Le problème qui consiste à distribuer les pouvoirs de la société de la manière la plus favorable à la Réponse. Il ne saurait être résolu tant qu'on donne trop de pouvoir à un seul homme. Chapitre deuxième. Comment pourrait-on parvenir à Le problème proposé ne peut être résolu qu'en ne donnant jamais à un seul homme assez de pouvoir pour qu'on ne puisse pas le lui ôter sans violence, et pour que Livre 12. Des lois qui forment la liberté poli- tique dans son rapport avec le citoyen. La liberté politique ne saurait subsister sans la liberté in- dividuelle et la liberté de la presse, et celles-ci sans la pro- Livre 13. Des rapports que la levée des tributs Il nuit de plusieurs manières différentes à la liberté et à la Suivant sa nature et les circonstances il affecte diverse- ment différentes classes de citoyens. Pour bien juger de ses effets, il faut savoir que le travail Livres 14, 15, 16 et 17. Des lois dans le rap- port qu'elles ont avec la nature du climat. Comment les lois de l'esclavage civil ont du rapport avec la nature du climat. Comment les lois de politique ont du rapport avec la nature du climat. Certains climats ont différens inconvéniens pour l'homme. Les institutions et les habitudes peuvent y remédier jusqu'à un Livre 18. Des lois dans le rapport qu'elles ont Les progrès de la richesse et de la civilisation multiplient les chances d'inégalité parmi les hommes et l'inégalité est la cause de la servitude, et la source de tous les maux et de Livre 19. Des lois dans le rapport qu'elles ont avec les principes qui forment l'esprit général, les mœurs, et les manières d'une nation. Pour les meilleures lois, il est nécessaire que les esprits y soient préparés. C'est pour cela qu'il faut que le pouvoir lé- gislatif soit exercé par des députés librement élus pour un temps limité sur toutes les parties du territoire. Livres 20 et 21. Des lois dans le rapport qu'elles ont avec le commerce considéré dans sa nature et ses distinctions. ¬– Des lois dans le rap- port qu'elles ont avec le commerce considéré dans les révolutions qu'il a eues dans le monde. Les négocians sont les agens du commerce. L'argent en est l'instrument. Mais ce n'est pas là le commerce. Le commerce consiste dans l'échange. Il est la société toute entière. Il est l'attribut de l'homme. Il est la source de tout bien. Sa principale utilité est de développer l'industrie. C'est lui qui a civilisé le monde, c'est lui qui a affaibli l'esprit de dévastation. Les prétendues balances de commerce sont des illusions et des minuties. Livre 22. Des lois dans le rapport qu'elles ont avec l'usage de la monnaie. L'argent a une valeur naturelle, c'est pour cela qu'il peut être la mesure de toutes les autres valeurs, ce que ne peut pas être le papier qui n'est que signe. Quand l'argent est frappé d'une empreinte qui en atteste la quantité et la qualité, il est monnaie. Deux métaux ne peuvent pas être tous deux monnaie fondamentale. Le possesseur de l'argent peut le consommer ou le garder, le donner ou le prêter, le louer ou le vendre comme toute autre richesse. Le service des changeurs et banquiers consiste à convertir une monnaie dans une autre, à la transporter d'une ville dans une autre à escompter les lettres non encore échues. Les grandes compagnies qu'ils forment, à cet effet, sont toujours dangereuses; leurs succès sont peu importans. Les dettes publiques font hausser l'intérêt de l'argent. Livre 23. Des lois dans le rapport qu'elles ont avec le nombre des habitans. La population est arrêtée chez les sauvages par le défant de moyens, et chez les peuples civilisés par la mauvaise répartition des moyens. Partout où il y a aisance, liberté, égalité, lumières, elle augmente rapidement. Au reste ce n'est pas la multiplication des hommes qui est désirable, c'est leur bonheur. xiv table des 31 livres de l'esprit des LOIS. Livres 24 et 25. Des lois dans le rapport qu'elles ont avec la religion établie dans chaque pays, considérée dans ses pratiques et en elle-même. Des lois dans le rapport qu'elles ont avec l'établissement de la religion de chaque pays, et sa police extérieure. Moins les idées religieuses ont de force dans un pays, plus on y est vertueux, heureux, libre et paisible. Livre 26. Des lois dans le rapport qu'elles doivent avoir avec l'ordre des choses sur lesquelles elles statuent. Il n'y a rien à tirer de ce livre. Livres 27 et 28. De l'origine et des révolutions des lois des Romains sur les successions. -- De l'origine et des révolutions des lois civiles chez les Français. Ces deux-ci sont purement historiques. Je ne m'y arrêterai pas. Livre 29. De la manière de composer les lois. Rien d'instructif encore ici que la manière dont Condorcet a critiqué ce livre, ou plutôt l'a refait. Livres 30 et 31. Théorie des lois féodales chez les Francs, dans le rapport qu'elles ont avec l'établissement de la monarchie. Théorie des lois féodales chez les Francs, dans le rapport qu'elles ont avec les révolutions de la monarchie. - Ces deux livres sont encore purement historiques. Malgré tous ses défauts, l'Esprit des Lois, quand il a paru, a mérité d'être attaqué par tous les ennemis des lumières et de l'humanité, et d'être défendu par leurs amis. Mon objet en commençant cet ouvrage, était de réfléchir sur chacun des grands sujets qu'a traités Montesquieu, de former mon opinion, de la mettre par écrit afin d'achever de l'éclaircir et de la fixer. Je n'ai pas été long-temps sans m'apercevoir que la collection de ces opinions formerait un traité complet de politique ou science sociale, qui serait bon si chacune d'elles était juste, et si toutes étaient bien enchaînées. J'ai donc été tenté, après les avoir épurées autant que j'en étais capable, de les reprendre toutes, de les refondre, de les distribuer d'une autre manière, et d'en former un ouvrage didactique dans lequel les matières fussent rangées suivant l'ordre naturel de leur mutuelle dépendance, sans aucun égard pour celui que Montesquieu avait établi entr'elles, et qui, suivant moi, est loin d'être toujours le meilleur. Mais j'ai senti bientôt que s'il s'était trompé dans le choix de cet ordre, je pourrais bien, à plus forte raison, m'y tromper aussi, malgré l'énorme avantage que me donnent sur lui les lumières acquises pendant les cinquante prodigieuses années qui séparent le moment où il a éclairé ses contemporains, de celui où je soumets aux miens le résultat de mes études. D'ailleurs, plus cet ordre que j'aurais préféré aurait été différent |