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-Le département de la Vendée devoit fournir 929 conscrits pour la classe de 1832, 97 ont manqué à l'appel. La plupart de ces réfractaires, dont on n'a pu saisir que 3, sont de l'arrondissement des Sables.

M. Bourseul, gérant du Libéral du Nord, journal de Douai, poursuivi pour diffamation envers M. Martin, député de ce département, a été acquitté le 5 de ce mois.

M. de Chantelauze, l'un des quatre prisonniers de Ham, est toujours trèssouffrant. M. Sauzet, son défenseur; M. le marquis de Talaru et M. le docteur Simond, sont allés dans cette ville pour le visiter.

On confectionne en ce moment à Metz une quantité considérable de sacs à terre pour les magasins de l'armée.

Un courrier a apporté le 5 au maréchal Gérard, commandant en chef de l'armée du Nord, la nouvelle que le roi de Hollande refusoit l'ultimatum des cours de France et d'Angleterre. Les régimens qui font partie de l'armée ont reçu aussitôt l'ordre de se tenir prêts à partir au premier signal. Deux régimens out reçu en même temps leur ordre de marche, c'est-à-dire, l'indication du rang qu'ils doivent occuper dans l'armée, après avoir franchi la frontière.

Le général du génie Haxo est allé visiter les positions d'Anvers. Il y est arrivé le 5.

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Le ministre des affaires étrangères en Hollande a donné, le 3 novembre, communication aux Etats-Généraux de la notification relative à l'évacuation, qui lui a été remise le 29 octobre par M. le marquis d'Eyrargues et par sir Jerningham, chargés d'affaires de France et d'Angleterre à La Haye. M. Verstolk de Soelen a lu ensuite la réponse qu'il y a faite le 2 novembre. Le`refus est basé sur ce que l'évacuation ne devroit avoir lieu qu'après l'échange des ratifications du traité que le gouvernement hollandais désiroit conclure avec la conférence de Londres, et sur ce que le roi de Hollande ne peut se dessaisir de la citadelle d'Anvers, qui est le gage des conditions équitables de séparation entre la Belgique et la Hollande. La réponse s'est terminée par l'annonce que des instructions nouvelles alloient être données au plénipotentiaire hollandais à Londres, pour terminer les négociations.

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L'ambassadeur autrichien en Hollande, M. le baron Bender, est parti ces jours derniers de La Haye pour Vienne.

Lord Tenterdeen, grand-juge en Angleterre, ou lord Chief Justice de la cour du banc du roi, vient de mourir dans un âge avancé. Parmi les personnages qui se disputent cette place éminente, on cite lord Lyndhurst, qui a été plusieurs fois sur le point d'être ministre, et sir Th. Grenham.

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M. Ch. Pinney, maire de Bristol, avoit été traduit devant la cour du banc du roi à Londres, pour n'avoir pas fait son devoir lors des émeutes de Bristol. Il a été acquitté sur la déclaration du jury, ainsi que les aldermen (officiers municipaux) qui avoient été mis en cause.

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La Gazette de Hanovre dit que le cabinet des Tuileries a renvoyé, les accepter, les réponses de plusieurs cours d'Allemagne à la notification du ma

dans ces

riage de la princesse Louise d'Orléans avec le roi Léopold, parce que, réponses, on avoit omis le nom de ce prince: La Gazette de, Hanovre fait observer que la Confédération ne pouvoit pas reconnoître Léopold comme roi des Belges, tant que cette reconnoissance n'aura pas eu lieu de la part du roi de Hollande comme grand-duc de Luxembourg.

L'amiral pédriste Sartorius s'est de nouveau présenté devant Lisbonne,

le 22 octobre. On ne sait s'il auroit la prétention d'en faire le blocus.

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Un détachement des troupes de don Miguel a attaqué de nouveau, le 24 octobre, le couvent de la Serra, près d'Oporto; mais il a été repoussé. On s'attendoit à une attaque générale de la ville au bout de quelques jours. Don Miguel, qui va passer en revue son armée, est arrivé à Coïmbre le 22 octobre. Il a confié pendant son absence la gestion des affaires au duc de Cadaval.

- M. Jules de Lasteyrie, petit-fils dn général Lafayette, fait partie des nombreux officiers français qui ont été blessés, à l'affaire du 29 septembre. devant Oporto.

- Le Morning Herald annonce que 15 bâtimens de guerre russes ont été rencontrés dernièrement dans la Baltique. et qu'on croit qu'ils se rendent dans la mer du Nord, pour observer les mouvemens des flottes anglaise et française.

