillere, comme Soupiere, Tourtiere, Poivriere, il eft naturel de l'écrire ainfi, au lieu qu'il eft fort étrange d'écrire Cuiller, comme Ecailler, Oreiller, Marguiller lorfqu'en effet on le prononce tout autrement. Le Diction. des Arts Rich. & Joub.écrivent Cuillier.Pour moi j'éface l'i, parce que la double Il mouillant dans ce mot, elle a le même fon qu'elle auroit, fi elle précédoit un i. Ainfi il doit en être de ce mot comme du mot Confeiller, que tout le monde écrit de cette forte, quoiqu'on prononce Confeillier. D'ailleurs le mot Cuillere eft plus conforme aux mots Cuillerée & Cuilleron, qui en font dérivés.

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Cuillerée, f. f. Plein une cuillere. Cuilleron, f. m. C'eft la partie creuse de la cuillere.

Cuine, f. f. t. de Chimie.
Cuir, f. m. Peau d'animal.
Cuiraffe, f. f. Partie de l'armure qui
couvre le corps.
Cuirassé, ée, part.
Cuiraffer, v. a. Revêtir d'une cuiraffe.
Cuiraffier, f. m. Cavalier armé de
cuiraffe.

Cuir-bouilli, f. m. t. de Gainier & de Bourelier.

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