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cas d'une entrée en campagne. MM. les curés ne peuvent aba donner leurs troupeaux; et, quand même ils le pourroient, le zèle, quelque actif qu'on le suppose, seroit loin de répondre à to les besoins. Ne conviendroit-il pas que le gouvernement s'enten avec les chefs des diocèses pour que des aumôniers fussent attack à l'armée, au mcins en cas de guerre et jusqu'à la paix définiti C'est une observation que je soumets à la sagesse des autorités o la chose concerne. On objectera peut-être que cette demande contraire à la liberté des cultes, établie par la Constitution. M c'est précisément sur le principe de la liberté des cultes que je m' puie pour motiver ma demande; car il est évident que des sold catholiques ne sont pas libres de professer leur culte, si on l refuse tous les moyens d'accomplir leurs devoirs religieux. D'au personnes crieront encore à l'envahissement du clergé. Singul envahissement en effet que le privilége de secourir et de conso ses frères sur le champ de bataille et peut-être de mourir a eux (*)!

- M. de Potter, qui a été membre du congrès belgique, alors ménageoit les catholiques, qui avoit fait des dupes parmi e et dont on nous parloit comme étant presque en voie de conv sion; M. de Potter, qui mettoit des articles dans l'Avenir et qu'o décoroit du titre d'honorable, vient de se démasquer. Il a, dit i nion de Bruxelles, publié dans un journal de cette ville une let qui prouve que l'auteur de la Vie de Ricci et d'autres écrits an catholiques est retourné à ses anciennes habitudes; on n'y ap çoit distinctement que la haine contre le chef de l'Eglise et l'inte tion de jeter la division dans les esprits. L'Union a l'air d'ê étonnée de ce qu'elle appelle une dernière chute. Pour nous, n'avons jamais eu confiance dans les reliques de M. de Potter, qui avons toujours été persuadés qu'il n'avoit paru ménager catholiques qu'afin de se servir d'eux pour faire la révolution b gique, nous ne voyons dans son dernier écrit qu'une suite de esprit qui ne l'a jamais abandonné, qui a enfanté l'Histoire de l' glise, qui lui a inspiré tant de déclamations et de calomnies cont les catholiques, et qui auroit fait le malheur de la Belgique, si l'a teur fût resté plus long-temps au pouvoir. Républicain et enne des prêtres, tels sont les titres de M. de Potter à la confiance des compatriotes.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Quelques journaux prétendent savoir qu'on organise secrètement d émeutes pour simuler des dangers imaginaires, et faire tomber dans de nouvea pièges d'innocentes victimes qui ne songent point à mal. Si cela étoit, nous serio certainement les premiers à désapprouver ceux qui auroient recours à ce machi

(*) Cet article, tiré du Courrier de la Meuse, nous a paru mériter d'auta plus d'être reproduit, qu'il ne s'applique pas moins à la France qu'à la Belgique.

le pour produire des troubles et faire des coupables. Mais nous ne croyons à Paris il soit besoin d'échauffer l'émeute, et de se constituer en frais de pour cela. On n'a qu'à laisser faire tout simplement les gens de bonne voet nous osons répondre qu'on aura plus d'anarchie qu'on n'en voudra. Ce donc véritablement jeter l'argent par la fenêtre que de le dépenser à mou s émeutes, quand il suffit d'abandonner les choses à leur cours naturel pour Souillonner le mécontentement et la fureur.

Outre l'espionnage salarié, il en est un autre qui se fait par des amateurs, at il est bon que les honnêtes gens soient avertis, parce que c'est particulièà eux qu'il s'attaque. Il est à notre parfaite connoissance que les ecclésiassurtout sont provoqués de mille manières, tantôt par des questions politiMantôt par des consultations insidieuses sur des affaires de conscience, pour ener à se compromettre et à se faire prendre dans quelque parole suspecte prudente. Les fonctionnaires publics eux-mêmes ne rougissent pas toujours vil métier, et nous en pourrions citer qui sont descendus dans ce rôle aussi fil est possible, pour chercher à se donner le mérite d'une dénonciation. croiroit par exemple qu'un homme revêtu de fonctions municipales, et appelé e témoin dans un procès politique devant la cour d'assises de Blois, auroit n de ce qu'il n'étoit pas counu le long de sa route, pour se faire une sorte sement de consulter des prêtres sur ce qu'il avoit à dire à charge ou à déF selon qu'il leur plairoit d'éclairer sa conscience sur des points politiques posoit lui-même avec la plus perfide hypocrisie? Heureusement pour eux, il rencontrer que des hommes qui ne connoissent pas deux manières de dire rité, et qui ont su lui indiquer la seule que la religion, admette. Mais il n'en as moins vrai que ce n'étoit point celle-là qu'il cherchoit auprès d'eux, el que ne lui ont pas donné de mauvais conseils, ce n'est nullement sa faute. Nous pas besoin d'insister auprès des ecclésiastiques sur la nécessité d'être prujusqu'à la méfiance. Mais nous leur couseillons de s'observer dans les choses plus indifférentes, parce qu'ils ont affaire à un espionnage qui n'en demande beaucoup pour les compromettre.

