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lige de Robert, comte d'Artois, pour 40 mesures de terre à Hazebrouck, dont 28 lui appartiennent et 12 sont tenues de lui par 4 vassaux, et reconnaît que le comte lui a donné 20 mesures de terre à Werdreck, à lui échues par forfait de Terri de Rubrouk, à charge de tenir le tout en un seul hommage lige du comte d'Artois.

Gilion de Hertzberghe, valet du receveur de Flandre, reconnaît avoir reçu, le 6 mai 1296, de Bauduin le Castre, d'Hazebrouck receveur de Nieppe, trois cents livres en diminution de ce qui était dû par les marchands de bois de Nieppe.

Charles, fils du roi de France, comte de Valois, manda, le 30 janvier 1299, à son amé Sohier de Gouy de faire délivrer à Jean de Hazebrouck le douaire de sa femme.

Par lettres de l'an 1328, Robert de Flandre, seigneur de Cassel, commet ses amés valets Jean Dellebecke et Jean Palstre, pour aller notifier aux villes et châtellenies de Bourbourg, Gravelines Mardyck, etc., qui s'étaient mises à la volonté dudit Robert, à cause de leurs rébellions et désobéissance, de se trouver le samedi, nuit de grandes Pâques, heure de tierce, par-devant lui, en la ville d'Hazebrouck, pour entendre son jugement et ordonnance.

Marguerite, comtesse de Flandre, convint, le 15 janvier 1362, que Thierry de Hazebrouck, bailli de Cassel pour la comtesse de Bar, puisse prendre, dans le comté d'Artois et autres terres de sa domination, excepté les lieux saints et francs, tous les malfaiteurs sujets et justiciables de ladite comtesse qui fuyaient dans les provinces pour éviter les châtimens qu'ils méritaient.

Le 18 août 1366, la comtesse de Bar, dame de Cassel, ayant fait publier que tous ceux qui lui étaient soumis ayent à lui payer les dîmes de tout ce qu'ils possédaient, l'official de Térouanne mande au doyen et à tous les prêtres de son diocèse de faire publier dans toutes les églises et sur tous les cimetières de ne point retenir les dîmes d'Hazebrouck, de Wallon-Cappel et de Pradelles, qui appartenaient à l'évêque de Térouanne, mais de les lui rendre et reporter, et d'excommunier la comtesse dans le cas où elle ne les ferait pas restituer.

La ville d'Hazebrouck est traversée par une route royale de première classe, partant de Dunkerque, se dirigeant sur Aire, Lillers et Béthune.

Une route départementale, en cours d'exécution, la traversera incessamment; cette route, qui prend naissance aux approches d'Armentières, passera par Estaires, La Gorgue, Merville, et ira s'embrancher à la grand'route de Lille à Saint-Omer, à peu de distance de cette dernière ville.

Cette route sera pour l'arrondissement d'Hazebrouck, déjà si peuplé, si fertile et si bien cultivé, une nouvelle source de richesses, qui ne tardera sans doute pas à se développer. Hazebrouck et les autres villes par où elle doit passer, jouiront particulièrement des avantages que cette nouvelle communication doit procurer, ce qui sera un juste dédommagement des sacrifices qu'elles ont faits pour sa construction.

Hazebrouck est déjà dans une position plus avantageuse que la plupart des villes qui l'environnent. Outre les deux routes royale et départementale dout nous venons de parler, elle est en possession d'un canal qui s'embranche avec la Lys et auquel il ne manque que d'être élargi et approfondi, pour offrir une navigation importante, tant pour cette ville, que pour une grande partie de l'arrondissement.

Par ce canal, dont le bassin touche à la ville, on exporte le bois de chauffage et de construction qui abonde dans ce pays, et le superflu des récoltes; réciproquement on reçoit par la même voie une multitude de denrées que le sol ne produit pas.

Hazebrouck offre quelques édifices publics remarquables, et que l'on chercherait vainement dans des villes plus importantes. L'église est vaste et bien ornée sa tour est un monument remarquable; son élévation est de 240 pieds, sa flèche à jour est d'une architecture rare et hardie; elle a été construite pendant les années 1493 à 1520; cette flèche est ce qu'il y a de plus beau en ce genre dans le département.

