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narque reconnue, l'accusé était mis à la torture qui durait jusqu'à l'aveu. La dernière victime de la barbare ignorance qui dominait alors en Flandre, a été brûlée sur la place de Bailleul, le 18 août 1660. C'est Ghileine Isenbrant, femme de Jean Lievekint, cultivateur audit lieu, âgée de 58 ans et demi. Ses juges ont été condamnés à de fortes amendes et aux frais d'un procès qui a duré dix ans, devant le conseil de Flandre séant à Gand.

Il existait de temps immémorial, à Bailleul, une bourgeoisie très-nombreuse éparse dans toutes les villes et communes de la Flandre, qui conférait aux bourgeois le privilège de n'être attrayables en justice nulle part devant d'autres juges que le magistrat de Bailleul.

Le bailliage royal et siége présidial de Flandre a été transféré d'Ypres à Bailleul, en 1699, et y est resté jusqu'en 1790; sa juridiction s'étendait, tant pour le civil que le criminel, dans toute la Flandre maritime, depuis la Lys jusqu'à la mer. A la révolution il a été remplacé par les tribunaux de district. Le tribunal de district ou d'arrondissement, actuellement à Hazebrouck, est demeuré à Bailleul jusqu'en 1795, de sorte que les registres de saisines, création de rentes et autres actes portant transmission de propriétés, etc., de plusieurs villes, villages et seigneuries formant des collections plus ou moins complètes jusques et compris 1790, ont été déposés dans les archives de Bailleul où ils se trou

vent encore.

Nous croyons utile de donner l'indication des communes dont les registres précités sont dans ce dépôt, attendu que beaucoup de personnes ignorent l'existence desdits registres auxquels elles pourraient avoir besoin de recourir.

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Les actes des notaires de toutes les communes qui composaient autrefois la châtellenie de Bailleul, de 1667 à 1790, existent aussi aux archives de cette ville, par suite de la suppression du tabellion.

Sur le mont de Lille, près la motte de l'ancien château de Bellequint, existe un champ en partie couvert de débris, où l'on présume qu'il y a eu un grand édifice du temps des Romains, parce qu'à la surface du sol on a trouvé éparses plusieurs médailles romaines, et non loin de là une pièce en or de Néron, bien conservée. Des cultivateurs, en creusant sur les bords de ce champ, ont découvert des espèces de corselets de fer entièrement consommé, dont ils n'ont pu deviner l'usage.

Le 17 février 1814, au point du jour, une troupe de douze à quinze cents cosaques, sous les ordres du baron de Geismar, est entrée en France par Bailleul qui était sans défense, et s'est dirigée sur Cassel.

La population de Bailleul n'a guère varié depuis l'an II; elle était, à cette époque, de 9,117 habitans; elle est aujourd'hui de 9,823, y compris 2,900 indigens secourus à domicile et 40 mendians.

La superficie totale de son territoire est de 4,342 hectares, dont 2,508 en terres labourables, 1,389 en prés, 55 en jardins, 176 en bois, 8 en mares et étangs, 46 en fonds d'habitations, 150 en routes, chemins, 8 en rivières et ruisseaux, et 2 en autres objets non imposables.

Il n'y a point de montagne dans la commune de Bailleul, mais seulement quelques éminences dont le sommet surpasse de 15 à 25 mètres le niveau des plaines environnantes. On les appelle néanmoins, l'une le Mont-du-Comte, l'autre le Mont-de-Lille et la troisième le Mont-de-Saint-Antoine; il reste sur ces hauteurs des vestiges d'anciennes fortifications.

La nature du sol de Bailleul varie entre l'argile, la glaise jaune et la glaise bleue, plus ou moins mélangées de terre végétale résultant des engrais et d'une culture bien entendue qui a fini par rendre productifs les plus mauvais terrains; sous cette couche peu épaisse il en existe une de glaise bleuâtre d'une très - grande épaisseur.

Les principales productions de ce sol sont : le blé froment, le colza, les fèves, le houblon à tige blanche de Poperingue, les pommes de terre, le lin, l'olliette, l'avoine, les betteraves, les trèfles, les navets, les carottes, les haricots, le seigle et le tabac.

L'industrie de Bailleul a pour objets principaux la fabrication de tissus de coton, de toiles de lin, de toiles à matelas, de dentelles, de fils retors, le filage du lin et la broderie des blouses.

On trouve en cette ville une fabrique de sucre indigène, une briqueterie, une fabrique de pannes et poterie de terre, une blanchisserie de fil, une raffinerie de sel, une savonnerie, 13 brasseries, 9 moulins à blé, 7 moulins à huile, 1 moulin à tan.

Il y existe deux églises paroissiales, l'une dédiée à Saint-Vaast, qui est très-ancienne; l'autre, qui était autrefois l'église du collège des Jésuites, actuellement dédiée à Saint-Amand; une succursale au hameau d'Outersteene et une chapelle au hameau de la Crêche; deux hospices, l'un pour les vieillards et les malades de l'un et de l'autre sexe, au nombre d'environ 70; l'autre pour une trentaine de filles orphelines ou de familles indigentes; un collège communal, deux justices de paix, un bureau d'enregistrement et des domaines, une poste aux lettres, une poste aux chevaux, une brigade de gendarmerie, un bataillon de garde nationale et une compagnie de pompiers.

BAVINCKHOVE est situé sur la droite de la route de Cassel à Saint-Omer, à 4 kilomètres de Cassel, son chef-lieu de canton. Richilde, veuve de Bauduin VI, comte de Flandre, s'était fait détester par ses cruautés. Obligée de fuir devant Robert le Frison, qui s'était mis à la tête des mécontens, elle se mit sous la protec tion de Philippe I.er, roi de France. En 1071, ce prince, avec son armée jointe à celle de Richilde, s'étant avancé jusqu'à Bavinckhove pour attaquer Robert, celui-ci, sans s'étonner du nombre de ses ennemis, y livra bataille et fit prisonnière Richilde qu'il fit conduire à Cassel.