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A la manière dont la plupart des journaux français parlent de la ville et de itadelle d'Anvers, on croiroit qu'il s'agit de quelque forteresse de l'Asie mire dont personne n'auroit approché, et que l'on ne connoîtroit que par ouïLe Constitutionnel arrangeoit l'autre jour une marche d'armée qui, selon ôteroit au général Chassé tout prétexte de tirer contre la ville: ce seroit, oit-il, de ne la point faire traverser par les troupes de l'expédition, et de les duire par une autre route au siége de la citadelle. S'il n'y a que cette diffie, le Constitutionnel peut être tranquille; à moins de prendre le chemin ecoliers, et de chercher les embarras pour le plaisir de les chercher, personne avisera de choisir le passage que notre prudent journaliste redoute si fort. De que côté, en effet, qu'on arrive de France et même de la Belgique, la citaMe d'Anvers se présente avant la ville, et parfaitement détachée de cette derre. Il faudroit faire un détour énorme et très - embarrassant pour donner au

général Chassé le sujet de plainte et de représailles dont il est question, Ain point de difficulté pour adopter le plan de campagne de notre bon Constitutio nel. D'autres journaux disposent leur siége, comme Vertot, du coin de leur f et en fixent la durée à quatre jours. Ils prétendent que c'est le général Berna qui leur a dit cela. Comme il ne nous en a rien dit à nous, voici une petite servation à laquelle nous nous bornerons. Le général Bernard est effectivement officier du génie très-distingué, et qui doit être fort bon connoisseur en cette m tière. C'est lui que Bonaparte chargea d'exécuter les immenses travaux d'Anve et d'en faire une des plus fortes places de guerre de l'Europe. Mais est-il à cro qu'il ait dépensé tant de millions et employé plusieurs années à faire des forti cations qu'il auroit estimées devoir durer..... quatre jours? Immédiatement apre Bonaparte l'avança en grade et le nomma son aide-de-camp. Or, nous douto qu'il eût reçu autant de marques de satisfaction de la part de cet autre co noisseur, , pour des travaux qui n'eussent été jugés bons que pour quatre jou de siége.

- Le roi Charles X est arrivé le 24 octobre à Prague, et, quelques mome après, M. le duc de Fitz-James. Madame la dauphine est arrivée le 27 dans cel capitale de la Bohême.

Une ordonnance du 20 septembre, qui vient seulement d'être publiée, por qu'il sera formé auprès du ministère de la guerre un comité permanent de l'i fanterie et de la cavalerie. Ce comité sera composé de 8 lieutenans-générau 3 maréchaux-de-camp et un intendant militaire. Les fonctions de secrétaire sero remplies par un officier supérieur; le président, qui sera à la nómination royale et les membres, seront traités pour la solde et les indemnités comme les comit de l'artillerie et du génie.

Une ordonnance du 30 octobre en 86 articles organise de nouveau l'éco Polytechnique, où il restoit quelques améliorations à faire en ce qui concern l'administration. Cette ordonnance a principalement pour but de rendre le r gime de l'école plus militaire et de déterminer les différentes punitions à inflig aux élèves. La pension annuelle sera de 1000 fr.; il y aura vingt – quatre pen sions gratuites.

Le vice-amiral Jurien et le contre-amiral Hamelin sont nommés inspecteurs généraux du personnel et du matériel de la marine pour 1833.

M. Simon Duran est nommé directeur-général de l'hospice des Quinze Vingts, en remplacement de M. James Chabaud-Latour.

La cour de cassation a fait sa rentrée le lundi 5 novembre. M. le procureu général Dupin aîné a prononcé un long discours, sur l'essence de la justice civile Il a terminé par quelques regrets sur les pertes que la cour a éprouvées cette an née, et a parlé avec intérêt de M. Delacroix - Frainville. La cour a procédé ensuit à la réception du serment des avocats.

La peine des travaux forcés à perpétuité, prononcée par la cour d'assises d la Seine, à la suite des évènemens des 5 et 6 juin, contre les sieurs Geoffroy

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ideau, Hassenfratz, Pouyet et Laout, a été commuée en une dêtention perpéle; et la peine de 5 ans de détention, prononcée contre Léchevin et Bugeon, é commuée en 2 ans d'emprisonnement.

-Les sieurs Bousselin, Detourbet, Bourré et Tissot, arrêtés le 6 juin derrière barricade de la rue St-Martin, d'où ils faisoient feu sur la force armée, ont iparu le 5 devant la cour d'assises. Bousselin, convaincu d'homicide volontaire, quel cependant on a retranché la circonstance de préméditation, a été conané aux travaux forcés à perpétuité.

- Le 6, la cour d'assises (Ire section) a acquitté les sieurs Hesse et Lemaire, Lavoient construit une barricade sur le quai St-Paul, ainsi que la veuve André, e de 21 aus, qui avoit pris une part active à cette opération.

