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nommé une commission chargée d'arrêter les comptes pour l'année 1859.

La commission des finances est nommée : elle se compose de MM. Jouault et Ch. Bonnet.

M. Delard, chef d'escadron aux lanciers de la garde impériale, s'adresse à M. le secrétaire général pour avoir des renseignements sur les conditions de son admission dans la Société.

Plusieurs membres titulaires de la Société font connaître leur intention d'être inscrits dans diverses sections.

Une personne étrangère à la Société envoie une pièce de poésie destinée à être insérée dans la Revue de l'Orient. Le comité de publication, et la Société consultée par lui, jugent que cette composition, ne rentrant pas dans le cadre de la Revue, ne peut être publiée. La Société charge donc M. le secrétaire général de transmettre à l'auteur les regrets de la compagnie.

M. le secrétaire général fait connaître les titres des publications parvenues à la Société depuis la dernière séance.

La Société procède à la nomination de son bibliothécaire.

M. Ed. Dulaurier est appelé à remplir ces fonctions.

Sur la motion d'un membre, M. Ed. Dulaurier, bibliothécaire de la Société, est prié de faire les démarches nécessaires pour l'obtention des ouvrages publiés par les ministères et relatifs aux études orientales.

M. Cherbonneau, professeur d'arabe à la chaire de Constantine, témoigne le désir d'être admis dans la Société orientale comme membre correspondant; il est présenté par MM. Edouard Dulaurier et Hureau de Villeneuve.

Par une mesure toute exceptionnelle, la Société décide que l'on n'attendra pas, suivant l'usage, jusqu'à la séance du mois de mars pour voter sur la nomination de M. Cher

bonneau qui est suffisamment connu et apprécié par ses nombreux travaux. Il est élu membre correspondant.

M. le secrétaire général fait une proposition formulée ainsi :

<< Le comité de publication aura la faculté d'offrir aux membres de la Société un tirage à part de cinquante exemplaires pour les articles qu'ils auront fournis.

« Le comité réserve à la Société le droit de faire tirer, au profit de celle-ci, autant d'exemplaires de ces articles qu'elle le jugera convenable. »

A la suite d'une discussion assez prolongée sur la manière dont cette mesure sera appliquée, la proposition est acceptée.

M. le secrétaire présente une autre proposition tendant à faire admettre dans la Revue un bulletin bibliographique intéressant la littérature orientale.

Aucun membre ne soulève d'objection à cet égard. La proposition est adoptée.

L'ordre du jour portait la lecture d'un certain nombre de travaux, mais le règlement des affaires administratives ayant occupé toute la séance, ces lectures doivent être remises à la prochaine réunion.

La séance est levée à dix heures.

Le secrétaire des séances,

CH. RUELLE.

ACTES OFFICIELS.

Par décret impérial en date du 3 mars, rendu sur le rapport du ministre de l'Algérie et des colonies, il a été créé sur la route de Médéah à Boghar, au lieu dit Berouaghia, un centre de population de quarante-deux feux qui gardera le nom de cette localité. Un territoire agricole de 875 hectares 21 ares 25 centiares a été affecté à ce centre de population.

Par décret impérial en date du 15 mars, rendu sur le rapport des ministres de l'Algérie et des colonies, de la justice et de la guerre, il a été décidé que les crimes, délits et contraventions commis en territoire militaire par les Européens et les Israélites sont déférés aux cours d'assises et aux tribunaux correctionnels.

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Par une décision impériale du 21 mars, rendue sur la commune proposition de l'amiral ministre de la marine et du ministre de l'Algérie et des colonies, le contre-amiral Baudin a été nommé commandant de la marine en Algérie, en remplacement du contre-amiral Dubouzet, appelé à servir à la mer.

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Un décret impérial du 24 mars porte que les étudiants de l'Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie d'Alger ne sont tenus de produire le diplôme de bachelier ex-sciences qu'au moment de prendre la 5 inscription.

· Décret impérial du 31 mars, qui rend exécutoire en Algérie la loi du 28 mai 1858, sur les négociations concernant les marchandises déposées dans les magasins généraux et sur les ventes publiques des marchandises en gros, ainsi que le règlement d'administration publique du 12 mars 1859.

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Par décret impérial, rendu le 31 mars, sur le rapport du ministre de l'Algérie et des colonies:

Ont été érigées en succursales les églises des communes ou des centres de population de : Djelfa, Mahelma, Chebli (province d'Alger}; Oued-el-Hammam, Négrier, Ammi-Moussa (province d'Oran), Ksentina-Kedima et Bizot (province de Constantine).