Par lettres du 8 février 1287, le comte Guy confirme et approuve la vente faile par Arnould de Caestre à l'église de Saint-Pierre d'Aire, d'une petite dime dans la paroisse de Bavinckhove, tenue de lui en fief, dont Jean d'Assenghien, bailli de Cassel, avait donné adhéritement audit chapitre.

La population de Bavinckhove est de 1056 habitans, dont 234 indigens et 130 mendians.

Son territoire contient 836 hectares, ainsi divisés : 497 en terres labourables, 252 en prés, 9 en jardins, 33 en bois, 6 en landes et étangs, 5 en superficie des propriétés bàties, 32 en routes, chemins, et 2 en rivières et ruisseaux.

Sa culture ordinaire a pour objet le blé, les fèves, l'avoine, le colza, les pommes de terre, les choux, les navets, le trèfle et le lin. Sa culture principale est le blé et les fèves.

Sa seule industrie est l'agriculture.

Il existe à Bavinckhove 1 moulin à blé, 2 brasseries et 1 briqueterie.

BERTHEN, canton de Bailleul-Sud-Ouest, est à 6 kilomètres de cette ville, près des limites de la France et de la Belgique, à droite de la grande route de Bailleul à Hazebrouck.

Les terres et seigneuries de Berthen, Vleminckhove, Noirmont et Hout-Ambach, situées en Flandre, furent réunies en un seul corps de terre et érigées en marquisat sous le nom de Berthen, par lettres du roi Philippe IV, du 19 juin 1660, en faveur et en considération de la noble extraction et des services de George de Thiennes, baron de Broeck, seigneur de Berthen, Vleminckhove, Noirmont et Hout-Ambach, gouverneur d'Aire et mestre de camp

entretenu.

On compte à Berthen 584 habitans, dont 115 indigens recevant des secours à domicile.

Son territoire contient 512 hectares, dont 257 en terres labourables, 5 en jardins, 26 en prés, 158 en pâturages, 37 en bois, 9 en landes, en mares d'eau, 3 en contenance de propriétés bâties, 14 en routes, chemins, et 2 en rivières et ruisseaux.

Sa culture ordinaire consiste en blé froment, seigle, avoine, fèves, pommes de terre, colza et lin.

Sa culture principale est le blé.

Sa seule industrie est l'agriculture.

Les établissemens industriels qui y existent sont: 1 moulin à blé, 1 moulin à l'huile et 1 brasserie.

Les archives de la mairie de cette commune renferment trois registres de l'an 1541, relatifs aux biens du bureau de charité et de l'église; plus, un registre des actes de naissances, mariages et décès de 1591 à 1621 inclusivement, écrit en flamand.

BLARINGHEM est situé à gauche du canal de Saint-Omer à Aire, à 12 kilomètres d'Hazebrouck, son chef-lieu de canton. Le 10 mai 1297, le comte Guy nomme son bailli de Cassel

pour mettre en héritage, selon la loi, vingt-une mesures de terre fief, situées dans la paroisse de Steenvoorde, qui appartenaient à Jean le Cauves, à charge de payer tous les ans, le jour de Saint-Martin d'hiver, douze deniers parisis par mesure, aux briefs du comte, à Blaringhem.

Raoul de Clermont, connétable de France et sire de Neelle, garde du roi de France dans la terre de Flandre nouvellement acquise, donne, le 15 juillet 1298, à messire Bauduin de le Plancke, chevalier, sire de Thiennes et de Steenbecque, et à ses hoirs à toujours, pour le dédommager des pertes qu'il a souffertes. dans la guerre que le roi soutient contre Guy de Dampierre jadis comte de Flandre, toute la terre et la maison de Blaringhem, confisquées sur Thomas de Lille, à cause de ses forfaits dans cette guerre, et tout ce qui appartient au roi dans la paroisse de Blaringhem, pour le tenir à toujours en hommage franchement du roi. La population de Blaringhem est de 1,800 habitans, dont 600 sont portés sur la liste des indigens et 150 se livrent à la mendicité. La superficie totale de son territoire est de 1,820 hectares, dont 1,060 en terres labourables, 537 en prés, 129 en bois, 19 en landes et marais, 13 en contenance des propriétés bâties, 49 en routes, chemins, et 13 en rivières et ruisseaux.

Sa culture ordinaire est le blé, le seigle, l'avoine, les fèves, le colza, la camomille et les pommes de terre.

Sa culture principale est le blé.

Sa principale industrie est le filage et le tissage du lin.

Il existe à Blaringhem 4 moulins à blé, dont 3 à vent et 1 à l'eau, et moulin à huile.

BOESCHEPE, canton de Steenvoorde, est situé à l'extrême frontière du département, sur le chemin de Bailleul à Poperingue, à 8 kilomètres de Steenvoorde et 15 d'Hazebrouck.

Au mois de septembre 1792, des troupes françaises s'établirent à Boeschêpe et eurent de fréquentes escarmouches avec les Autrichiens qui y faisaient beaucoup de ravages. Les Français partirent au printemps suivant, avant le siège d'Ypres.

En 1809, un ouragan terrible renversa tout ce qui existait sur la partie occidentale du Mont-de-Boeschêpe; les maisons furent culbutées, les arbres et les haies furent déracinés et lancés à d'assez grandes distances.

Il y a dans cette commune, sur l'extrême frontière, une chapelle où les habitans du hameau de l'Abeele vont entendre le service. divin.

Les registres de l'état civil déposés dans les archives de Boes chêpe remontent à l'année 1603.

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