Théatre de Voltaire, Volume 4

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Chez Antoine-Augustin Renouard, 1809
 

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Page 81 - Je suis sa mère. Hélas ! mon amour m'a trahie. Oui, tu tiens dans tes mains le secret de ma vie ; Tu tiens le fils des dieux enchaîné devant toi, L'héritier de Cresphonte, et ton maître, et ton roi. Tu peux, si tu le veux, m'accuser d'imposture. Ce n'est pas aux tyrans à sentir la nature ; Ton cœur, nourri de sang, n'en peut être frappé. Oui, c'est mon fils, te dis-je, au carnage échappé.
Page 42 - Ne m'a point préparée à ce comble d'audace. Sujet de mon époux , vous m'osez proposer De trahir sa mémoire et de vous épouser ? Moi , j'irais de mon fils , du seul bien qui me reste . Déchirer avec vous l'héritage funeste?
Page 45 - Si ce fils, tant pleuré, dans Messène est produit, De quinze ans de travaux j'ai perdu tout le fruit. Crois-moi, ces préjugés de sang et de naissance Revivront dans les cœurs, y prendront sa défense. Le souvenir du père, et cent rois pour...
Page 317 - Je crois aussi, soit dit sans vous déplaire, Que femme prude, en sa vertu sévère, Peut en public faire beaucoup de bien, Mais en secret souvent ne valoir rien.
Page 52 - L'un et l'autre, à ces mots, ont levé le poignard ; Le ciel m'a secouru dans ce triste hasard. Cette main du plus jeune a puni la furie ; Percé de coups, madame, il est tombé...
Page 51 - J'osais prier pour vous ce dieu vengeur des crimes : Je ne pouvais offrir ni présents ni victimes ; Né dans la pauvreté, j'offrais de simples vœux , Un cœur pur et soumis, présent des malheureux. Il semblait que le dieu, touché de mon hommage, Au-dessus de moi-même élevât mon courage. Deux inconnus armés m'ont abordé soudain , L'un dans la fleur des ans , l'autre vers son déclin.
Page 12 - C'est la passion la plus théâtrale de toutes, la plus fertile en sentiments , la plus variée : elle doit être l'âme d'un ouvrage de théâtre , ou en être entièrement bannie. Si l'amour n'est pas tragique, il est insipide; et s'il est tragique, il doit régner seul: il n'est pas fait pour la seconde place.
Page 52 - Cresphonte, ô ciel ! ... j'ai cru . . . Que j'en rougis de honte ! Oui, j'ai cru démêler quelques traits de Cresphonte. Jeux cruels du hasard, en qui me montrez-vous Une si fausse image et des rapports si doux ? Affreux ressouvenir, quel vain songe m'abuse? EURYCLÈS. Rejetez donc, madame, un soupçon qui l'accuse : 11 n'a rien d'un barbare, et rien d'un imposteur.
Page 45 - Mais je connais le sort; il peut se démentir; De la nuit du silence un secret peut sortir ; Et des dieux quelquefois la longue patience Fait sur nous à pas lents descendre la vengeance.
Page 60 - Quand on a tout perdu, quand on n'a plus d'espoir, La vie est un opprobre, et la mort un devoir.

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