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Seconde ville.

L'étang des serpents'.
L'étang de Salomon 2.

La Tour d'Hippocos, au milieu de laquelle il y avoit un puits de vingt coudées de profondeur, pour recevoir l'eau qui tomboit du ciel.

La tour Phazaël1, dans laquelle étoient des logements et des bains si riches, que l'on y voyoit éclater partout une magnificence royale.

Le palais d'Hérode, dans lequel on voyoj un cercle de portiques, soutenus par des colonnes d'une excellente beauté. Rien ne pouvoit être plus agréable que les espaces à découvert qui étoient entre ces portiques, parce qu'ils étoient pleins de diverses plantes, de belles promenades, de clairs viviers et de fontaines saillantes, qui jetoient l'eau par plusieurs figures de bronze.

Nouvelle ville, ou Besetha.

Dans les tours qui étoient sur le mur qui environnoit cette nouvelle ville, on avoit pratiqué des citernes pour recevoir l'eau de la pluie.

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Josèphe, de la guerre des Juifs, liv. 5', c. 12.

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Jos.,

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Hors de la ville à l'orient.

La fontaine du Dragon', entre la porte de la vallée et la porte du fumier.

3

La fontaine de Siloë3, au pied des murs de Jérusalem, dont l'eau, dit Josèphe, est excellente à boire, et qui en donne en abondance. Saint Jérôme dit que les eaux de Siloë rendoient la vallée où elles couloient très-agréable et très-délicieuse, parce qu'elles y arrosoient des bois et des jardins.

Le torrent de Cédron couloit au pied des murailles de Jérusalem. Il en est parlé en plusieurs endroits des livres saints et dans Josèphe.

A l'occident.

La fontaine de Gion', près des murailles de Jérusalem.

Quand nous n'aurions pu montrer dans Jérusalem autant de ruisseaux, de fontaines et de piscines que nous en avons fait voir, on ne pourroit conclure de là que cette ville manquoit d'eau. Alexandrie, la seconde ville de l'empire romain, n'avoit ni ruisseau, ni

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fontaine; elle avoit toutefois, et elle a encore, de l'eau en abondance. Un canal tiré du Nil, qui se remplit au temps de l'inondation de ce fleuve, remplit un grand nombre de vastes citernes où l'eau se conserve toute l'année. Jérusalem auroit pu se procurer de l'eau, si elle en avoit eu besoin, par le même moyen; et si elle n'avoit pas pour cela la commodité d'un fleuve, comme Alexandrie, elle avoit en revanche, au printemps et en automne, des pluies réglées qui pouvoient en tenir lieu.

Sur ce que le Seigneur dit dans Zacharie qu'il n'a été qu'un peu en colère contre son peuple lorsqu'il l'a puni par les armes de Nabuchodonosor.

Le Seigneur, lassé des crimes et des idolâtries de son peuple, lui fait, par la bouche de ses prophètes, les reproches les plus sanglants'. Il l'appelle fils d'une magicienne, race d'un homme adultère et d'une femme prostituée, enfants perfides, rejetons bátards. Aux reproches il ajoute les menaces: Je vous ferai moi-même la guerre, et vous perdrai avec une main étendue3 et avec un

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Isaïe, c. 57, v. 3 et 4.

Jérémie, c. 21, v. 5.

3 Jérémie, c. 6, v.

v. 3, 4, 7; 0. 21, V.

19, 21; c. 9, v. 16, 22; c. 15, .6, 7.

bras fort et dans toute l'effusion de ma fureur, de mon indignation et de ma colère. Il dit qu'il les fera périr par le glaive', par les dents des bêtes féroces, par la peste et par la famine.

Les menaces du Seigneur ne furent pas vaines; Nabuchodonosor vint dans la Judée : alors les Juifs furent en proie à tous les fléaux que Dieu leur avoit annoncés par ses prophètes. L'épée de l'ennemi, les bêtes féroces la famine, la peste détruisirent presque entièrement cette malheureuse nation. Un petit nombre échappa à ces calamités3; mais il fut enlevé à sa patrie, et conduit chargé de chaînes dans une terre étrangère.

Après avoir lu la terrible vengeance que Dieu tira de son peuple, on est bien surpris d'entendre le Seigneur dire dans Zacharie : J'ai conçu une grande indignation contre les nations puissantes qui ont affligé mon peuple avec excès lorsque j'étois seulement un peu en colère contre lui : Irá magná ego irascor super gentes opulentas, quia ego iratus sum parùm, ipsi verò adjuverunt in malum.

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Il n'est pas difficile de faire cesser la sur

Ézéchiel, c. 5, c. 14, depuis le verset 13 jusqu'à la fin; ch. 15, c. 16, v. 36 et suiv.

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prise que causent ces paroles. Ce peuple contre lequel Dieu dit qu'il n'étoit qu'un peu en colère, ce peuple qu'il est fâché que les nations aient traité avec trop de cruauté, ce peuple n'est sûrement pas les Juifs, qui avoient été les objets de sa colère, de son indignation et de sa fureur, qu'il avoit luimême condamnés à la mort, sur lesquels il avoit fait tomber ses plus terribles fléaux; ce sont ces faibles restes de Juda qui, moins coupables que les autres, avoient échappé aux malheurs de la nation, comme le Seigneur l'avoit prédit : ils formoient alors tout le peuple de Dieu. Comme ils n'étoient pas entièrement innocents, le Seigneur vouloit bien les châtier par l'esclavage et l'exil, mais non pas les détruire; et c'est pour cela qu'il se plaint de leurs vainqueurs, qui, les traitant avec une inhumanité barbare, excédoient dans la punition qu'il avoit décernée contre eux. Ecoutons ces malheureux captifs; ils nous font la description la plus touchante de leur triste état. Seigneur, disent-ils en s'adressant à Dieu', vous nous avez rendus un sujet d'opprobre à nos voisins, et un objet d'insulte et de moquerie à ceux qui sont autour de nous; vous nous avez fait devenir la fable des nations, et les peuples secouent la

Ps. 43.

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