La 2 section a condamné le même jour, à deux ans d'emprisonnement, le ur Eve, épicier rue de Sartine, convaincu du pillage de la boutique de M. Faueux, armurier rue J. J. Rousseau, son voisin; et à cinq ans de travaux forcés le mmé Dupain, fort de la Halle, qui, à la même époque, avoit tiré sur des rdes nationaux. Ce dernier avoit été précédemment condamné à vingt ans de tention par le conseil de guerre, sous le régime de l'état de siége.

La nécessité de sévir contre les conducteurs de diligence, dont l'impru nce et la cupidité compromettent la sûreté des voyageurs, se faisant de plus plus sentir, un eertain nombre ont été traduits devant le tribunal de police unicipale. Cinq viennent d'être condamnés à l'amende, et deux d'entre eux à ois jours d'emprisonnement en sus.

En dépit de l'art. 3 de la loi du 14 décembre 1830 qui fixe à 4 centimes port des journaux, quelle que soit leur dimension, le ministère vient de substier à ce droit une taxe arbitraire de 12 centimes sur le Cabinet de Lecture, Voleur et la Gazette médicale. Le premier de ces journaux a assigné en lice correctionnelle l'employé qui a perçu ce droit.

-Les tribunes de la chambre des députés sont disposées de manière à conteir 500 personnes.

— Sur la demande du gouvernement belge, le ministre du commerce a ordonné me enquête sur les houilles, afin de savoir si l'on pouvoit supprimer ou diminuer es droits d'entrée sur ces objets d'importation.

— Il vient d'être nommé une commission pour examiner les moyens d'établir en France des établissemens de défrîchement et de culture, à l'instar de ceux qui existent en Belgique et en Hollande sous le nom de colonies agricoles. Cette commission est composée de MM. Allent, Augustin Périer, Portal, pairs de France; Ch. Dupin, Bugeaud, Calmon, Renouard, députés; le général Bernard, Devillersdu-Terrage, Legrand, Macarel, conseillers d'Etat ; Vincens, maître des requêtes; Yvart, Huerne-de-Pommeuse, membres de la Société royale d'agriculture.

Il règne en ce moment à Paris une certaine fermentation dans quelques professions. Ontre les réclamations de divers ouvriers, qui ont eu lieu la semaine dernière, le préfet de police a reçu ces jours derniers une visite, par députation,

des charpentiers. Les fondeurs se sont rassemblés à la barrière des Amandie ces démarches ont probablement pour but une augmentation de salaire.

Le docteur de Montaigu, doyen des médecins de l'Hôtel-Dieu, est mort 4 de ce mois, daus sa 86° année.

Le choléra a diminué ou disparu sur une quantité de points; il n'y a pr que plus de départemens qui envoient de bulletins. Le Moniteur du 7 ne publi que celui du département des Côtes-du-Nord pour 32 cas et 11 décès le 3 n vembre, et celui d'Arles (Bouches-du-Rhône) pour 5 cas et 2 décès le 30 tobre.

- Les Cancans de M. Capry à Marseille ont été saisis dernièrement à la f à la requête du procureur du Roi de cette ville et à la requête de M. Persil, p cureur-général à Paris.

– M. Cavalié, ancien avocat-général près la cour royale d'Albi, est m le 28 octobre à Cunac, près cette ville, à l'âge de quarante-huit ans. M. Cava étoit secrétaire perpétuel de la société royale d'agriculture, membre du cons municipal et de l'académie des jeux floraux. Il prenoit part à la rédaction de Gazette du Languedoc.

Le juge de paix du canton de Hondschoote (Nord) fut appelé dernièreme dans la commune de Rexpoède pour apposer les scellés chez un particulier r cemment décédé. Ce fonctionnaire, en parcourant avec les personnes qui l'accon pagnoient les différentes parties de la maison, découvrit une chambre obscure quelques pieds carrés où étoit renfermée la femme du défunt. On n'avoit pas nouvelles de cette malheureuse depuis quinze ans. La justice informe.

- Le sieur Martin, connu par ses exercices avec des bêtes féroces, et qu l'on avoit dit étranglé en Angleterre, est en ce moment à Boulogne où il vie d'être blessé par un de ses lions.

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Les réfugiés italiens qui se trouvoient à Bastia ont été embarqués à l'impr pour être transférés à Rodez.

Un détachement de 26 vétérans de la Drôme, commandé par un sou lieutenant, est parti de Valence pour Alger le 1er de ce mois. Il emmène se femmes et cinq enfans.

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La chambre du commerce de Mulhausen a nommé M. Nic. Koechlin so président, comme représentant de la chambre auprès du conseil-général du com merce et des travaux publics.

La division de réserve de cavalerie s'est mise en marche le 5 pour se porte en avant et se rapprocher de la frontière. Cette division se compose de quati régimens de cuirassiers qui se trouvent en ce moment à Beauvais, Compiègne Meaux et Melun. Le général Gentil de Saint-Alphonse qui commande cette d vision, et qui se trouvoit à Compiègne, est parti le lendemain.

– Les escadres anglaise et française sont partis de Spithead le 1er novembre et sont arrivés le 3 dans les dunes.

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