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Sercus subirent alors de nombreuses exactions de la part des troupes, auxquelles ils durent fournir des denrées, des chevaux, des voitures etc.

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Un ouragan épouvantable, qui eut lieu en ce village le 19 janvier 1735, déracina plusieurs milliers d'arbres, renversa quelques moulins et endommagea un grand nombre de bâtimens. Pareil évènement se renouvela le 11 novembre 1800.

Ces malheurs ne sont pas les seuls qu'eut à essuyer la commune de Sercus. Des épizooties meurtrières se manifestèrent sur les bêtes à cornes en 1747, 1748, 1771, 1773 et surtout en 1774. Cette dernière année vit périr les quatre cinquièmes du bétail.

En 1814, 800 soldats prussiens stationnèrent en ce village pendant huit jours; l'année suivante 200 anglais y furent cantonnés pendant deux mois.

La population de Sercus est de 584 habitans dont 30 indigens et 10 mendians.

Sa surface territoriale est de 495 hectares, savoir: 313 en terres labourables, 155 en pâtures et prairies, 8 en bois taillis, 2 en fonds de propriétés bâties, i en ruisseaux et 16 en rues, places, chemins, etc.

Ses productions sont le blé, les fèves, l'avoine, le seigle, le trèfle, les pommes de terre, le colza, la cameline et le lin. Sa culture principale est le blé.

L'industrie des habitans est, pour les hommes, le tissage de la toile, et pour les femmes le filage du lin.

On trouve en ce village deux moulins à farine.

STAPLE (autrefois Estaple) est situé sur la Bourre, à 8 kilomètres d'Hazebrouck.

Par lettres du mois de décembre 1251, Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, assigna pour douaire à Béatrix, veuve de Guillaume, son fils, divers biens, entre autres des houds d'avoine molle et des poules par poursoing (espèce de rentes) sur la terre d'Estaple.

Watier de Reninghes, seigneur de Morbecque, donna, en 1286, au comte de Flandre, la châtellenie de Saint-Urcer et plusieurs droits et profits, notamment ceux d'Estaple et une hueses (brodequin, bottine) de 5 sols sur la même terre.

Eloi de Staple était, en 1365, bailli de la dame de Cassel, Yolende de Flandre, comtesse de Bar.

Il existe au dépôt départemental, dans les archives des anciens comtes de Flandre, des lettres de créance originales données, le 19 avril 1384, par Philippe, duc de Bourgogne, fils du roi de France, à Robert de Staple, rewart de Bergues, son envoyé près des villes

et châtellenies de Bergues, Cassel, Bourbourg, Mardick, Gravelines, etc.

Daniel Alaert, conseiller secrétaire du duc de Bourgogne, vendit la terre et seigneurie de Staple à Jean d'Ardres, bourgeois de Saint-Omer, et eut, à ce sujet, une contestation qui fut portée devant le magistrat de la Keure à Gand, le 24 novembre 1440.

La population de ce village est de 1,152 habitans dont 170 indigens et 25 mendians.

Sa superficie est de 995 hectares, savoir: 666 en terres à labour, 294 en prés, 1 en bois, 8 en fonds d'habitations, et 26 en routes, chemins, rues, etc.

On y cultive le blé froment, les fèves, le lin, le colza et l'avoine. Les productions principales sont le blé, l'avoine et les fèves. La principale industrie des habitans, après l'agriculture, consiste dans le filage du lin et la confection des toiles.

On trouve à Staple une brasserie, une fabrique d'huile et trois moulins à farine.

STEENBECQUE est situé sur la Nieppe à droite de la route d'Aire à Hazebrouck et à 7 kilomètres de cette dernière ville.

Par lettres du 15 juillet 1298, Bauduin de le Planke, seigneur de Thiennes et de Steenbecque, reçut toute la terre de Blaringhem en dédommagement des pertes qu'il avait essuyées pendant la guerre du roi de France contre le comte Guy de Dampierre.

Steenbecque a une population de 2,144 habitans y compris 700 indigens et 5 mendians.

Son territoire consiste en 1,176 hectares, dont 774 en terres à labour, 346 en prés, 6 en bois, 12 en fonds d'habitations, 3 en rivières et 35 en routes, chemins, etc.

