tes les choses que leurs parents sacrifieront pour honorer leurs funérailles leur seront remises dans leur nouveau séjour. - Les Hottentots n'ont qu'une idée fort grossière d'une autre vie, ainsi que des peines et des récompenses qu'on doit y recevoir. L'un deux demanda un jour naïvement au voyageur Kolbens s'il y avait dans le paradis des vaches, des bœufs et des brebis.-Les habitants du royaume de Benin, en Afrique, croient que le paradis est dans quelque endroit de la mer. et de Myth. Amér. Plusieurs sauvages du Mississipi sont persuadés que, pour récompense de leur valeur leur probité, ils seront après leur mort, dans un pays heutransplantés, reux où la chasse sera bonne et abondante. Le paradis des habitants de la Virginie consiste dans la possession de quelques misères, comme du tabac et une pipe, et dans le plaisir de chanter et de danser avec une couronne de plumes et un visage peint de diverses couleurs. Tel est, selon leurs idées, le suprême bonheur. Ce lieu de délices prix de la vertu et le est situé à l'occident, derrière les montagnes; et quelque mince que soit la félicité que l'on y goûte, ils la trouvent cependant pour le menu peuple : trop grande les werowances et les prètres qui puissent entrer dans ce paradis. Les Floridiens qui habitent aux environs des montagnes d'Apalachie, croient que les ames des gens de bien s'élèvent vers les cieux après la mort, et tiennent rang parmi les étoiles. il n'y a que Myth. Mex. Les Mexicains croyaient que le paradis était situé auprès du soleil. Dans ce séjour de bonheur ceux qui avaient été tués en combattant courageusement pour la patrie occupaient le rang le plus distingué: après eux étaient placés les malheureux que l'on avait égorgés en l'honneur des dieux. Il est inutile de dire que les Mexicains, qui admettaient des récompenses après cette vie, admettaient aussi des peines; mais on ne sait rien de particulier de leurs opinions sur l'enfer. PAR 307 PARALOS, vaisseau sacré d'Athè- PARALUS, héros qui passait pour PARAMMON, surnom sous lequel les Eléens faisaient des libations en l'honneur de Mercure, parcequ'ils avaient placé son temple dans une campagne sabloneuse. PARANÉTÉ, la sixième corde de la lyre dédiée à Jupiter. PARANYMPHE. 1°. Chez les Grecs, c'était une espèce d'officier qui, dans les mariages, règlait les réjouissances et les détails du festin. Il était spécialement chargé de la garde du lit nuptial. 2°. Chez les Romains, on donnait ce nom à trois jeunes garçons qui conduisaient une nouvelle mariée à la maison de son mari. Pour être admis à cette cérémonie, ils devaient avoir leurs pères et mères vivants: un des trois marchait devant, ayant à la main une torche de pin, et les deux autres soutenaient la nouvellemariée, après laquelle on portait une quenouille garnie de laine, avec un fuseau. 3o. Le paranymphe, chez les Hébreux, était, auprès de l'époux, l'ami de l'époux ax, celui qui faisait les de la noce, honneurs et conduisait l'épouse PARASATI (Myth. Ind.), Shiva réunissant les deux sexes. Voy. SHIVA. Quelques philosophes indiens prétendent que Parashiva et Parasati sont deux êtres parfaits, supérieurs à Shiva qu'ils produisirent par leur toute-puissance ainsi que Wishnou et Brahma; mais comme les livres sacrés n'en parlent pas, et que ces deux êtres sont dans les temples de Shiva, et représentés sous sa figure Va avec ses attributs, il paraît qu'on doit les regarder comme le même dieu. PARASHIVA (Myth. Ind.), Shiva réunissant les deux sexes. V. SHIVA. neur , PARASITES, ministres subalternes des dieux. C'étaient eux qui ramassaient et choisissaient les froments destinés au culte. De là le nom de parasite, c'est-à-dire, qui a soin du bled. Rac. Para, à côté, et silos froment. Presque tous les dieux avaient leurs parasites, lesquels faisaient aussi certains sacrifices avec les femmes qui n'avaient eu qu'un mari. Ces parasites étaient en honà Athènes, avaient