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OBJETS MOBILIERS CLASSÉS DES ÉGLISES DE LA SARTHE

Liste du Ministère des Beaux-Arts

OBJETS CLASSÉS EN SEPTEMBRE ET NOVEMBRE 1905.

Ardenay. - ÉGLISE. L'adoration des Mages. Tableau sur toile du grand autel, XVIII° siècle.

L'Enfant Jésus est placé dans une crèche couverte d'un drap blanc; la Vierge le présente aux trois rois mages qui se tiennent autour de la crèche. Saint Joseph se touve derrière la Vierge. Derrière les Mages sont deux enfants et des soldats cuirassés dont l'un tient un drapeau. On voit une étoile dans le Ciel. Au bas du tableau sont peints deux écussons accolés Sous une couronne de marquis 1° Écartelé aux 1 et 4 d'azur à un cigne d'argent avec bec et pattes de gueules; aux 2 et 3 d'or au chêne de sinople fruité du champ. 2o D'argent à la fasce d'azur chargée de trois bandes d'or, accompagnée en chef d'une croisette ancrée de gueules et en pointe de trois têtes de lions de même posées 2 et 1. — Ce sont les armes de Charles-François Huguet de Sémonville et de sa femme, Catherine Thiroux de Millery, seigneur et dame d'Ardenay au milieu du xvIII° siècle.

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Beillé. ÉGLISE. Fonts baptismaux de forme polygonale, xvI° siècle.

Ils sont en pierre et portent les armes des Saint-Mars, seigneurs de Bresteau, à Beillé.

Voir sur ces fonts, la Province du Maine, t. V (1897), p. 137.

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ÉGLISE SAINT-GUINGALOIS.

Château-du-Loir. Tabernacle et gradin du grand autel en ébène avec cuivres ciselés, XVII ou XVIIIe siècle.

Saint Martin à cheval, partageant son manteau avec un pauvre. Groupe en plâtre de 2 m. 20 de hauteur, par Barthélemy de Melo, XVII° siècle.

La Résurrection du Christ. Tableau sur bois, xvIe siècle. Nativité. Tableau sur bois du xve siècle, avec cadre en bois du XVIIIe siècle.

La scène se passe dans un appartement proche d'un jardin dont on voit les arbres. Dans le fond, s'ouvre une fenêtre à laquelle sont deux personnages en arrière-plan. Au centre de l'appartement, l'Enfant Jésus entièrement nu, bénissant de la main droite, est couché sur une sorte de matelas blanc. A sa gauche est la Vierge, à genoux, vêtue d'une robe rose et d'un manteau bleu. Derrière elle, saint Joseph, tête nue, barbe blonde, se tient debout, la main droite sur un bâton crossé ; il est vêtu d'une robe verte et est drapé dans un manteau rouge. Près de lui se trouve un bœuf. Au côté droit, quatre bergers appuyés sur leurs houlettes regardent avec attention du côté de l'Enfant Jésus; ils sont couverts de tuniques, rose, bleue et verte, qui tombent un peu au-dessus des genoux, laissant les jambes nues. Autour de l'Enfant Jésus se tiennent trois anges aux ailes multicolores, vêtus de longues. tuniques.

Le cadre, qui accompagnait autrefois une Résurrection, porte l'inscription: RESVRRECTIO CHI VICTORIA NOSTRA. Aux quatre angles sont peints en camaïeu les quatre évangélistes; en tête le monogramme I H S, et sur les deux montants, aussi en camaïeu, la Circoncision et le Crucifiement.

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Coulaines. ÉGLISE. Mise au tombeau. Bas-relief en terre cuite, xvI° siècle.

Ce bas-relief, peint au XIXe siècle, de 1 m. 75 de longueur sur 0 m. 55 de hauteur, comprend trois parties: au centre la mise au tombeau; à droite et à gauche un chanoine et un

prêtre, à genoux, les mains jointes, présentés par leurs patrons.

Douillet. ÉGLISE. - Devant d'autel en bois, peint. Donné en 1510, par Jean Belocier, procureur de fabrique.

C'est un panneau en chène de 0 m. 75 de hauteur sur 2 m. de longueur, recouvert de peintures qui représentent les cinq scènes principales de la passion : Jésus au Jardin des Oliviers; la Flagellation; le Crucifiement, au centre; la Descente aux Enfers; et la Résurrection.

Voir R. Triger, Étude historique sur Douillet-le-Joly ; Mamers, 1884, pp. 107 et 108.

Duneau. ÉGLISE. Dalle tumulaire de Catherine d'Illiers, femme de Richard des Hayes, seigneur de Montreuil à Duneau, morte en 1417. Pierre gravée de 1 m. 75 de hauteur sur 0 m. 74 de largeur.

Voir S. Menjot d'Elbenne, Notice sur une Pierre tombale de l'église de Duneau, dans Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, t. XXII, 1873, pp. 410-417.

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Ecommoy. ÉGLISE. Saint Martin, à cheval, partageant son manteau avec un pauvre. Groupe en plâtre de 2 m. 20 de hauteur, par Barthélemy de Melo, xvII° siècle.

Semblable à celui de Château-du-Loir, avec cette différence que le pauvre est de l'époque tandis que celui de Château-duLoir est moderne.