Ses productions sont le blé, les fèves, le seigle, l'avoine, le lin, le colza et les pommes de terre.

Sa culture principale est le blé.

Une partie des habitans s'occupe au filage du lin et à la fabrication des toiles.

Il existe en ce village trois moulins à farine.

STEENVOORDE est un bourg situé sur la Becque du même nom, à 6 kilomètres de Cassel et 11 kilomètres d'Hazebrouck.

L'histoire (dit le P. Wastelain) a conservé les noms de plusieurs seigneurs de Steenvoorde qui se sont distingués au service du comte de Flandre; ce sont: Frumoldus de Steenvoorde, sous Robert le Frison, dit le Jeune, en l'an 1105; Eustache de Steenvoorde qui combattit sous la bannière de Thierry d'Alsace, en

1141, et un autre Eustache de Steenvoorde (1) qui, en 1127, accusé d'avoir trempé dans une conspiration contre les jours de Charles, dit de Danemarck, comte de Flandre, fut dépouillé de tous ses biens.

Steenvoorde fut, ainsi que Cassel et Bailleul, pris et brûlé par les français, en 1214, lors de la guerre portée en Flandre par le roi Philippe Auguste, contre le comte Ferrand. Ce dernier qui avait refusé foi et hommage à son suzerain, fut emmené prisonnier à Paris où il demeura enfermé pendant 12 ans et demi dans la tour du Louvre.

Marguerite, comtesse de Flandre, donna, en 1251, à Béatrix, veuve de Guillaume son fils, pour son douaire, divers biens entr'autres des rentes de diverses natures sur la terre de Steenvoorde.

Par acte du 10 septembre 1393, Yolende de Flandre, dame de Cassel, mande à Pierre de Watterlet son receveur général, de payer, à Legier Béliar, 14 livres de gros (environ 105 fr.) pour une maison qu'elle avait achetée à Steenvoorde.

Ce bourg qui avait en 1803, 3,591 habitans en compte aujourd'hui 4,022 y compris 855 indigens et 20 mendians.

Son territoire comprend une surface de 2,958 hectares, dont 1,410 en terres à labour, 1,036 en prés, 30 en terrains plantés, 385 en bois, 14 en étangs, 19 en superficie des propriétés bâties, 56 en routes et chemins et 7 en rivières et ruisseaux.

On y cultive le blé, le seigle, l'avoine, les fèves, les pois, les pommes de terre, le houblon, le lin et le colza.

Sa culture principale est le blé et le houblon.

Il existe à Steenvoorde six fabriques de laines, six brasseries, deux tanneries, deux fabriques d'huile, une fabrique de rubans, une briqueterie, une blanchisserie, une fabrique de poterie, une teinturerie, une fabriqne de sabots et cinq moulins à farine.

STEENWERCK est un fort village situé sur la Lys, à 5 kilométres de Bailleul et 24 kilomètres d'Hazebrouck.

En 1160, Thierry d'Alsace, comte de Flandre, et Philippe, son fils, accordèrent aux habitans de Steenwerck jusqu'à la chaussée d'Estaires la même liberté et les mêmes privilèges que le comte Robert et Clémence sa femme leur avaient précédemment donnés.

Robert, avoué d'Arras, seigneur de Béthune et de Tenremonde, déclare, par lettres du mois d'août 1239, tenir de Pierre de Doy,

(1) Doudegherst cite Guy de Steenvoorde, châtelain de Cassel, comme un des conjurés qui assassinèrent le comte Charles, à Bruges, le jour des cendres de

l'an 1197.

évêque de Térouanne, divers hommages et la dîme de la paroisse de Steenwerck.

L'église et les archives de ce village furent incendiées en l'année 1601.

Steenwerck a une populption de 4,747 habitans au nombre desquels sont comptés 1,100 indigens et 20 mendians.

Sa superficie est de 2,738 hectares, dont 1,966 en terres labourables, 603 en prés, 24 en vergers, 7 en bois, 4 en mares et étangs, 26 en fonds de maisons, 17 en rivières et go en routes, chemins, rues, places etc.

On y récolte le froment, les fèves, l'avoine, les haricots, les pommes de terre, le lin et le tabac.

Son produit principal est le blé.