séance parprincipaux magistrats, s, et part aux viandes des sacrifices. Ces ministres répondaient aux épulous des Romains. Dans la suite, ce nom dégénéra; mais il n'est pas aisé d'assigner l'époque où ces parasites, dont les fonctions entraient dans le culte des dieux, commencèrent à tomber dans le décri. Il y a toute apparence qu'ils s'avilirent, en se ménageant l'entrée des grandes maisons à force de basses flatteries. PARASITION, lieu où l'on enfermait les grains offerts aux dieux. PARASSOURAMA (Myth. Ind.), nom de Wishnou dans sa huitième incarnation. V. WISHNOU. PARASTATÈS, favorable. Surnom d'Hercule. Rac. Paristhémi, ad sum. PARAXATI (Myth. Ind.), déesse créée par Dieu même, mère de Brahma, son fils aîné, qu'elle épousa. V. BRAHMA. Ses deux autres fils étaient Wishnou et Rutrem. PARCIMONIE. (Iconol.) C'est une femme d'un âge mûr, vêtue d'habits simples et sans ornements. Elle tient un compas et une bourse pleine, mais liée, avec cette inscription: In melius servat, pour une meilleure occasion. PARDALIDE, peau de panthère, que porte souvent Bacchus et ceux de sa suite, au lieu de la Nébride ou peau de faon. PARGOUTÉE (Myth. Ind.), nom de la première femme, suivant les Banians. V. POUROUS. PARDON. (Iconol.) Cochin le symbolise par un homme blessé à la poitrine, qui lève les yeux au ciel et brise une épée. V. CLEMENCE. 1. PARÉA, surnom de Minerve, dont la statue était dans la campagne, sur le chemin qui allait de Sparte en Arcadie. 2.- Nymphe dont Minos, roi de PARÉBIUS, compagnon du devin PARÈDRES, OU SYNHODÈS. Onap- que PARÈS, déesse qui, selon quelques auteurs, est la même que Palès. Ils dérivent son nom de parere, produire, enfanter, parcequ'elle influait sur la fécondité des brebis et des autres animaux. PARESSE (Iconol.), divinité allégorique, fille du Sommeil et de la Nuit. Elle fut métamorphosée en tortue, pour avoir écouté les flatteries de Vulcain. Les Egyptiens, suivant Pierius, la peignaient assise avec un air triste, la tête penchée et les bras croisés. A ces emblèmes Ripa joint des quenouilles brisées, symbole de son aversion pour le travail. Goltzius l'a désignée par une femme dont les bras sont sans action, et qui porte un limaçon sur l'épaule. Ailleurs, une femme échevelée, mal vêtue et couchée par terre, qui dort la tête appuyée sur une main, c'est et tient 1 em de l'autre une horloge de sable renversée, pour exprimer le temps perdu. On peut lui donner pour blême l'unau, ou le paresseux. Voici comme la peint un moraliste, le comte d'Oxenstiern. C'est une femme qui a l'air doux et marche à pas comptés, couverte d'une robe de to le d'araignée, portée par le sommeil, s'appuyant sur le bras de la faim, ayant les misères pour suite, passant le printemps de son âge sur un lit de repos et son automne à l'hôpital. PARHYPATE, seconde corde des sept de la lyre, dédiée à Mercure. PARILIES. V. PALILIES. PARIS, nommé aussi Alexandre, était fils de Priam roi de Troie, et d'Hécube. On prétend qu'il fut appelé Alexandre, parcequ'étant fort et robuste, il donnait souvent la chasse aux voleurs. Hécube, étant grosse de lui, songea qu'elle portait dans son sein un flambeau qui devait un jour embraser l'empire troyen. Les devins consultés répondirent que l'enfant dont la reine devait accoucher causerait un jour l'embrasement de Troie. Sur cette réponse, Priam donna Paris, aussitot après sa naissance, à un de ses domestiques pour s'en défaire. Hécube, plus tendre, le déroba et le confia à des bergers du mont Ida en les priant d'en avoir soin. Bientôt le jeune pasteur se distingua par sa bonne mine, par son esprit et par son adresse, et se fit aimer d'ČEnone, qu'il épousa. (V. ŒNONE, CORYTHUS.) Aux noces de Thétis et de Pélée, la Discorde ayant jeté sur la table la fatale pomme d'or, avec l'inscription, A la plus belle, Junon, Minerve et Vénus la disputèrent et demandèrent des juges. L'affaire était délicate; et Jupiter, craignant