Tableau chronologique, syncronique et synoptique de l'Histoire universelle de l'Eglise, de l'Histoire de l'église de France, et de l'Histoire de France, depuis l'Ascension de N. S. J. C. jusqu'à nos jours; par A. Fr.

James.

Dans notre no 1974, 21 juillet, nous avons annoncé le Tableau historique et synoptique de la Vie et des voyages de J. C., par M. l'abbé A. F. James, et nous avons dit un mot d'un autre ouvrage auquel travailloit l'auteur. Cet ouvrage étoit celui dont la première partie vient de paroître; elle commence à l'Ascension de N. S., et finit au milieu du troisième siècle. Le tableau est divisé en plus ou moins de colonnes, selon les époques et les événemens. Cette division est telle, qu'elle présente sous le même coup d'œil tout ce qui est du ressort de l'histoire, les dates, les hommes, les choses, les réflexions et les rapprochemens. L'auteur a placé en tète de son ouvrage le nom de JÉSUS-CHRIST, parce que J.-C. embrasse les temps, les hommes, tout ce qui existe et tout ce qui arrive. Il expose le dogme catholique de la divinité du Verbe et il indique le développement de cette thèse par les caractères que le saint Esprit donne au Sauveur dans les saintes Ecritures. La première division du tableau contient les époques, et les noms de ceux que J.-C. a appelés à perpétuer son sacerdoce. A côté de cette colonne, l'auteur a placé, sous le titre d'introduction, une analyse des principaux événemens depuis la chute d'Adam jusqu'à l'Ascension. S'ouvrent ensuite de nouvelles colonues, celle des empereurs romains, dont l'histoire est liée à celle de l'Eglise ; celle des événemens qui appartiennent à l'Eglise universelle; celle des conciles, celle des écrivains sacrés, celle des écrivains profanes, et celle des hérésiarques.

Toutes ces divisions sont conservées pour les siècles suivans; mais, dans 2° siècle, l'auteur ouvre une nouvelle colonne pour les faits qui regardent parti culièrement l'histoire de l'église de France; et dans le 3o, une autre colonne pou les faits qui appartiennent à notre histoire civile.

L'auteur ne se borne pas à marquer des noms et des dates; mais il entre sou vent dans le détail des faits. Il cherche à venger la religion des attaques de l'im piété ancienne et moderne, et la discipline des désordres de l'insubordination. I fait voir que les erreurs des philosophes ne sont que les erreurs des anciens hé rétiques. Il retrouve les saint-simoniens particulièrement dans la secte monstrueus des Adamites. Cette première partie de son ouvrage est terminée par un rappro chement entre les disputes des premiers temps et les scandales qu'on a vus de no jours.

Nous recommandons l'ouvrage de M. l'abbé James. La partie que nous an nonçons contient près de quatre-vingt-dix mille lettres, c'est-à-dire, plus d 120 pages d'un volume in-18 ordinaire. Il y aura cinq livraisons pour Pou vrage complet. On continue de souscrire à la librairie catholique d'Ed. Bricon rue du Vieux-Colombier, no 19. Prix de chaque livraison d'une grande feuill in-plano, 1 fr. 50 cent. et 1 fr. 75 cent. franc de port, prix auquel est rédui le Tableau des voyages de notre Seigneur Jésus-Christ.

L'Assassinat du dernier des Condé, démontré contre la baronne d Feuchères et ses avocats, suivi d'Observations sur les procès-verbaux, e de pièces importantes et inédites concernant l'enquête, le fameux testa ment et son procès, par M. Pelier de La Croix, ancien aumônier de la vic time (1).

Le même auteur vient de terminer les tomes XI et XII de son édition de l'Histoire de l'Eglise de Bérault-Bercastel.

Nous pourrons revenir sur ces publications.

(1) In-8°; prix, 3 fr. et 4 fr. franc de port. A Paris, chez Levasseur, rue du Petit-Bourbon, et au bureau de ce journal.

Le Gérant, Adrien Le Clerc.

COURS DES EFFETS PUBLICS.-Bourse du 9 novembre 1832.

Trois pour 100, jouissance du 22 juin, ouvert à 67 fr. 75 c. et fermé à 67 fr. 50 c. Cinq pour 100, jouissance du 22 sept., ouvert à 96 fr. 30 c. et fermé à 96 fr. 05 c. Actions de la Banque.

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1670 fr. 50 c.

IMPRIMERIE D'AD. LE CLERE ET COMr.

MARDI 13 NOVEMBRE 1832.

(2022

Sur le diocèse de Charleston, aux Etats-Unis.

