Les femmes poètes bretonnes

Couverture
Société des bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne, 1892 - 169 pages
 

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 108 - Si la célébrité, Mademoiselle, est quelque chose de désirable, on peut la promettre, sans crainte de se tromper, à l'auteur de ces vers charmants : » Mais il est des moments où la harpe repose, » Où l'inspiration sommeille au fond du cœur.
Page 108 - Mademoiselle, ne regretter jamais cet oubli, contre lequel réclament également votre talent et votre jeunesse. Je vous remercie, Mademoiselle, de votre confiance et de vos éloges ; je ne mérite pas les derniers, je tâcherai de ne pas tromper la première. Mais je suis un mauvais appui; le chêne est bien vieux, et il s'est si mal défendu des tempêtes, qu'il ne peut offrir d'abri à personne. « Agréez de nouveau, je vous prie, Mademoiselle, mes remerciements et les respectueux hommages que...
Page 105 - L'univers s'enferma dans son âme profonde. En livrant son esquif aux tempêtes du sort, Du culte poétique, hélas ! prêtre et victime, Lui seul se comprenait dans sa douleur sublime, Et pour vivre attendait la mort. Mendiant, fugitif sous les cieux d'Ionie, Tu prodiguas l'outrage à son malheur sacré.
Page 100 - J'aimais ton doux aspect, dans ce triste vallon. Un printemps, un été, furent toute ta vie; Et tu vas sommeiller sur le pâle gazon. Pauvre feuille! il n'est plus le temps où ta verdure Ombrageait le rameau dépouillé maintenant. Si fraîche au mois de mai ! faut-il que la froidure Te laisse...
Page 27 - S'il est trahi par la fortune , Qu'il soit de ce malheur consolé par l'amour ! Puissent l'amour et la constance Multiplier pour lui tous les plaisirs du cœur, Et puisse l'aimable innocence N'avoir point à gémir de sa coupable ardeur ! Mo!
Page 99 - Que ce n'éiait jamais que quand la tombe s'ouvre , Que le masque était déposé. C'est quand on a vécu qu'on sait ce qu'est la vie, Que l'on voit le néant des biens que l'on envie, Que, fatigué du jour, on n'attend que le soir ; Désenchanté de tout, lorsque la nuit arrive, A quel banquet encore, et près de quel convive Le vieillard pourrait-il s'asseoir...
Page 104 - D'un cœur libre noble interprète , Semblait encor s'ouvrir pour un accent vengeur; Germanicus , chargé de couronnes de guerre , Mourut pour expier sa victoire et son nom : La gloire le suivit Dans les mains d'un Néron Passa le sceptre d'un Tibère. Méprisant des héros la simple majesté, Lorsque son froid regard tombe sur leur souffrance, Dans sa tranquiUe obscurité , L'égoïste raison insulte à leur démence.
Page 11 - ... temps. Dans une de ces pièces, intitulée la Machine hydraulique et l'eau, il plaida pourtant la cause du pouvoir absolu.
Page 43 - Qu'ils dirigent l'Etat, que leur bras le protège, Nous leur abandonnons ce noble privilège, Nous leur abandonnons le prix de la valeur; Mais les arts sont à nous, ainsi que le bonheur ! Laissez-nous plusde droits et vous en perdrez moins!
Page 106 - Le passé dans son gouffre abîme en vain les âges : Sur une mer de gloire, aux ondes sans rivages, Homère est là, debout, en monarque du temps. De sa grande raison laissant briller la flamme, Socrate sur tes dieux lève les yeux de l'âme ; Et lui seul ose voir la suprême clarté. Bientôt, calme à leur bruit quand se heurtent ses chaînes, Quand le poison bouillonne et dévore ses veines, II meurt, en méditant son immortalité. A ce qui vient des cieux l'ignorance et l'envie Ont-elles jamais...

Informations bibliographiques