L'Hôtel-de-Ville, où siègent le tribunal de première instance et les justices de paix, construit de 1807 à 1820, est un édifice des plus remarquables douze colonnes de 24 pieds de hauteur, surmontées d'un entablemement complet, avec attique qui le termine, ayant pour soubassement un portique de onze ouvertures, constituent la façade principale. Cet Hôtel-de-Ville a remplacé celui qui a été consumé par les flammes le 11 février 1801. Ce dernier, qui se trouvait au milieu de la place, était autrefois le château du comte d'Hazebrouck. Il avait été construit, avec beffroi octogone, en 1589, sous le gouvernement espagnol, en remplacement de celui incendié, en 1582, par Philippe de Farnèse et le vicomte de Roubaix.

L'hôtel de la sous-préfecture est aussi une construction moderne, mais d'une date moins récente que l'Hôtel-de-Ville; c'est un bâtiment simple entre cour et jardin, avec deux ailes, dans l'une desquelles sont établis les bureaux.

Collège, hospice, magasin de tabacs, balle et école primaire. Le bâtiment qui renferme tous ces établissemens est digne de remarque par son étendue et par le genre de sa construction.

C'était jadis un couvent de l'ordre des Augustins. La façade principale de cet édifice est remarquable par le genre de son architecture, la singularité des détails qui lui servent d'ornemens, par son étendue et son élévation. Cette façade, qui fixe peu l'attention parcequ'elle est érigée sur une place très-exigüe, offre un ensemble imposant, et est digne d'être plus soigneusement entretenue qu'elle ne l'a été jusqu'à présent. On pense que cette construction date du 14. siècle.

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L'école primaire gratuite de jeunes filles est un bâtiment fort ancien, bien situé et disposé convenablement pour l'objet de sa destination; des salles vastes et très-élevées sont affectées aux classes; près de 300 jeunes filles fréquentent cet établissement confié aux soins de quelques institutrices. Il est à regretter que cet édifice ne soit pas affecté au collège comme le projet en avait été conçu.

Maladrerie, établissement récemment fondé et doté par quelques ames pieuses. Les pauvres seuls des deux sexes y sont admis et traités gratuitement. Il est confié aux soins de quelques dames hospitalières. Le bâtiment, situé à quelque distance de la ville, est isolé de toute habitation; l'intérieur, sans être vaste, offre une disposition appropriée à sa destination.

La population d'Hazebrouck était, en l'an 9, de 7,011 habitans; elle est aujourd'hui de 7,522, dont 2,000 environ sont secourus par le bureau de bienfaisance. On n'y compte point de mendians. l'administration locale étant parvenue à éteindre la mendicité en procurant du travail aux indigens.

La superficie totale du territoire de cette commune est de 2,726 hectares, ainsi divisés: 1,698 en terres labourables, 873 en prés, 18 en bois, 27 en fonds d'habitations, 97 en routes, chemins, et 13 en rivières et ruisseaux.

On y cultive le blé froment, le seigle, le maïs, le millet, l'avoine, les baricots, les pois, les fèves, les fèverolles, le colza, la camomille, l'olliette, le lin, les pommes de terre, le houblon et le tabac.

Sa culture principale est le blé froment.

Nulle industrie proprement dite ne s'exerce à Hazebrouck le commerce qu'on y fait est de peu d'importance; ses marchés ne sont au plus que du second ordre de ceux qui se tiennent dans les autres villes de l'arrondissement.

Toutefois il y existe une industrie peu apparente et qui mérite d'être signalée; c'est la fabrication des toiles dans presque toutes les habitations rurales; la ville compte aussi beaucoup de tisserands, les toiles provenant de ces ateliers disséminés se vendent à Hazebrouck; un marché a lieu tous les samedis, dans un vaste local affecté à cet usage.

Les principaux établissemens industriels qu'on trouve en cette ville, sont : une savonnerie, deux raffineries de sel, une amidonnerie, 6 moulins à tordre huile, 10 moulins à blé, 4 tanneries, 3 fours à chaux, 7 brasseries, 3 fabriques de chapeaux, 3 teintureries de toiles et de fils.

Il y existe en outre, un tribunal de première instance, deux justices de paix, une paroisse, un collège, deux hospices, l'un pour les malades, l'autre pour les vieillards, une direction des contributions indirectes, une principalité de douanes, bureaux de l'enregistrement et des domaines, conservation d'hypothèques, poste aux lettres, poste aux chevaux, un bataillon de garde nationale, une compagnie de pompiers et une brigade de gendarmerie. HONDEGHEM, canton d'Hazebrouck - Nord, est à 5 kilomètres de cette ville, sur le chemin conduisant à Cassel.