OYAL

Ce que nous allons dire est extrait de l'écrit publie par M. l'évêque même du diocèse, et dont nous avons parlé, nu méro 2018. Nous avions déjà donné un article sur ce sujet dans un de nos numéros du tome LXVII; mais cet article n'étoit qu'un croquis fort incomplet. La notice de M. l'évêque de Charleston est au contraire fort soignée et fort étendue, et nous n'avons que le regret d'être forcé de l'abréger.

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Le diocèse de Charleston se compose de trois Etats, les deux Carolines et la Géorgie. Leur population s'élevoit, en 1830, à 1,836,432 ames. Le nombre des catholiques dispersés sur ce vaste territoire est fort circonscrit. A l'époque de la révolution américaine en 1776, il y avoit à peine quelques catholiques dans ce qui forme aujourd'hui le diocèse de Charleston; plus tard, les doctrines de l'Eglise romaine y étoient encore à peine connues, et les plus étranges préjugés y régnoient à cet égard. On en sera moins étonné, quand on songera à l'origine de ces colonies. Elles furent établies il a environ 150 ans par des émigrans d'Angleterre, où les lois pénales contre les catholiques étoient encore en vigueur, et où la haine contre cette religion étoit portée au plus haut point. Les nouveaux colons apportèrent avec eux en Amérique les mêmes idées; les lois contre les catholiques formèrent une partie du code colonial, et l'église anglicane s'établit richement dans le pays. L'esprit anticatholique se fortifia encore avec le temps par les rapports avec la métropole, par les livres et les nouvelles que l'on en recevoit, et c'étoit la coutume là, comme en Angleterre, d'attribuer aux papistes tout ce qui se faisoit de mal, les crimes, les complots, et d'envenimer leurs actions les plus innocentes, comme d'altérer leurs principes les plus respectables. De plus, des protestans français vinrent s'établir en Caroline, après la révocation de l'édit de Nantes, et servirent encore à y accroître les préjugés dominans. Ces réfugiés se mêlèrent avec les anglicans, et finirent par en adopter les croyances et la liturgie. Plus tard, il

Tome LXXIV. L'Ami de la Religion.

F

arriva en Caroline des Irlandais et des Ecossais, presque tous presbytériens; le gouvernement anglais encourageoit ces émigrations, qui toutes concouroient à former dans le pays une opinion générale extrêmement défavorable aux catholiques.

Les premiers établissemens en Géorgie furent faits il y a environ cent ans par Oglethorpe, qui y amena des émigrans anglais, animés du même esprit que ceux de la Caroline. Ces établissemens se trouvèrent limitrophes de la Floride, qui appartenoit à l'Espagne; et, comme les limites de part et d'autre étoient mal fixées, il y avoit des empiétemens, des rivalités, des disputes et des incursions continuelles qui fortifioient en Géorgie les préventions contre les catholiques. Le gouvernement entretenoit ces dispositions par politique. Elles étoient portées au point que la colonie de la Géorgie, dans la liste de ses griefs contre le roi d'Angleterre, lui reprocha d'avoir autorisé l'exercice de la religion catholique en Canada après la conquête; et à Charleston, deux hommes qu'on découvrit être des catholiques irlandais, ayant été accusés d'un complot avec les nègres contre les libertés du pays, furent, sans beaucoup de formalités, condamnés à l'exposition et au bannissement. Ceci se passoit en 1775.

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A l'époque de la révolution, avoit quelques Irlandais catholiques dans les Carolines, mais sans prêtres et même inpas été sans danconnus les uns aux autres; car alors il n'eût ger de se faire connoître pour catholique. Beaucoup de ces catholiques n'ont pas persévéré, faute de prêtres, et le docteur England estime que ceux qui ont ainsi abandonné la religion de leurs pères sont quatre fois plus nombreux que les catholiques actuels. Au moment de l'indépendance, chaque Etat forma sa constitution comme il lui plut; plusieurs maintinrent encore l'ancien principe de l'exclusion des catholiques pour par la toutes les places. Mais, dans les amendemens qu'on fit suite à ces constitutions, on fit disparoître ce reste de l'intolérance anglaise. La Caroline du nord, comme le New-Jersey conservent encore cette intolérance dans leur constitution; mais nul doute qu'à la première révision de leurs lois fondamentales, ces taches ne disparoissent. Dans la Caroline du sud et en Géorgie, il n'y en a plus de traces; mais l'opinion n'est pas pour cela entièrement revenue sur le compte des catholiques et, il n'y a pas plus de quatre à cinq ans, un avocat, dans un

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