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MERCURE

GALANT

807155

CONTENANT 'LES
Nouvelles du mois de May
1677. & plufieurs autres.

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Chez THOMAS AMA ULRY,
Libraire, ruë Merciere,
à la Victoire.

AVEC

M. DC. LXXVII..

PRIVILEGE DV ROY.

Extrait du Privilege du Roy.

Par du Rofer. 1072

Ar Grace & Privilege du Roy, Donné

Signé, Par le Roy en fon Confeil VILLET, Il eft permis au Sieur DA M de faire im primer, vendre & debiter par tel Imprimeur & Libraire qu'il voudra choifir, un Livre intitulé LI MERCURE GALANT, en un ou plufieurs Volumes, pendant le temps de dix ans entiers, à compter du jour que chaque Volume fera achevé d'imprimer pour la premiere fois. Et defenfes font faites de contrefaire lefd. Volumes, à peine de fix mille livres d'amende, ainsi que plus au l'ong il eft porté eldites Lettres.

Regiftré fur le Livre de la Communauté le 27. Fevrier 1672.

Signé, D. THIERRY, Syndic.

Ledit Sicur DA M. a cedé fon droit de Prvilege à THOMASAM AULR Y suivant l'accord fait entre eux.

Achevé d'imprimer pour la premiere fois le premier Juin 1677..

A MONSEIGNEUR

LE DUC

DEST. AIGNAN

PAIR DE FRANCE.

ONSEIGNEVR,

Ceft eftre bien hardy de vous adrefferune Epiftre à vous qui fai tes tous les jours des Lettres admirables, & qui écrivez avec une délicateffe dont fi peu de Perfonnes peuvent approcher. Ce n'eft point auffi comme bel efprit que je prens cette liberté. Les matieres dont traite le Mercure luy ont déjadonné entrée prefque dans toutes les Cours de l'Europe. Ie cherche à l'y faire recevoir agreablement, & je n'en puis trouver un moyen plus

feur, que de luy faire porter voftre Illustre Nom. Ce Nom eft connu par tout,MONSEIGNEVR, il n'y a point de lieu, quelque reculé qu'il foit où l'on demande qui vous éftes, &je ne puis douter que le Mercure n'y trouve une tres-favorable rece ption, fi vous me permettez de publier que le deffein vous en a plû; que fa lecture vous a diverty, & que c'eft particulierement fur vo tre approbation que je me fuis enhardy ale pour fuivre.De quel poids ne fera-t-elle point aupres des Critiques, cette glorieufe approbation dont vous fouffrez que je me flate? Dira-t'on que vous manquez de lumieres pour juger fainement des chofes, Vous, MONSEIGNEVR, qui eftes reconnu de tout le monde pour un efprit tout éclairé,qui poffedez éminemment ce qu'il y a de plus belles Connoiffances, & dont les jugemens reglent fi fouvent ceux de l'Academie Françoise,éta

blie pour mettre la Langue dans fa plus exacte pureté? Ne croyez pas; MONSEIGNEVR,que ce jufte témoignage que je rends de vous à la verité, foit un commencement des

louanges que je me prepare à vous donner. La matiere eft un peu trop ample, & de quelque cofté que je me tournaffe je m'en trouverois bien-tost accabié. En effet, que n'aurois-je point à dire de cette infigne Valeur dont vous avez tant de fois donné de fi éclatantes mar ques? Elle paroiftra affez ailleurs dans le fimple Récit que je me reServe à faire de vos grandes Actions, & j'adjoûteray feulement icy qu'elle ne vous eft pas moins un bien bereditaire, que cette merveilleufe adreffe de corps que vous avez toûjours euë en partage. Nous le voyons par la Charge de Mestre de Camp de la Cavalerie Legere qui ne s'est jamais donnée qu'aux vrais Braves, & dans laquelle

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