Histoire littéraire de la France avant le douzième siècle, Volume 1

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L. Hachette, 1839 - 504 pages
 

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Fréquemment cités

Page 160 - ... croire possible. Paroles sublimes de charité, surtout quand on songe dans quelles circonstances et par quelles bouches elles sont prononcées. L'esclave Blandine, faible jeune fille, contre laquelle s'acharnèrent les bourreaux, répondait seulement à chaque torture, à la manière de Polyeucte : « Je suis chrétienne, il ne se fait rien de mal parmi nous ; » et ces mots semblaient la rendre insensible. Pothin, âgé de 90 ans, faible et infirme, est amené devant le gouverneur, qui lui demande...
Page 303 - Asturiens révoltés ; l'Ethiopie lui demande la paix ; les Parthes épouvantés lui renvoient les étendards pris sur Crassus, avec tous les prisonniers romains ; les Indes recherchent...
Page 230 - Virgile a chanté dans sa quatrième éclogue; c'est l'idéal de la société à la fin des temps qu'ont rêvé les millénaires modernes et que prédisait saint Simon , quand il s'écriait : « l'âge d'or qu'une aveugle tradition a placé dans le passé est devant nous. > Dans la poésie des sibylles que Lactance nous a transmise, tout est en harmonie avec cette régénération de la société humaine ; et, à côté de la prophétie de l'âge d'or futur tel que nous l'annoncent les saint-simoniens...
Page 363 - Je le vois trop ; les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos mœurs, notre croyance. J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux.
Page x - ... considérable. Quand on écrit l'histoire des individus, on ne les prend pas tout formés, tout développés ; on raconte les années de leur enfance, de leur jeunesse, et souvent ce récit n'est pas la partie la moins intéressante de leur biographie. Ce n'est pas ma faute, après tout, si César a conquis les Gaules; si le christianisme les a trouvées latines; si les Barbares ont été forcés de dépouiller leur propre idiome pour balbutier d'une voix rude la langue...
Page 50 - Gaulois des bardes guerriers ; outre cette poésie sacerdotale, il y avait une poésie belliqueuse. C'est ce qu'attestent Elien , Ammien Marcellin , Festus et cette belle apostrophe de Lucain : « 0 vous, qui envoyez à l'immortalité les noms et les âmes de ceux qui sont morts vaillamment , bardes , vous avez fait entendre des chants nombreux. » Le mot nombreux (plurima) prouve qu'à la connaissance de Lucain , cette portion martiale de la poésie des bardes était considérable.
Page xxvi - Mais c'est au xie siècle qu'elle commence à se manifester d'une manière frappante; c'est qu'en effet ce moment est incomparable. « Tout naît , tout éclate , tout resplendit à la fois dans le monde moderne : chevalerie , croisades , architecture , communes, langues, littérature nouvelle, tout jaillit ensemble comme par une explosion ; c'est là que débute l'histoire de notre littérature et de notre civilisation, comme celle des autres littératures et des autres civilisations de l'Europe.
Page 105 - Massalic étaient donc essentiellement doriennes ; mais il était impossible que le commerce et le double besoin d'élégance et d'égalité qu'il amène à sa suite , n'adoucissent pas à Massalie la rigueur du principe et du caractère dorien. On voit les mœurs massaliotes s'amollir graduellement ; elles conservèrent pourtant une certaine pureté comparative jusqu'au siècle d'Agricola.
Page 252 - Les uns enseignaient aux enfants les éléments des lettres , d'autres étaient de véritables savants , des éradits , des philologues. L'un d'eux , suivant Ausone, s'occupait à comparer les législations de tous les peuples. Ceci montre à quelle hauteur scientifique pouvaient être portés les études et l'enseignement d'un grammairien, Ausone désigne cette profession par l'épithète de noble, qui lui était officiellement attribuée. Sur la condition des professeurs , je citerai le rescrit...
Page 14 - IWohicans , ont , dans leur grammaire , d'étonnantes ressources pour exprimer par un mot des idées très-complexes. Il ya , en thiroki (1) , un verbe qui veut dire : Je me sers d'une cuiller, et un autre qui signifie : Je me sers de plusieurs cuillers. On peut, d'un seul mot , dire : Cet homme a été tué, moi présent; ou dire : Cet homme a été tué , moi n'y étant pas. Il ya chez ce peuple , assez mal propre (2) , treize verbes différents qui signifient : Je lave. L'un veut dire : Je me...

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