L'âme saine

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H. Oudin, 1901 - 179 pages
 

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Fréquemment cités

Page 144 - Le Fils de l'Homme ait dit ce qu'on voit rapporté Muet, aveugle et sourd au cri des créatures, Si le Ciel nous laissa comme un monde avorté, Le juste opposera le dédain à l'absence Et ne répondra plus que par un froid silence Au silence éternel de la Divinité.
Page 8 - I breathed a song into the air, It fell to earth, 1 knew not where; For who has sight so keen and strong, That it can follow the flight of song ? Long, long afterward, in an oak I found the arrow, still unbroke ; And the song, from beginning to end, I found again in the heart of a friend.
Page 59 - Non! j'ai foi dans la poésie : Elle instruit par témérité; Elle allume sa fantaisie Dans tes beaux yeux, ô vérité! Si le doigt des preuves détache Ton voile aux plis multipliés, Le vent des strophes te l'arrache, D'un seul coup, de la tête aux pieds. Et c'est pourquoi, toute ma vie, Si j'étais poète, vraiment, Je regarderais sans envie Képler toiser le firmament!
Page 141 - Il n'est pas expédient à l'homme de ne voir rien au-dessus de soi : un prompt égarement suit cette pensée, et la condition de la créature ne porte pas cette indépendance. Ceux donc qui ne découvrent rien sur la terre qui puisse leur faire loi, doivent être d'autant plus préparés à la recevoir d'en haut.
Page 162 - Énigme se raccordaient déjà entièrement à ce que j'ai appelé depuis l'apologétique expérimentale. Cette apologétique consiste à établir, suivant une expression chère aux mathématiciens, qu'étant donnée une série d'observations sur la vie humaine, tout dans ces observations s'est passé comme si le christianisme était la vérité.
Page 70 - Je vieillis ; chaque jour me précipite vers le terme où je ne penserai plus, où du moins il ya chance que je ne puisse plus penser... Quelle aura donc été sur la terre la trempe naturelle de mon cerveau ? Quel aura été le fruit mûr de son labeur propre ? Il est temps que je le discerne et le recueille. Mon acquis personnel m'humilie ; mon ignorance,au bout du compte, m'épouvante.
Page 118 - Pour nous le vouloir humain, c'est de l'intelligibilité transfusée, de statique qu'elle était dans l'esprit devenue dynamique...
Page 70 - ... m'assimiler les plus lumineuses conquêtes d'autrui sur l'ombre qui voile la matière et le jeu de ses forces. Je dois aux sciences naturelles quelques notions certaines, les plus générales ; mais les questions y sont d'autant moins élucidées qu'elles m'intéressent davantage ; entre autres, celle de la vie. Quant aux mathématiques, le peu que j'en ai effleuré m'a tout de suite averti que ce sont des machines mentales admirablement agencées pour exploiter tous les objets qu'on y introduit,...
Page 71 - ... ne relève de ces données. Restent les doctrines transcendantes, d'ordre religieux, métaphysique, psychologique, dont les objets dépassent et déjouent l'atteinte des sens ; elles traitent précisément de ce qui me passionne et me tourmente, mais elles ne m'ont rien enseigné qui fût inébranlablement prouvé, et l'impossibilité où sont leurs écoles ou leurs chapelles de s'entendre sur n'importe quel article de leur programme m'en a inspiré une incurable défiance...
Page 170 - L'expérience des vérités morales varie; comme la nature vivante ne se répète jamais absolument et qu'il n'ya pas deux individus identiquement semblables, parce qu'aucun n'épuise le type de l'espèce, ainsi, l'esprit vivant cherche sans cesse de nouvelles formes à la vérité morale, parce qu'aucune ne vaut le modèle. La vie est mouvement : Dieu seul est à la fois vivant et immobile, parce que Dieu seul est parfait1.

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