l'exis souffrances. A quoi on peut ajouter que tence des hommes en masse, n'ayant pas d'autres limites que la possibilité de l'entretenir, leur nombre s'accroît toujours en proportion de cette possibilité. D'où l'on peut conclure que le bonheur et la puissance d'une société s'accroissent en même temps et par le même moyen, et que ce moyen est de multiplier le travail productif d'une utilité quelconque, de le rendre le plus productif possible, et de diminuer, autant que cela se peut, les consommations superflues et le nombre des gens qui ne font que consommer. Ceux-là sont les frelons de la ruche. Je me bornerai à ce petit nombre d'idées principales que je crois de la plus grande importance, et dont il est aisé de faire bien des applications et de tirer bien des conséquences. Il eut mieux valu sans doute les exposer didactiquement et d'une manière élémentaire, que de les présenter, comme j'ai fait, incidemment et seulement à propos des erreurs que je voulais réfuter. Mais je n'en avais pas le choix. D'ailleurs, telles que les voilà, je me flatte encore qu'elles paraîtront plus claires que celles que les écrivains économistes y ont substituées si péniblement, et que l'on trouvera qu'elles rendent intelligible et plausible, tout ce que nous avons dit du luxe, du travail, des valeurs, des richesses, de la population, de la production, de la consommation, et des effets de l'impôt sur tout cela. Pourquoi Montesquieu ne s'est-il pas livré à ces recherches? L'esprit des lois, est-il donc autre chose que ce que doivent être les lois? Et pour le connaître, ne faut-il pas voir quels sont les motifs qui doivent déterminer le législateur? Il a fait beaucoup; un seul homme ne peut pas tout faire. CHAPITRE XV. - Sur les livres 14, 15, 16 et 17. Des lois dans le rapport qu'elles ont avec la nature du climat. Comment les lois de l'esclavage civil ont du rapport avec la nature du climat. Comment les lois de l'esclavage domestique ont du rapport avec la nature du climat. Comment les lois de la servitude politique ont du rapport avec la nature du climat. - Je réunis ces quatre livres parce qu'ils ont tous rapport au même sujet; et je m'y arrê terai peu, parce que je ne vois pas beaucoup d'instruction à en tirer, et qu'ils ne m'offrent aucune question importante à discuter. Je me bornerai donc à un petit nombre de réflexions. J'observerai d'abord que pour se faire une idée juste de l'influence du climat, il faut entendre, par ce mot, l'ensemble de toutes les circonstances qui forment la constitution physique d'un pays. Or, c'est ce que Mon plus claires que celles que les écrivains économistes y ont substituées si péniblement, et que l'on trouvera qu'elles rendent intelligible et plausible, tout ce que nous avons dit du luxe, du travail, des valeurs, des richesses, de la population, de la production, de la consommation, et des effets de l'impôt sur tout cela. Pourquoi Montesquieu ne s'est-il pas livré à ces recherches? L'esprit des lois, est-il donc autre chose que ce que doivent être les lois? Et pour le connaître, ne faut-il pas voir quels sont les motifs qui doivent déterminer le législateur? Il a fait beaucoup; un seul Homme ne peut pas tout faire. CHAPITRE XV. Sur les livres 14, 15, 16 et 17. Des lois dans le rapport qu'elles ont avec la nature du climat. Comment les lois de l'esclavage civil ont du rapport avec la nature du climat. Comment les lois de l'esclavage domestique ont du rapport avec la nature du climat. Comment les lois de la servitude politique ont du rapport avec la nature du climat. Je réunis ces quatre livres parce qu'ils ont tous rapport au même sujet; et je m'y arrêterai peu, parce que je ne vois pas beaucoup d'instruction à en tirer, et qu'ils ne m'offrent aucune question importante à discuter. Je me bornerai donc à un petit nombre de réflexions. J'observerai d'abord que pour se faire une idée juste de l'influence du climat, il faut entendre, par ce mot, l'ensemble de toutes. les circonstances qui forment la constitution physique d'un pays. Or, c'est ce que Mon |