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8. Si vous étiez professeur de gymnastique, comment feriez-vous pour intéresser vos élèves aux jeux et aux sports, pour éveiller leur émulation et les encourager? Discutez.

9. Dites les sports et jeux athlétiques que vous pratiquez à l'école (au collège). Critiquez-les s'il y a lieu et dites quelles réformes vous auriez à suggérer, suivant votre goût personnel. Vous discuterez entre vous.

10.

Que pensez-vous des matches entre différents collèges? Ne croyez-vous pas qu'ils tendent à donner plus d'importance aux sports qu'aux études, et qu'ils risquent d'éveiller une certaine inimitié entre collèges rivaux? Discutez.

L'ÉDUCATION PHYSIQUE ET L'ESPRIT SOCIAL

L'éducation physique rappelle à l'enfant, au jeune homme, qu'il n'est pas seul au monde, que seul il ne peut rien, que la vraie action humaine est action collective, que si la volonté de chacun est la condition sine qua non [essentielle] de la volonté de tous, celle-ci est la seule qui permette d'atteindre les grands résultats. Le mérite particulier des exercices et des jeux, c'est de supposer, d'exiger la coopération. Ils matérialisent en quelque sorte la solidarité, cette grande loi des choses humaines. Ils nous rendent sensible, en exemples infiniment petits, mais d'autant plus propres à frapper notre imagination et à nous devenir familiers, l'impossibilité de rien faire, de rien valoir, de rien être à soi seul et par soi seul. Volonté, voilà le fond psychologique et du sport et du jeu, et du travail et de tout effort physique. Ajoutons: volonté disciplinée, volonté coordonnée à celle d'autrui et subordonnée à celle de tous, exprimée par une loi. En effet, ce qu'on appellera ici règle du jeu, c'est ce que dans l'ordre social on appellera la loi. L'école de volonté se trouve donc être par surcroît, école de discipline et de la vraie discipline, celle qui ne s'impose pas du dehors, mais du dedans, celle qu'on établit par respect de l'ordre, non par peur des coups ou du gendarme.

F. BUISSON.

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1. Quels sports connaissez-vous? Quel sport d'été ou quel sport d'hiver préférez-vous? Pourquoi? Dites en quoi il consiste, et quels en sont les plaisirs?

2. N'y a-t-il pas des sports dangereux? Lesquels? Croyez-vous que le danger ajoute au plaisir ou non?

3. Ne trouvez-vous pas que le football et la boxe sont des jeux brutaux et sauvages? Discutez.

4. Nommez quelques sports qui n'offrent aucun danger. Sont-ils aussi populaires que les autres?

5. Quel est l'effet de la pratique des sports sur la santé des individus? (a) pratique modérée; (b) pratique exagérée. 6. Les sports ont-ils une influence sur la disposition morale générale des individus, et sur leur caractère? Comment?

7. Vous connaissez un jeune homme (une jeune fille) qui ne pratique aucun sport. Trouvez-vous qu'il (elle) a raison ou tort? Vous discuterez avec lui (elle) pour lui montrer les inconvénients d'une jeunesse d'où les sports sont exclus et les avantages d'une culture modérément sportive.

8. Les sports sont-ils bons pour les jeunes filles? Trouvezvous bon qu'une jeune fille monte à bicyclette, prenne part à

des courses à pied, des courses de saut en hauteur ou en longueur, à cheval etc.? Pourquoi? Discutez.

9. Trouvez-vous que la boxe, la chasse, l'escrime, la lutte conviennent à la femme?

10. Avez-vous entendu parler de femmes jockeys? Y en a-t-il beaucoup? Qu'en pensez-vous?

UNE PARTIE DE PELOTE AU PAYS BASQUE

A leur poignet droit, les joueurs attachent avec des lanières une étrange chose d'osier qui semble un grand ongle courbe allongeant de moitié l'avant-bras: c'est avec ce gant (fabriqué en France par un vannier unique du village d'Ascain) qu'il va falloir saisir, lancer et relancer la pelote,- une petite balle de corde serrée et recouverte en peau de mouton, qui est dure comme une boule de bois... Maintenant ils essaient leurs balles, choisissent les meilleures, dégourdissent, par de premiers coups qui ne comptent pas, leurs bras d'athlètes. Et la partie commence, au mélancolique soir. La balle, lancée à tour de bras, se met à voler, frappe le mur à grands coups secs, puis rebondit et traverse l'air avec la rapidité d'un boulet.

Parfois les joueurs, d'un heurt terrible, l'arrêtent au vol, d'un heurt à briser d'autres muscles que les leurs. Le plus souvent, sûrs d'eux-mêmes, ils la laissent tranquillement toucher terre, presque mourir: on dirait qu'ils ne l'attraperont jamais: et clac! elle repart cependant, prise juste à point, grâce à une merveilleuse précision de coup d'œil, et s'en va refrapper le mur, toujours avec sa vitesse de boulet...

PIERRE LOTI.

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1. Une flèche.-2. Un carquois.-3. Un épieu.-4. Un faucon.5. Un lasso.-6. Un fusil de chasse.-7. Un cor de chasse.

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1. Vous partez à la chasse. Comment vous habillez-vous? Qu'emportez-vous?

2. Comment chassait-on autrefois? Comment chasset-on aujourd'hui?

3. Quel était le but de la chasse autrefois? et aujourd'hui?

4. Dites les différentes sortes de chasse que vous con

naissez.

5. Allez-vous à la chasse? Aimez-vous cela?

6. Que savez-vous des grandes chasses (à l'ours, au sanglier, au renard, au cerf)?

7. Que pensez-vous des chasses gardées?

8. Racontez une partie de chasse. Avez-vous lu des descriptions de chasses royales? Qu'en savez-vous?

9. Pourquoi la chasse qui était autrefois utile et un moyen de vivre pour nos ancêtres doit-elle être maintenant réglementée par l'État? Pourquoi le braconnage est-il interdit?

10. Devrait-on chasser les petits oiseaux, les hiboux, etc? Pourquoi?

11. Est-ce que la chasse est un sport cruel? Peut-on chasser et être humain?

12. En somme approuvez-vous ou non ce sport? Trouvezvous qu'il est digne d'un peuple civilisé? Discutez.

LA CHASSE

B. C'est joli une chasse à courre?

L. Oh! oui, c'est joli... Et puis il y aura le plus beau monde. B. C'est bien barbare, ne trouves-tu pas? Cette malheureuse bête qu'on poursuit toute une journée...

L. Mais c'est un des plaisirs les plus distingués qu'il y ait.

B. Je sais, mais il me semble que les femmes du monde devraient former entre elles une sorte de ligue de la pitié, pour empêcher les hommes d'être aussi cruels...

G. Je suis de votre avis. Les bêtes plus grosses qu'un lièvre, ça me fait de la peine de les voir tuer.

B. Je sais bien que cette chasse permet au luxe de se déployer, donne aux bons cavaliers l'occasion de montrer adresse et courage, mais tout cela n'est que vanité... Ne vous semble-t-il pas? Si l'on pouvait décrire les souffrances morales du cerf ainsi poursuivi, on nous tirerait les larmes des yeux.

G. Oui, mais le cerf a-t-il vraiment des souffrances morales? B. Je le crois. Dans tous les cas, si j'étais châtelaine...

E. BRIEUX.

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