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ACCOMPAGNÉ DE DOUZE PLANCHES D'ANATOMIE DE GRANDEUR NATURELLE
GRAVÉES SUR ACIER.

PAR AN.-10 FRANCS POUR PARIS, 12 FR. POUR LES DÉPARTEMENTS.

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Legado del I" Alaver

M.

Т. Саповед

MÉDICO-CHIRURGICALES.

No 1. JUILLET 1841.

LA FACULTA

I.—CLINIQUE.—MÉMOIRES ET OBSERVATIONS.

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Généralement, on admet que l'air est formé d'un mélange d'oxigène et d'azote, et l'on s'explique son invariabilité en supposant que les plantes décomposent par leurs parties vertes, sous l'influence solaire, tout l'a cide carbonique développé par la respiration des animaux ou la putréfaction des êtres organisés. La constance de la composition de Pair donnerait donc la mesure et la preuve d'une des plus belles harmonies naturelles, celle qui, liant les deux règnes organisés l'un à l'autre par l'intermédiaire de l'atmosphère, les placerait ainsi dans une dépendance mutuelle.

«

Cependant tous les chimistes ne sont pas convaincus que la composition de l'air soit constante, ni même que l'air soit un mélange d'oxigène et d'azote.

« Pour certains d'entre eux, et pour MM. Prout, Dobereiner, Falkner, Thompson, par exemple, la constance des éléments de l'air est un fait si bien acquis, qu'ils regardent l'air comme un véritable composé chimique, formé de 20 volumes d'oxigène pour 80 volumes d'azote. La confiance du savant professeur de Glasgow à cet égard est même telle, qu'il a tiré de cette donnée des densités de l'oxigène et de l'azote qui ont évidemment servi de base à tout un système de théorie atomique.

« Pour d'autres, et ici il faut citer en première ligne l'illustre fondateur de la théorie atomique, le vénérable docteur Dalton, l'air

(1) Mémoire de MM. Dumas et Boussingault, dans la séance du 7 juin 1841 de l'Académie des sciences.

serait un mélange variable d'oxigène et d'azote, plus riche en oxigène dans les régions que nous habitons, et où l'azote deviendrait prédominant à mesure qu'on s'élèverait dans l'atmosphère. A cet égard, les convictions de M. Dalton sont vives et profondes; elles ont tout le caractère des convictions mathématiques.

« C'est en effet moins sur l'expérience que sur le calcul que cette opinion se fonde; et celui-ci, présenté sous une forme un peu différente par un de nos confrères, M. Babinet, l'a conduit à des résultats analogues. D'après ces vues, l'air étant formé à Paris de 21 d'oxigène pour 79 d'azote en volume, on aurait les compositions suivantes, à diverses hauteurs :

«

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Les calculs de MM. Dalton et Babinet sont jusqu'à présent en désaccord avec les résultats des expériences, et en particulier avec les analyses faites par M. Gay-Lussac sur l'air recueilli dans sa mémorable ascension aérostatique, avec celles que l'un de nous a exécutées en Amérique à des hauteurs considérables, et enfin avec les analyses nombreuses qu'un chimiste plein de sagacité et d'une précision éprouvée, M le professeur Brunner, de Berne, a été exéculer au sommet du Faulhorn, pendant un séjour prolongé qu'il y a fait à ce dessein.

« Ainsi, voilà des chimistes qui regardent, d'après leurs expériences, l'air comme étant formé de 20 d'oxigène et 80 d'azote, et comme constituant un véritable composé chimique. En voici d'autres qui le considèrent comine un mélange constant de 21 d'oxigène pour 79 d'azote. Enfin viennent des physiciens qui veulent que sa composition varie avec la hauteur.

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Toutes ces opinions ne donnent pas une idée bien haute de la confiance qu'inspire la

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