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Hé! vrament oui.

(Le Péd. joué, II, 2, p. 38.)

2o Au en a:

La dame

En choisist un, odorant comme basme.
(Hug. Salel, Iliad. VI, p. CCVII.)

3o Eu en u:

« Et dit-on de plus qu'ayant ramassé tous les bonnets des morts, elle se monstrait ici avec un rouge, là avec un blanc, ailleurs avec un gris ou un blû. » (HTMo de Carcass, aux arch. de Carcassonne, cité par Bull. du bouq.) 4o Ou en o:

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V. Chap. V, p. 49 où j'ai démontré l'attribution du son eu à la voyelle u.

V. TRANSFORMATION D'UNE TRIPHTHONGUE EN UNE AUTRE

TRIPHTHONGUE.

Eau en iau:

Vela un biau vaissiau.

(Le Péd. joué, II, 2, p. 34.)

(1) Cf. sarqueu et sarcou, feu et fou, etc. et les terminaisons normandes en ur, bourguignonnes en or.

Ensi disoit Huon, ly damoisiaulx faitis.

(Hug. Cap. vs. 35.)

VI. TRANSFORMATION D'UN SON MOUILLÉ EN UN SON
NON MOUILLÉ.

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1 L en i; Ex.: Empiastre, il pieuvait (emplâtre, il pleuvait). Usité surtout dans la partie du département de Loir-et-Cher qui avoisine la Sarthe.

« Plaisir aujourd'huy quelques-uns en font piasir. » (H. Est. Précell. p. 202.)

VIII. TRANSFORMATION D'UNE LIQUIDE EN UNE AUTRE.

1° N en l; Ex. trombole, velin (trombone, venin). Dragons, serpens, crapaus, tous velins et ordures.

(Le Déb. du Corps, p. 62.)

C'est ainsi qu'aner (adnare) est devenu aller et orphenin, orphe

lin, et qu'on dit en blaisois caler pour caner.

2o L enn, et réciproq. Ex.: caneçon, luméro ou liméro.

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Et l'on redira les hauts féts
D'une charmante hospitalière

Sauvée par un calonnier francé.

(G. de la Landelle, dans l'Etoile, journal de l'ouest, du

6 juin 1873.)

3° R en 1; Ex.: colidor, poltrait, pallement.

<< Je vous envoie le poltrait de la ville ou je suis. » (Ltre de Henri Placé, soldat de l'arrond' de La Flèche, Sarthe, en envoyant à ses parents une vue de Magdebourg, où il était prisonnier. Vu à la montre de Coudray père, encadreur à La Flèche, le mardi 28 février 1871.)

C'est ainsi que plurier est devenu pluriel et peregrin (peregrinus) pélerin (').

« Les règles ne s'opposent point qu'un mot qui a un singulier n'ait aussi un plurier. » (2) (Nelles obs. quest. VI.)

IX. TRANSFORMATION D'UNE LIQUIDE EN CONSONNE.

4° Ren zet s et récipr.

D'euvre qui fust si maleuseuse. (3)

(M. du S. d'Orl. vs. 16868.)

De le presse qu'il font fut grande la pourrière.

(Hug. Cap. vs. 3539.)

V. M. du S. d'Orl. p. 89, musailles (murailles); vs. 7247, vois

(1) Voir Brachet, Dict. Etym., pag. LXXVI, et Turneb. 344. 60.

(2) Cf. Prendray-je un autre cristère?

(Mire P. Path.)

Cf. passim dans les auteurs du moyen-âge Challes (Charles), paller (parler), uller (hurler), etc.

(3) Maleuseuse me semble signifier ici malheureuse, et n'est point, comme on pourrait s'y tromper, le féminin de maleuseur (maluscur, qui use mal):

Encontre gens diffamateurs
Maleuseurs, larrons, decepveurs.

(M. du S. d'Orl. vs. 18300.)

(voir); vs. 16869, désiz (désirs); vs. 12052, rebouz (rebours); vs. 4271, 4505, 4996, plaisa (plaira).

X. TRANSFORMATION D'UNE CONSONNE EN UNE AUTRE.

1o B en p, (*) et réciproq.

«S'il faut écrire absinte ou apsinte avec un p. » (Nelles obs. p. 21.)

« L'èkspédia t'apsolu qu'y adopt' lé z'apsurd z'opticie toucha l'acsion d'eu l'activité dès axidan z'accessoir z'a bie dè z'objècsio zopscurz' à egzaminé; pour moè, j'egzalt'san z'opstacl lè bauté etc. (Bibl. des Enf. p. 234.) C'est par une opération inverse que capriole est devenu cabriole. (Cf. Cyr. de Berg. contre les Sorc. p. 105.)

Réciproquement en changeant p en b on dit coube (couple) accoubler; tribe, tribler; quadrube, quadrubler, etc.

2° M en b:

Sy comme la flambe de leur cuisine monstroit.

3o C en g

(Trés. des hist, ch. VII; Biblioth. de Valenciennes.)

Et pour savoir de son père en segret.

(J. Peletier, Odiss. I. ch. I. p. 10.)

Pourquoi donc ces messieurs sont-ils si scrupuleux à l'égard des mots drachme, second, absolu, etc., qu'ils n'oseroient écrire dragme, segond, apsolu?» (Bibl. des Enf. p. 217.)

« J'eu n'ègzamine poên... Jeu m'apstie da mo n'egzil; j'optie par ceu moïïen l'egzercis familié, etc.» (Bibl. des Enf. p. 234. - Cf. Wailly, p. 416.)

4° D en g, très commun en blaisois, toutes les fois que dest suivi de deux voyelles dont la première est un i; Ex.: I'n'eume ni guieu, ni guidbe. (V. IVe partie, des dentales D, T, Règ. 2o p. 232.)

(4) Cf. Quintil. I, 7; Turneb. 877, 47.

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