5. Aimez-vous beaucoup voir les docteurs, les dentistes, les chirurgiens, les oculistes? Pourquoi? Racontez une visite à l'un d'eux.

6. Avez-vous confiance en eux? Pourquoi?

7. Avez-vous déjà vu des infirmes? Quelle était leur infirmité?

8. Étaient-ils cause de leur infirmité? A-t-on le droit de se moquer d'eux? Pourquoi? A-t-on le droit de se moquer d'un géant ou d'un nain? Pourquoi? Se moquet-on d'un malade?

9. Qu'est-ce qui est le plus terrible, à votre avis: être aveugle, sourd ou muet? Discutez.

10. Les muets ont-ils un moyen d'expression? Lequel? 11. Que feriez-vous si par suite d'un accident vous aviez perdu l'usage de vos bras et de vos jambes? Comment pourriez-vous vous distraire?

LA MÉDECINE

Un corps débile affaiblit l'âme. De là l'empire de la médecine, art plus pernicieux aux hommes que tous les maux qu'il prétend guérir. Je ne sais pour moi de quelle maladie nous guérissent les médecins, mais je sais qu'ils nous en donnent de bien funestes: la lâcheté, la crédulité, la peur de la mort; s'ils guérissent le corps, ils tuent le courage. Que nous importe qu'ils fassent marcher des cadavres? Ce sont des hommes qu'il nous faut, et l'on n'en voit point sortir de leurs mains.

La médecine est à la mode parmi nous; elle doit l'être. C'est l'amusement des gens oisifs et désœuvrés, qui, ne sachant que faire de leur temps, le passent à se conserver. S'ils avaient eu le malheur

de naître immortels, ils seraient les plus misérables des êtres. Une vie qu'ils n'auraient jamais peur de perdre ne serait pour eux d'aucun prix. Il faut à ces gens-là des médecins qui les menacent pour les flatter, et qui leur donnent chaque jour le seul plaisir dont ils soient susceptibles, celui de n'être pas morts.

J.-J. ROUSSEAU.

1. Comparez un homme jeune à un homme vieux. 2. Comparez le corps d'un homme à celui d'un animal et dites ce que vous remarquez: (a) au point de vue esthétique - (b) qualités nécessaires à l'existence.

3. Comparez en général l'homme et les animaux et dites lequel vous trouvez supérieur. En quoi? Discutez. Dites lequel est le mieux pourvu pour la lutte pour l'existence.

4. Si l'homme est inférieur à certains animaux à quelques égards, pouvez-vous expliquer pourquoi? L'homme peut-il et doit-il essayer d'y remédier? Comment?

5. Doit-on prêter attention aux maladies du corps? Citez-en quelques-unes et dites si elles sont négligeables. Pourquoi? Comment peut-on les soigner?

6. Dites si l'homme a des devoirs envers le corps comme envers l'âme. Discutez et dites au besoin quels sont ces devoirs.

7. Faut-il préférer le corps ou l'esprit?

8. Que pensez-vous d'une éducation qui développerait l'un aux dépens de l'autre?

9. Je suppose que vous dirigiez une école; tracez pour cette école un programme d'éducation physique.

10. Le caractère d'une personne s'exprime-t-il extérieurement? Y a-t-il une relation entre la physionomie et l'âme d'une personne? Jamais?

11. Faites le portrait (idéal) physique et moral de la curieuse, de l'envieux, de l'avare, du timide, de l'optimiste, du pessimiste, etc.

LE PAUVRE

Phédon a les yeux creux, le teint échauffé, le corps sec et le visage maigre: il dort peu et d'un sommeil fort léger; il est abstrait, rêveur, et il a avec de l'esprit l'air d'un stupide... Il marche doucement et légèrement, il semble craindre de fouler la terre; il marche les yeux baissés, et il n'ose les lever sur ceux qui passent: il n'est jamais du nombre de ceux qui forment un cercle pour discourir; il se met derrière celui qui parle, recueille furtivement ce qui se dit, et il se retire si on le regarde: il n'occupe point de lieu, il ne tient point de place, il va les épaules serrées le chapeau abaissé sur ses yeux pour n'être point vu, il se replie et se renferme dans son manteau; il n'y a point de rues ni de galeries si embarrassées et si remplies de monde où il ne trouve moyen de passer sans effort, et de se couler sans être aperçu: si on le prie de s'asseoir, il se met à peine sur le bord d'un siège, il parle bas dans la conversation et il articule mal... Il n'ouvre la bouche que pour répondre; il tousse, il se mouche sous son chapeau, il crache presque sur soi, et il attend qu'il soit seul pour éternuer, ou, si cela lui arrive, c'est à l'insu de la compagnie; il n'en coûte à personne ni salut, ni compliment: il est pauvre.

LA BRUYÈRE.

1. Un Ethiopien.-2. Un Malais.-3. Un Caucasien.-4. Un Mongol.

Entretien

1. Quelles sont les différentes races que vous connaissez? Avez-vous déjà vu des Peaux-Rouges? Où? Décrivez leur type.

2. Y en a-t-il encore beaucoup? Où? Pourquoi leur nombre diminue-t-il si vite?

3. Décrivez les gens de la race jaune. En avez-vous déjà vu? Où vivent-ils?

4. Dites quels sont les traits physiques caractéristiques des nègres. Y a-t-il différentes espèces de mulâtres? Décrivez-les.

5. Diriez-vous qu'il y a un seul type blanc? Ou croyezvous qu'il y a un type américain et un type européen; un type anglais, français, italien, etc? Si oui, essayez de caractériser chacun, et dites quel est celui que vous préférez.

6. Croyez-vous que le corps humain, comme celui des animaux ou les plantes, soit en rapport avec le climat et les conditions physiques auxquelles il est soumis? par exemple qu'il y a un type méridional, un type septentrional, un type montagnard, etc. Discutez et dites si la différence des conditions suffit à expliquer les différences des races. Expliquet-elle les caractères et les mœurs?

7. Pourriez-vous deviner l'origine d'une personne rien que d'après son aspect extérieur?

8. Pourquoi a-t-on pu dire que l'homme descend du singe? Le croyez-vous? Discutez.

9. Quel type trouvez-vous le plus beau, le type blanc, nègre, mulâtre, ou jaune? Pourquoi?

10. Ne croyez-vous pas que la beauté est quelque chose de relatif, et que nos goûts dépendent surtout de l'éducation de nos sens? Ne s'habitue-t-on pas à la beauté comme à la laideur? Discutez.

11. Croyez-vous que les nègres trouvent beau le type blanc, que le blanc trouve la race jaune plus belle que la sienne?

12. Dans un même pays est-ce que tout le monde a le même idéal de beauté?