L'industrie des habitans consiste dans le filage du lin et la fabrication et le blanchissage des toiles.

On trouve à Steenwerck dix blanchisseries de toiles, deux brasseries, une fabrique d'huile et sept moulins à farines.

STRAZEELE est situé à huit kilomètres d'Hazebrouck.

Ce village a donné le jour à Jean de Strazeele, auteur de divers ouvrages, et à Pierre Pentaflour, qui fut évêque de Tournai dans le temps où le duc d'Albe était gouverneur des Pays-Bas.

La population de Strazeele est de 602 habitans, dont 88 indigens et 6 mendians.

Son territoire comprend 466 hectares, savoir 283 en terres labourables, 148 en prés, 16 en bois, 4 en superficie des propriétés bâties, 14 en routes et chemins, et en cours d'eau, ruisseaux, etc.

On y cultive le blé, les fèves, l'avoine, le lin, le colza, etc. Son produit principal est le blé.

Une partie des habitans s'occupe au tissage des toiles.

Il existe en ce village une brasserie.

TERDEGHEM est situé à 4 kilomètres de Steenvoorde et de Cassel, et à 10 kilomètres d'Hazebrouck.

La population de ce village est de 575 habitans, y compris 120 indigens.

Son territoire comprend 871 hectares, dont 490 en terres labourables, 331 en prés, 7 en vergers, 22 en bois, 4 en étangs, 3 en superficie des propriétés bâties, et 13 en routes, chemins, rues, etc. On y récolte le blé froment, les fèves, l'avoine, le trèfle, le lin, le colza, les pommes de terre et le houblon.

Son produit principal est le blé.

Il existe à Terdeghem une brasserie, une fabrique d'huile, une briqueterie et 3 moulins à farine.

THIENNES est situé sur la Lys et sur la Nieppe, à 11 kilomètres d'Hazebrouck.

Bauduin de Le Plancke, seigneur de Thiennes, reçut, en 1298, la terre de Blaringhem en dédommagement des pertes qu'il avait essuyées pendant la guerre faite en Flandre par le roi PhilippeAuguste.

Jean de Heuchin, seigneur de Thiennes, consentit, par accord fait devant le parlement le 8 avril 1334, à l'exécution, dans ses domaines, d'une ordonnance rendue par Robert, comte de Flandre, contre les habitans de la châtellenie de Cassel qui s'étaient rendus coupables d'émeutes et rébellions pendant les troubles de ce pays.

Par lettres du 13 avril 1391, Charles VI, roi de France, accorde à François de Haverskerque, rémission de la punition par lui encourue pour le rapt d'Alipe de Heuchin, dame de Thiennes, qu'il avait ensuite épousée.

La population de ce village est de 1,122 habitans, dont 112 indigens et 6 mendians.

Son territoire a une surface de 743 hectares, dont 582 en terres à labour, 130 en prés, 6 en bois, 6 en fonds de maisons, 14 en routes et chemins et 5 en rivières.

On y récolte le blé, les fèves, l'avoine, le colza et le tabac.
Son produit principal est le blé.

Le tissage de la toile est, outre l'agriculture, la principale industrie des habitans.

Il existe à Thiennes une blanchisserie, une brasserie, 3 fabriques d'huile et 3 moulins à farine.

VIEUX-BERQUIN est situé sur la Bourre, entre la rivière de la Lys et la route de Lille à Dunkerque, à 9 kilomètres de Bailleul et à égale distance d'Hazebrouck.

Le comte de Flandre, Thierry d'Alsace, et Philippe, son fils, accordèrent en 1160, aux habitans de Berkin, aujourd'hui VieuxBerquin, la même liberté et les mêmes privilèges que le comte Robert leur avait donnés précédemment; savoir:

<<< Ils doivent être libres de toute œuvre servile et ne doivent » point aller à l'armée.

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» Personne ne pourra leur rien demander de la part du comte, qu'il soit preco (maire), forestier ou châtelain.

» Ils pourront se choisir un ministre qui leur administrera la justice en présence du sénéchal du comte.

»Si ce ministre gouverne injustement, ils auront la liberté d'en élire un autre.

» Si le châtelain ou autre envoyé de la part du comte les op» prime, ils pourront en appeler.

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