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cherche quelqu'un qu'il puisse dévorer comme sa proie. Donneznous, Seigneur, la force de lui résister, et de demeurer toujours fermes dans votre foi.

Nous vous prions, mon Dieu, de visiter cette demeure, et d'en éloigner toutes les embûches du démon notre ennemi. Que vos saints anges y habitent pour nous y conserver en paix, et que votre bénédiction demeure toujours sur nous: par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, nous donne une nuit tranquille et une heureuse fin, qu'il nous bénisse et nous protége toujours. Ainsi soit-il.

Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

Nos saints anges, veillez autour de nous.

Tous saints et saintes de Dieu, priez pour nous.

FIN DU PREMIER CATECHISME.

POUR CEUX QUI SONT PLUS AVANCÉS

DANS LA CONNOISSANCE DES MYSTÈRES

ET QUE L'ON COMMENCE A PRÉPARER A LA PREMIÈRE COMMUNION.

Au commencement de ce second catéchisme, on fera aux enfans un récit en abrégé de l'Histoire sainte, à peu près selon la forme qu'on va mettre ici. Le curé le pourra étendre, et le diviser en autant de discours ou de leçons qu'il avisera par sa prudence. Mais par toutes sortes de moyens, il tâchera de le faire entrer bien avant dans l'esprit des enfans, en le leur faisant de la manière la plus vive et la plus insinuante, et avec les caractères les plus marqués et les plus sensibles qu'il pourra; en le leur répétant souvent, et leur en faisant répéter tantôt une partie, tantôt une autre; même le faisant apprendre par cœur à ceux qui auront assez de mémoire pour cela; se souvenant toujours que rien ne s'insinue mieux dans les esprits, et n'y fait plus d'impression, que les narrés, et qu'il n'y a rien de meilleur que d'y insérer la doctrine, comme Dieu l'a fait faire à Moïse et aux évangélistes.

ABRÉGÉ DE L'HISTOIRE SAINTE.

I.

La création du monde, et celle de l'homme.

Au commencement et avant tous les siècles, de toute éternité, Dieu étoit; et il étoit Père, Fils, et Saint-Esprit, un seul Dieu en trois personnes, Esprit bienheureux et tout-puissant. Parce qu'il est bienheureux, il n'a besoin que de lui-même; et parce qu'il est tout-puissant, de rien il peut créer tout ce qu'il lui plaît. Ainsi rien n'étoit que Dieu, Père, Fils, et Saint-Esprit : tout le reste, que nous voyons et que nous ne voyons pas n'étoit rien du tout.

Dieu créa donc au commencement le ciel et la terre, les choses

visibles et invisibles, la créature spirituelle et la corporelle, et l'ange aussi bien que l'homme. Dieu commanda, et tout sortit du néant à sa parole. Il n'eut qu'à vouloir, et aussitôt tout fut créé, et chaque chose rangée à sa place : la lumière, le firmament, le soleil, la lune, les astres, la terre et la mer, les plantes, les animaux, et enfin l'homme.

Il lui plut de faire le monde en six jours à la fin du sixième jour il fit l'homme à son image et ressemblance, en lui créant une ame capable d'intelligence et d'amour; et il voulut qu'il fût éternellement heureux, s'il s'appliquoit tout entier à connoître et aimer son Créateur. En même temps il lui donna la grace de le pouvoir faire; et le bonheur éternel de l'homme devoit être de posséder Dieu qui l'avoit créé. S'il n'eût point péché, il n'eût point connu la mort : et Dieu avoit résolu de le conserver immortel en corps et en ame.

II.

La chute d'Adam, et le Sauveur promis.

Dieu créa pareillement la femme; il appela l'homme Adam, et la femme Eve, et voulut que tout le genre humain naquît de ce premier mariage. Il mit nos premiers parens dans son paradis; c'étoit un jardin délicieux; et pour montrer qu'il étoit leur souverain, il leur donna un commandement, qui fut de ne pas manger du fruit d'un certain arbre. Dieu appela cet arbre l'Arbre de la science du bien et du mal: le bien étoit de demeurer soumis à Dieu, et le mal devoit paroître si l'homme désobéissoit au commandement divin. L'homme avoit été créé bon et saint, mais il n'étoit pas pour cela incapable de péché, ni absolument parfait. Le démon le tenta; il désobéit à Dieu, et mangea le fruit défendu. Aussitôt Dieu lui prononça son arrêt de mort; et par un juste jugement, son péché devint le péché de tous ses enfans, c'est-à-dire de tous les hommes. Dieu le chassa de son paradis, et le mit sous la puissance du démon, par qui il s'étoit laissé vaincre. Mais en même temps, touché de pitié, il lui promit que de sa race il lui naîtroit un sauveur, par qui l'empire du démon seroit détruit et l'homme

TOM. V.