Grandchamp. ÉGLISE. Retable en chêne, avec tableau central sur toile, XVIIe siècle.

De chaque côté de ce très beau retable sont deux statues en terre cuite, la Vierge mère et sainte Pétronille. Le tableau central représente la Vierge donnant le Rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne. Du côté de saint Dominique sont des hommes à genoux, en costume Louis XIII. Du côté de sainte Catherine se trouvent des femmes à genoux, en costume de la même époque.

Voir Semaine du fidèle, t. XVIII, 1880, pp. 901-903.

Louvigny. - ÉGLISE. L'Enfant Jésus et saint JeanBaptiste, accompagnés de leurs mères, la sainte Vierge et sainte Elizabeth, XVI° siècle. Tableau sur bois. Hauteur, 0,90. Largeur, 0,68.

Mans (le). ÉGLISE SAINT-BENOIT. - N.-D. de Pitié. Copie d'Annibal Carrache par Pierre Lemaire, 1643. Tableau sur toile.

La Vierge assise tient sur ses genoux le corps de son fils. Au bas de la toile, blason peint : d'azur à trois étoiles d'or placées 2 et 1; puis cette inscription: Ex DONO JOANNIS, CAROLI, RENATI, MARGARITE et MAGDALENE FAVRY FRATRUM ET SORORUM, ANNO 1707. Ce tableau fut exécuté à Rome en 1643, par Pierre Lemaire, sous la surveillance du Poussin, pour Paul Fréart de Chantelou, conseiller du roi. A la mort. de ce dernier, il passa aux Favry qui le donnèrent à l'église de Saint-Benoît. Pris à la Révolution, il fut rendu à la même église en 1817.

Voir H. Chardon, La Notre-Dame de Pitié dans l'église de Saint-Benoit, dans Amateurs d'art et collectionneurs manceaux du XVIIe siècle. Les frères Fréart de Chantelou. Le Mans, Monnoyer, 1867, in-8° de 202 pages; pages 186-191. Marolles-les-Braults. — ÉGLISE. Mise au tombeau.

Terre cuite, XVII° siècle.

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Cette mise au tombeau, composée des personnages traditionnels, d'une très belle facture, se trouve dans un enfeu ou niche, orné sur la face d'une architecture constituant un retable. Elle fut exécutée par le sculpteur manceau Charles Hoyau, après marché fait le 24 mai 1635, avec le curé de Marolles, François Angoulvent.

Meurcé. - ÉGLISE. - Reliquaire de la Vraie Croix ; argent doré et cristal (hauteur, 0 m. 44). Commencement du XVIIe siècle. Etui en bois du même temps.

Ce reliquaire fut donné à l'église de Meurcé par Jeanne Poyet, marquise de Bourdelan et dame de Meurcé. On trouve dans un Inventaire des meubles de l'église de Meurcé,

publié dans la Semaine du Fidèle, t. XIV, pp. 1069-1073, la mention suivante : « Une croix de cristal de roche empattée « et assemblée d'argent doré en la croisée de laquelle y a << quatre pièces de la vraye croix Nr Seigneur Jésus-Christ, « donnée par deffuncte madame Jehanne de Poyet, marquise « de Bourdelan et dame de Murcé, 1620 ». Une notice sur N.-D. de Meurcé, publiée en 1858, chez Julien Lanier, au Mans (p. 14), nous dit que « Jehanne Poyet, alors veuve de « messire Aimeric Perrier, marquis de Bourdelan, par son << testament » du 7 mars 1620, « donna à l'église de Meurcé « le prétieux joyau de la Vraie Croix de Nostre Sauveur, <«<enchassé en cristal et argent, à la condition par la fabrique « de faire faire la prière tous les dimanches et fêtes solennel<«<les pour le repos de son âme et de celles de ses enfants << deffunts ». D'après le P. Anselme (t. VI, p. 470), Jeanne Poyet était fille de « Pierre Poyet, seigneur des Granges, <«< maire, capitaine et avocat du roi à Angers, l'an 1532 », mort en 1542, et de sa seconde femme « Claude de Landevy, <«< fille de Pierre de Landevy, seigneur de la Gonnière, et « d'Anne Le Maire ». Toujours selon le P. Anselme, elle épousa en premières noces, le 20 décembre 1555, « Christo«phe, seigneur d'Airon et du Bois au Parc en Anjou », et en secondes noces, le 3 septembre 1576, « Aimeric Ferrero, marquis de Bordellano en Piedmont, chevalier de l'ordre du « roi et gentilhomme ordinaire de sa chambre, neveu de deux «< cardinaux de son nom, frère de deux autres, et oncle du <«< cardinal Ferrero et du prince Masseran Ferrero ». Pierre Poyet portait d'azur à trois poyets ou poteaux d'argent posés de front en pal. C. Port, Dictionnaire de Maine-etLoire, t. III, p. 180.

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ÉGLISE.

Nouans. Plaque funéraire de Michel Hérel, curé de Nouans, mort en 1518. Plaque de cuivre. Cette plaque de cuivre, placée à l'extérieur de l'église, est en deux morceaux. Elle comprend une inscription gothique, gravée, et un Crucifix, également gravé, aux pieds duquel se

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