1. Pensez-vous qu'il est bon de noter le travail des étudiants? Pourquoi? Discutez. 2. Est-il bon de conserver toutes ces notes pour décider de la note finale à donner à l'étudiant, ou devrait-on seulement compter la valeur de l'examen, c'est-à-dire la valeur de l'étudiant à la sortie du collège, comme on le fait en France? Dites quel système vous préférez. Discutez. 3. Êtes-vous obligé d'assister aux cours pour lesquels vous êtes inscrit? Est-ce que quelqu'un surveille les présences et les absences? Qui? Comment? 4. Il existe des collèges où les étudiants n'ont pas le droit de dépasser un certain nombre d'absences excusées; d'autres où les étudiants ne sont pas astreints à être présents. Dites quel est à votre avis le meilleur système pour les étudiants, pour les professeurs, et quel système vous préféreriez pour vous-même. 5. Êtes-vous absolument libre de choisir vos cours ou y a-t-il des cours obligatoires? Lesquels? Que pensez-vous du système en vigueur à votre collège et quel est, à votre avis, le meilleur? 6. Pensez-vous que les notes de tous les cours devraient avoir la même valeur ou pensez-vous que certaines notes, correspondant à des études plus importantes ou plus difficiles, devraient compter davantage? En France, dans certains examens, la note de français ou de mathématiques, etc., est multipliée par 2 ou par 3, quelquefois même par 4; pour d'autres, le candidat échoue, s'il n'obtient pas une bonne note en latin, quelles que soient les autres notes. Que pensezvous de ce système? 7. Quelle note accorderiez-vous alors aux différentes épreuves de vos examens? Discutez. 8. Pensez-vous qu'on devrait permettre aux étudiants de choisir leurs professeurs? Pourquoi? Discutez. 9. Préférez-vous les professeurs sévères ou les professeurs très indulgents? Pourquoi? Discutez. L'APPRENTISSAGE DE LA VIE Enfin, fût-il vraiment possible que l'éducation se fît en se jouant, elle préparerait mal à la vie, qui, elle, n'est pas un jeu. Combien plus fortifiants, même au point de vue utilitaire, sont ici les conseils de Kant: "C'est une chose funeste d'habituer l'enfant à tout regarder comme un jeu... Il est d'une haute importance d'apprendre à travailler aux enfants. L'homme est le seul animal qui soit dans la nécessité de le faire." On ménage donc une désagréable surprise à ceux qui n'auront appris qu'à jouer. Ceux qui sauront travailler, au contraire, seront armés contre la mauvaise fortune, et aussi contre l'ennui. Peu importent d'ailleurs le genre et la matière du travail, savoir travailler, ce n'est pas savoir tel ou tel métier, c'est savoir son métier d'homme. Ajoutons que le travail est une des formes de la moralité et qu'il en est l'apprentissage. Ne pas initier l'enfant au travail, c'est négliger le meilleur moyen de l'initier à l'idée de règle et de discipline, de sorte qu'il y a une façon morale et une façon immorale d'entendre même l'éducation intellectuelle. R. THAMIN. 53. Problèmes d'éducation l'université (ƒ) la faculté des lettres la faculté des sciences l'école de médecine l'école des Beaux-Arts l'éducation (ƒ) la leçon la conférence un professeur l'école secondaire (ƒ) le lycée un précepteur un écolier un disciple un collégien un lycéen un interne discipliné un demi-pensionnaire un externe faire un cours de docile appliqué Entretien 1. A-t-on raison d'envoyer les enfants à l'école dès l'âge de six ans? A votre avis, devrait-on commencer leur instruction plus tôt ou plus tard? Pourquoi? Discutez. 2. Jusqu'à quel âge pensez-vous qu'ils devraient aller à l'école? Discutez. 3. Si vous aviez des enfants, les feriez-vous instruire chez vous, les enverriez-vous à l'école? Quelle école? Pourquoi? 4. Voudriez-vous qu'ils soient internes ou externes? Discutez. 5. A-t-on raison d'obliger tous les enfants à aller à l'école? Pourquoi? 6. Les parents peuvent-ils et doivent-ils obliger leur enfant à aller à l'Université s'il n'en a pas envie? Pourquoi? 7. Doit-on faire donner de l'instruction à ses enfants? Quels sont les bienfaits de l'instruction? A-t-elle aussi ses dangers? 8. Des gens pauvres doivent-ils se sacrifier pour faire donner de l'instruction à leurs enfants? (Avantages et inconvénients, pour les enfants et pour les parents.) LE COLLÈGE La vie du collège est laborieuse, et c'est par là qu'elle est bonne: elle est par ses douleurs mêmes l'épreuve des caractères et l'école des fortes vertus. Le collège apprend à l'enfant bien des choses utiles: la règle, car dans la famille la règle la plus stricte est encore complaisante et inégale; le travail, car le travail dans la famille est trop facilement relâché, suspendu, interrompu; la justice, car dans la famille la justice la plus étroite est encore mêlée de faveur; l'émulation, car au collège tout est émulation, et celui qui n'est point le premier en thème veut être au moins le premier à la balle ou à la course; la sincérité et la loyauté, car il n'y a rien dont les enfants aient tant horreur que de l'hypocrisie et de la délation; l'amitié, car c'est au collège que se nouent les plus fortes amitiés; enfin il lui apprend la vie; car là comme dans la vie on n'obtient que la place que l'on conquiert; l'enfant, comme l'homme plus tard est livré à lui-même en face d'une règle inflexible, sans autre protection que son mérite, sa propre volonté, ses bonnes intentions. Il y a cependant des adoucissements, des tempéraments, des relâchements nécessaires; le maître n'est pas toujours terrible, la discipline s'amollit quelquefois, le jeu et la récréation se mêlent avec le travail, le châtiment enfin a ses rémissions. Le collège est la vie proportionnée à l'âge de l'enfant; c'est un monde meilleur que le monde proprement dit, car il est équitable et bienveillant. PAUL JANET. 1. Quelqu'un disait un jour: "Je laisse faire à mes enfants tout ce qu'ils veulent, car un malheur est bien vite arrivé, et je veux qu'ils aient eu au moins une enfance heureuse. Pensez-vous que c'est là un raisonnement sage? Pourquoi? 2. Je connais une dame qui, enfant, ne voulait pas aller à l'école; on ne l'y a pas forcée; aujourd'hui, à trente ans, elle ne sait pas lire et blâme ses parents. A-t-elle raison? Ses parents ont-ils tort d'avoir obéi au caprice de leur enfant? 3. Quelles sont les matières qu'il faut enseigner aux enfants: seulement celles qui leur plaisent ou aussi d'autres qu'ils n'aiment pas, mais que les parents jugent utiles? Donnez des exemples et discutez. |