de compromettre son jugement, envoya les trois déesses, sous la conduite de Mercure, sur le mont Ida, pour y subir le jugement de Paris, qui avait apparemment la réputation d'être grand connaisseur. Les déesses parurent dans l'équipage le plus galant, et n'omirent rien de ce qui pouvait PAR 309 éblouir ou séduire leur juge. On , qui avait précédé le combat, blessa Diomède, Machaon, Antilochus, Palamède, et tua Achille. Et si l'on en croit le témoignage du phrygien Darès, qui dit l'avoir vu, Paris était un fort bel homme; il avait le teint blanc, de beaux yeux, la voix douce et la taille belle. Il était d'ailleurs promt, hardi et vaillant, comme ! 310 PAR le dit souvent Homère; et si son frère Hector et les capitaines grecs lui reprochent quelquefois sa beauté, et lui disent qu'il est plus propre aux jeux de l'Amour qu'à ceux de Mars, c'est un langage qu'il ne faut pas prendre à la lettre. (İconol.) Les artistes anciens ont souvent représenté la figure de Paris. Pline rapporte qu'Euphranor l'a peint de manière à ce qu'on pouvait à-la-fois y reconnaître l'arbitre des trois déesses, le séducteur d'Hélène et l'assassin d' Achille. Dans la villa Ludovisi, il y a un bas-relief quireprésente Paris et Enone. Celleci est coiffée d'une espèce de Bonnet, tel que le portent ordinairement les femmes sur les monuments. Un camée du cabinet national, qui représente un homme et une femme en bonnet phrygien, paraît être Pâris et Enone. Winckelman a publié, dans ses monumenti inediti, une pierre gravée qui représente Paris comme berger des troupeaux de son père Priam; il tient le pédum. Quattani a publié une tête de Paris et une statue du même qui appartenait à M. Jenkins, et qui maintenant est une des plus belles du musée Pio-Clémentin. Dans la villa Ludovisi, il y a un beau buste de Paris, deux fois plus grand que nature. Il a la poitrine couverte de la chlamyde. La tête a tout-à-fait les traits d'une femme. PARIS. Bouchardon, dans l'exécution de la belle fontaine de la rue de Grenelle, l'a représenté sous la forme d'une belle femme, assise sur une proue de vaisseau, avec une couronne de tours sur la tête et un sceptre à la main. Elle regarde avec complaisance la Seine et la Marne, qui, couchés à ses pieds, paraissent se féliciter de contribuer à l'ornement et à l'abondance de la grande ville qu'elles baignent de leurs eaux. PARISIES, fètes que les femmes enceintes célébraient dans leurs lits. Rac. Parere, mettre au monde. PARIUS, fils de Jasion, fondateur de Parium, ville de l'Asie mineure. Il y habitait, dit-on, une race d'O phiogiens, c.-à-d. d'habitants descendus d'un héros qui avait été serpent, et ils avaient la vertu de guérir les morsures des animaux venimeux, comme les psylles d'Afrique. PARMÉNISQUE. Métapontin, puni pour avoir forcé l'antre de Trophonius. PARMULAIRES, gladiateurs ainsi nommés de parma, petit bouclier rond qu'ils portaient au bras gauche, outre le poignard dont ils étaient armés. PARNASSA, Mars la rendit mère d'une fille appelée Sinope. PARNASSE, la plus haute montagne de la Phocide; elle a deux sommets fameux, dont l'un était consacré à Apollon et aux Muses, et l'autre à Bacchus. C'est entre ces deux sommets que sort la fontaine de Castalie, dont les eaux inspiraient un enthousiasme poétique. Cette montagne tirait son nom du héros Parnassus, selon quelques uns, et selon d'autres des pâturages que fournissent les vallées de cette montagne. On l'appelait anciennement Larnassus. Ce fut sur cette montagne que Deucalion et Pyrrha se retirèrent du temps du déluge. Les anciens la croyaient placée au milieu de la terre, ou plutôt de la Grèce. (V. DELPHES.) Ce mot se prend pour la poésie et pour le éjour des poètes. PARNASSIA, THÉMIS, surnom pris d'un temple qu'elle avait sur nasse. le Par PARNASSIDES, les Muses; du Parnasse qui leur était consacré, et sur lequel elles faisaient leur résidence ordinaire. PARNASSIUS (Myth. Rabb.), nom