Jean de Haverskerque donna, en l'an 1200, aux chanoines de Cambrai, beaucoup de biens situés à Hondeghem.

On trouve, dans un ancien registre existant aux archives de la mairie de cette commnne, ce qui suit : «Anno 1637 et 1638, » mortui sunt in parochia de Hondeghem mille centum et quinqua»ginta homines peste n'grá et plusquam. » En 1637 et 1638, plus de onze cent cinquante personnes sont mortes de la peste noire dans la paroisse d'Hondeghem.

La population de cette commune est de 1,375 habitans dont 125 indigens et 15 mendiants.

Son territoire contient 1,259 hectares dont 801 en terres labourables, 405 en prés, 5 en bois, io en superficie des propriétés bâties, 36 en routes, chemins, et 2 en rivières et ruisseaux.

Sa culture ordinaire est le blé, les fèves, les pommes de terre, le colza, le lin et l'avoine.

Sa culture principale est le blé.

Son industrie a pour objets principaux l'agriculture et la fabrication des toiles.

Ses établissemens industriels consistent en 3 brasseries et 3 moulins à blé.

HOUTKERQUE est au nord de Steenvoorde, son chef-lieu de canton, dont il n'est éloigné que de 9 kilomètres, et à peu de distance des limites du royaume de France et de Belgique.

Robert le Frison, comte de Flandre, donne en 1085, au chapitre de St-Pierre, qu'il fonda à Cassel, la terre de Houtkerque avec tout service, excepté l'ost et le chevauchié hors de sa patrie.

Le 16 octobre 1292, Wautier d'Hondschoote, sire de Houtkerque, reconnaît avoir reçu 2,200 livres parisis des Crespinois et autres habitans d'Arras, pour lesquels le comte Guy s'était

rendu caution, à la demande des échevins et bourgmestre de la ville de Furnes.

Par lettres du 14 février 1376, Théry d'Hondschoote, chevalier, seigneur de Houtkerque, et Jeanne, sa femme, remettent aux mains du bailli de Bergues, au profit du comte de Flandre, 28 mesures de terres sises en la paroisse de Killem, en diverses pièces.

Les actes les plus anciens existant dans les archives de la mairie d'Houtkerque sont les registres de l'état civil qui datent de 'an 1616.

Cette commune fut autrefois érigée en comté. Ses habitans eurent beaucoup à souffrir, pendant les années 1793 et 1794, du séjour des troupes impériales et françaises. Leur bétail fut pillé, ainsi que la plus grande partie de leurs meubles et effets les plus précieux.

La population d'Houtkerque n'a point varié depuis l'an 9; elle était à cette époque de 1,344 habitans, elle est aujourd'hui de 1,338 y compris 237 indigens secourus à domicile.

La superficie totale de son territoire est de 1,293 hectares, ainsi divisés : 772 en terres labourables, 351 en prés, 43 en terrains plantés, 85 en bois, 5 en landes et marais, 7 en fonds d'habitations, 25 en routes, chemins; 4 en rivières et ruisseaux, et en autres objets non imposables.

On y cultive le froment, le seigle, les fèves, l'avoine, le lin, le trèfle, les pommes de terre et le houblon.

Sa culture principale est le froment.

lly existe 4 moulins à blé et 3 brasseries.

LA GORGUE est à 5 kilomètres de Merville, son chef-lieu de canton, au confluent de la Lys et de la Lawe.

Bauduin de Jérusalem, comte de Flandre, mécontent de la cession forcée qu'il avait faite de l'Artois à Philippe-Auguste, profita du moment où ce souverain était en guerre avec les Anglais, pour s'emparer de St-Omer, d'Aire et autres places, ce qui amena ce prince à un traité conclu à Péronne, au mois de janvier 1199, par lequel le comte recouvra entr'autres l'hommage de La Gorgue.

En janvier 1220, la prieure et le couvent de la Fosse déclarent que si la comtesse Jeanne ne fait pas bâtir un couvent à la Gorgue, elle rendra le personnat de l'église de cette ville, 3 mencaudées 3 quartiers de prairies et 4 mencaudées de terre labourable qui lui avaient été donnés par l'avoué de La Gorgue.

Robert, avoué d'Arras, seigneur de Béthune et de Tenremonde fait hommage en août 1239, à Pierre de Roy, évêque de Térouanne, de la 3. partie des dîmes, qui lui appartenait dans la

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