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2o Les autorités administratives continueront l'exercice de leurs fonctions, et chacune, d'après ces attributions, contribuera au maintien de l'ordre et à régulariser le service nécessaire. au passage et au séjour de mes troupes.

3o Si des fonctionnaires publics s'éloignoient de leur poste, ils seront remplacés par ceux qui leur succèdent dans la hiérarchie des em→ plois, ou, à leur défaut, par le choix des com

munes.

4° Toutes les propriétés et les personnes seront respectées, et aucune atteinte ne sera portée aux droits d'une nation libre et indépendante.

5o Telle est ma déclaration pour les lieux et les individus qui recevront mon armée comme amie.

6° Je ne garantis pas les propriétés des fonctionnaires publics ou de tout autre habitant qui abandonneront leurs emplois et leurs domiciles; elles seront frappées de fortes contributions de guerre, ou livrées au pillage.

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7o Les communes qui feront de la résistance à main armée, seront livrées au droit de la guerre, pillées et incendiées.

8 Tous les individus qui seront pris les

armes à la main sans être revêtus de l'uniforme qui caractérise un soldat, seront fusillés.

François Votre situation est grave. Réfléchissez-y. Ne vous laissez pas entraîner à un sentiment généreux dans son principe, mais inutile, puisque l'indépendance de votre patrie n'est pas menacée. L'Europe en a fait la déclaration; elle est fidèle à ses promesses.

Recevez-nous comme des amis, et vous trouverez en moi le protecteur de vos droits. Donné à mon quartier-général le premier juillet 1815.

Le baron DE Frimont,

No XCI.

Réponse du prince de Blucher à la lettre par laquelle le maréchal Davoust l'avoit engagé à arrêter les hostilités (1).

De mon quartier-général, le premier juillet 1815.

IL est faux que toutes les causes de

guerre,

(1) Nous n'avons pas sous les yeux l'original françois de cette lettre, si toutefois elle a été écrite en cette langue. Nous la donnons d'après une traduction faite sur l'allemand. Cette lettre a été insérée dans le correspondant impartial de Hambourg, du 18 juillet.

entre les Puissances alliées et la France, cessent, parce que Napoléon a renoncé au trône : il n'a abdiqué que conditionnellement, c'est-à-dire, en faveur de son fils, et le décret des Puissances alliées n'exclut pas du trône Napoléon scul, mais aussi tous les membres de sa famille. Si le général Frimont s'est cru autorisé à conclure un armistice avec le général ennemi qui lui est opposé, ce n'est pas pour nous un motif de faire la même chose. Nous poursuivons notre victoire, et Dieu nous en a donné les moyens et la volonté. Prenez garde, M. le maréchal, à ce que vous allez faire, et ne précipitez pas encore une ville dans la misère; car vous savez ce que le soldat exaspéré se permettroit si votre capitale étoit prise d'assaut. Voulez-vous vous charger des malédictions de Paris, comme de celles de Hambourg? Nous entrerons à Paris pour protéger les honnêtes gens contre le pillage dont le menace la populace. A Paris seul un armistice peut être conclu avec sûreté. Vous ne voulez pas, M. le maréchal, méconnoître le rapport dans lequel nous nous trouvons à cet égard avec votre nation. Je vous fais observer au reste, M. le maréchal, que si vous voulez traiter avec nous, il est surprenant que vous retenięz, contre le droit des gens, nos officiers,

porteurs de lettres et de commissions. Dans la formule usitée d'une politesse de convention, j'ai l'honneur de me dire,

M. le maréchal,

Votre dévoué

No XCII.

BLUCHER.

Proclamation du maréchal comte Barclay de Tolly, du 2 juillet 1815.

Quartier-général de Sarguemines, le 2 juillet.

PAR une proclamation datée d'Oppenheim le 22 juin, j'ai suffisamment fait connoître les intentions où je suis, d'après les ordres de l'Empereur, mon auguste maître, d'adoucir, autant que faire se peut, les calamités de la guerre à l'égard de ceux des habitans de la France qui restent paisibles dans leurs demeures. La guerre ne sera pour eux, je le répète, qu'un inconvénient passager : leurs personnes et leurs biens seront respectés, même protégés.

Dans la vue de rendre ces assurances d'autant plus efficaces, et afin de m'épargner la pénible nécessité d'user de rigueur envers ceux qui, par des motifs personnels et coupables, se

permettroient contre les troupes que j'ai l'honneur de commander et celles des alliés, des actes d'hostilité désavoués par les lois de la guerre, entre les nations civilisées, j'ordonne :

10 Tout individu quí, sans appartenir à aucun corps régulier de troupes françoises, sera pris les armes à la main, doit être livré à une commission militaire, et la sentence exécutée dans l'espace de vingt-quatre heures,

2o Les maires, ou, à leur défaut, les notables des villes et des communes dans l'arrondissement desquelles un acte quelconque d'hostilité aura été commis, seront arrêtés et jugés par la commission militaire, s'ils se refusent à remettre les coupables.

En cas de récidive, les villes et communes précitées s'exposeront à toute la rigueur des lois militaires.

Le maréchal commandant en chef des armées russes, comte BARCLAY DE TOLLY.

N° XCIII.

Réflexions de l'Observateur Autrichien sur les derniers évènemens, du 3 juillet 1815.

ON a vu rarement un vaste plan politique

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