qu'on donne, chez les Juifs modernes, aux diacres, et dont les fonctions ressemblent assez à celles des anciens dans les consistoires des réformés. Ils ont soin de recueillir les aumônes et de les distribuer aux pauvres. PARNASSUS, prince qui bâtit une ville près du mont Parnasse. Il était, dit-on, fils de la nymphe Cléodore, et passait pour avoir deux pères; l'un mortel, nommé Cléopompe; l'autre immortel, c'était Neptune. On lui attribue l'art de connaître l'avenir par PARNÉTHIUS, surnom de Jupiter, , PARNOPIUS PAROLE. Elle était honorée comme PARORÉUS, fils de Tricolonus, et fondateur de Parorie, ville de l'Arcadie. PAROS, nom commun à deux princes, dont l'un était fils de Jason, et l'autre de Parrhasius. Ce fut l'un des deux qui donna son nom à l'isle de Paros. PARQUES, divinités que les anciens croyaient présider à la vie et à la mort, et qui, de toutes, passaient pour avoir le pouvoir le plus absolu. Maîtresses du sort des hommes, elles en réglaient les destinées: tout ce qui arrivait dans le monde était soumis à leur empire; et ce pouvoir ne se bornait pas à filer nos jours, car le mouvement des sphères célestes et l'harmonie des tifs du monde étaient aussi de leur principes pes constituressort. Elles étaient trois sœurs, Clotho, Lachésis et Atropos. Les mythologues ne sont pas plus d'accord sur leur nom que sur leur origine. Hésiode, après les avoir fait naître de la Nuit, sans le secours d'aucun dieu, comme pour nous marquer l'obscurité impénétrable de notre sort, se contredit ensuite, et les fait naître, ainsi qu'Apollodore, de Jupiter et de Thémis. Orphée, dans l'hymne qu'il leur adresse, les appelle filles de l'Erèbe; et Lycophron dit qu'elles sont nées de la mer et de Zéus, le maître des dieux. Aimées de ce dernier, qui leur accorda de grands priviléges, elles le secoururent avec succès dans contre les géants; et Agrius et périrent sous leurs coups. laguerre Thaon pups. Un autre PAR , les fait filles de la Nécessité et du Destin. Cicéron, après Chrysippe, prétend qu'elles étaient elles-mêmes cette fatale Nécessité qui nous gouverne; et Lucien, en plusieurs endroits de ses dialogues, les confond avec le Destin. Quant au nombre même diversité d'avis. Des auteurs anciens y mettent Opis, parceque ce nom, dit Lilio Giraldi, a rapport au voile mystérieux qui couvre nos destinées. Némésis et Adrastée tiennent aussi leur rang parmi ces déesses, si l'on en croit Phurnutus, qui les distingue ainsi: La première corrigeait l'injustice du sort; et la deuxième était comme le ministre des vengeances célestes, et des récompenses dues aux gens de bien. Pausanias nomme trois Parques toutes différentes: Vénus Uranie, la plus ancienne de toutes; la Fortune; et Ilithye, que Pindare fait seulement leur compagne. Proserpine, ou Junon Stygienne, est aussi au nombre des Parques, es, puisque, suivant les meilleurs auteurs de l'antiquité, elle dispute souvent à Atropos l'emploi de couper le fil de nos destinées: car on ne pouvait mourir qu'elle n'eût coupé le cheveu fatal qui nous attachait à la vie. Les mythologues ne varient pas moins sur l'étymologie de leur nom. Varron dérive le nom général de Parques de Parta, ou partus, enfantement, parceque ces déesses présidaient à la naissance des hommes. Suivant Servius, c'est par contre-vérité, parcequ'elles ne font grace à personne, quòd nemini parcant. Plusieurs expliquent ce nom dans le sens qu'elles sont avares de jours, et qu'elles n'en accordent pas après le terme prescrit parle Destin. Scaliger, en donne une explication plus subtile que solide: «Le nom des >> Parques vient, dit-il, de ce qu'elles >> épargnent la vie de l'homme, jus>> qu'à ce que ses destinées soient >> remplies. » Le Clerc en a cherché l'origine dans le chaldéen parach, rompre, diviser; et d'autres l'ont fait dériver du mot latin porca, sillon, ou rupture de la terre. L'emploi attribué à ces déesses dans le Latium, |