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délivré du péché et de la mort: c'est le Christ ou le Messie, qui devoit naître au milieu des temps.

III.

La corruption du monde, et le déluge.

Les hommes ainsi corrompus dès leur origine, devenoient plus méchans à mesure qu'ils se multiplioient. Caïn, l'un des fils d'Adam, tua son frère Abel le juste, dont il étoit jaloux; et sa postérité imita ses crimes. Dieu donna Seth à Adam au lieu d'Abel. La connoissance et le service de Dieu se conserva dans la famille de Seth, jusqu'à ce que cette famille bénite s'étant mêlée avec celle de Caïn méchant et maudit, tout le genre humain fut corrompu. Alors Dieu résolut de noyer tous les hommes par un déluge universel, en réservant seulement Noé avec sa famille, afin de repeupler de nouveau la terre. Avant que d'envoyer le déluge, Dieu ordonna à Noé de faire de bois, en forme de coffre, un grand bàtiment qu'on appela l'Arche, et il y renferma les hommes avec les animaux qu'il voulut sauver, de toutes les espèces. Les eaux s'élevoient par toute la terre, jusqu'à couvrir les plus hautes montagnes. L'arche protégée de Dieu, voguoit dessus. Noé en sortit quand la terre fut desséchée, et un an après qu'il y étoit entré. La première chose qu'il fit fut d'élever un autel, et d'offrir à Dieu un sacrifice en action de graces.

IV.

L'ignorance et l'idolâtrie répandues par toute la terre la vocation d'Abraham les promesses et l'alliance.

La terre se repeupla d'hommes et d'animaux et toutes les nations se formèrent des trois enfans de Noé, Sem, Cham, et Japhet. En s'éloignant des commencemens, les hommes oublioient Dieu qui avoit fait le ciel et la terre, et les avoit faits eux-mèmes. On adora les créatures où l'on vit quelque chose d'excellent, comme les astres, le ciel, les hommes extraordinaires; et l'idolâtrie commençoit à se répandre par tout l'univers. La véritable religion ne lais

soit pas de se conserver avec la mémoire de la création du monde. Les hommes se la laissoient les uns aux autres par tradition, et comme de main en main. Mais de peur qu'avec le temps elle ne se perdit tout à fait parmi tant de corruption, Dieu appela le patriarche Abraham, né de la race de Sem. Il fit alliance avec lui, en lui promettant d'être son Dieu et de sa postérité, et l'obligeant aussi à le servir, lui et ses descendans. La circoncision fut établie comme le sceau de l'alliance. Abraham fut introduit dans la terre de Chanaan, que Dieu lui promit de donner à sa postérité. C'est celle que nous appelons la Judée, la Palestine, ou la Terre sainte. Dieu y vouloit être servi par les descendans d'Abraham. Pour combler ce patriarche de ses graces, il lui promit de nouveau le Sauveur du monde, qui devoit naître de sa race, et par lequel toutes les nations de la terre, après s'être longtemps égarées, devoient retourner un jour au vrai Dieu, qui avoit fait le ciel et la terre, les hommes et les animaux.

Dieu confirme son alliance, et les promesses du Christ qui devoit venir, à Isaac fils d'Abraham, et à Jacob, son petit-fils. Il donna à Jacob le nom d'Israël. Abraham, Isaac et Jacob vécurent dans la Palestine, tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, sans y avoir de demeure fixe. Leur vie étoit simple et laborieuse; ils nourrissoient de grands troupeaux. Dieu bénissoit leur travail à cause qu'ils le servoient, et ils étoient respectés des princes et des habitans du pays. Jacob y eut douze enfans, qu'on appelle les douze patriarches, c'est-à-dire les premiers pères des Israélites, et la tige de leurs douze tribus. C'est de là que sont sortis les Israélites, et on les appelle aussi les Hébreux.

V.

Le peuple de Dieu captif en Egypte, et délivré par Moïse.

Une famine universelle obligea Jacob à quitter la terre de Chanaan, pour se retirer avec ses enfans dans l'Egypte, qui n'en étoit pas éloignée. Tout abondoit en Egypte par la prévoyance de Joseph, un des fils de Jacob, et celui qu'il aimoit le mieux : mais il croyoit l'avoir perdu, et l'avoit pleuré comme mort, il y avoit

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