La succursale créée au Filfila (province de Constantine), par le décret du 20 mai 1858, a été supprimée et remplacée par celle de SaintAntoine (même province), instituée par le décret du 31 mars.

– Décret impérial du 4 avril 1860, d'après le rapport du ministre de l'Algérie et des colonies, concernant l'organisation de la compagnie. de sapeurs-mineurs et des compagnies indigènes d'ouvriers du génie créées à la Martinique, à la Guadeloupe, à la Réunion et au Sénégal.

MÉLANGES.

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EXPLORATION SCIENTIFIQUE DU LAC D'ARAL. L'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg avait chargé deux jeunes savants d'explorer le lac d'Aral et les steppes voisines au point de vue de la zoologie et de la botanique. Les Archives concernant la Russie, publiées à Berlin, nous donnent quelques détails bons à recueillir sur cette mission scientifique aujourd'hui terminée.

M. Borschtschow a étudié la flore des steppes autour de l'Aral et recueilli près de 900 exemplaires, parmi lesquels 300 espèces d'arbres qui croissent en masse sur les bords du Syr-Darja. Cette flore est pauvre comparativement à son étendue; elle a beaucoup de ressemblance avec celles de l'Algérie et du nord de l'Atlas.

Mais le résultat le plus important de la mission de ce botaniste, c'est la découverte, dans la partie nord-est du lac Aral, d'une végétation entièrement océanique, d'espèces nombreuses, même de familles entières de plantes qui appartiennent exclusivement au sol de la mer et qui ne vivent ni dans les lacs d'eau salée ni dans les lacs d'eau douce.

Outre son intérêt botanique, cette découverte a une plus haute portée au point de vue de la géographie et même de l'histoire, car elle confirme d'une manière presque indubitable ce fait, que l'Aral n'est pas un lac, mais le reste d'une mer primitive. On savait déjà qu'il existe dans l'Aral une espèce de mollusques très-semblable aux mollusques vivant dans la mer; mais on ignorait que le fond du lac possédât une végétation océanienne. Ces deux faits semblent décider favorablement la question sur l'origine de la mer Caspienne et du lac d'Aral, que les anciens regardaient comme deux grandes baies de la mer de Glace. Mais pour traiter cette question, il faut des renseignements ultérieurs. Quant à M. Sjeverzow, chargé de la partie zoologique, il a rapporté aussi de nombreux matériaux. Mais il a failli périr victime de son ardeur pour la science; car, s'étant éloigné pour ses recherches, il fut attaqué par des tribus pillardes. Il se défendit bravement et reçut douze blessures. On l'emmmena en captivité; heureusement, il fut délivré quelque temps après.

LES NEGRES DE LA HAUTE KABYLIE. Une note de M. le baron H. Aucapitaine fournit les renseignements suivants à propos de la coloration de la peau chez les nègres de la haute Kabylie :

M. d'Abbadie, connu par ses voyages en Abyssinie, vient d'adresser à M. de Quatrefages, une lettre relative à un fait anthropologique fort curieux l'influence d'une nourriture exclusivement animale sur la coloration du nègre.

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L'agriculture nourrit un pays, le commerce l'enrichit. Cette définition, que nous donnent tous les économistes, estelle toujours rigoureusement exacte, par exemple lorsqu'on l'applique aux colonies? C'est ce que nous allons examiner.

L'agriculture nourrit-elle les colonies? Non, en ce sens qu'elle ne leur donne point toutes les denrées alimentaires dont elles ont besoin, ou, du moins, qu'elle ne leur en fait produire qu'en trop petite quantité; oui, en ce sens qu'elle leur fournit des denrées qu'elles peuvent échanger contre des objets d'alimentation. Mais, si les colonies reçoivent des objets de première et de seconde nécessité, c'est au commerce qu'elles en sont redepuisse vables. Sans commerce, il est impossible qu'une nation acquérir, dans l'ordre physique comme dans l'ordre moral, un développement considérable. Admettons, en effet, qu'une contrée ait assez d'industrie pour créer tout ce qui est nécessaire à sa consommation; admettons aussi qu'elle possède un sol où elle trouve le bois, le fer, le blé, le raisin, le coton, le chanvre, etc., il est certain que cette contrée, n'ayant que des méthodes de travail imparfaites et grossières, ne recueillera que des produits en petite quantité et seulement des objets indispensables. Elle n'aurait donc, ni XI. - Mai,

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