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classes au collège? Expliquez en quoi elles consistent, et dites si vous les approuvez et les aimez.

9. Ne trouvez-vous pas que ces distractions sont trop nombreuses et font perdre leur temps aux étudiants? Discutez. 10. Que pensez-vous de cette parole de Voltaire: "Toujours du plaisir n'est pas du plaisir."?

11. Vous faites avec une amie des projets pour les vacances d'été. Quelle part donnerez-vous aux divertissements? Quels seront ces divertissements?

LES DIVERTISSEMENTS

Laissons leur vue se promener un peu; permettons-leur même, de temps en temps, quelque digression ou quelque jeu, afin que leur esprit se mette au large, puis ramenons-les doucement au but. Une régularité trop exacte pour exiger d'eux des études sans interruption leur nuit beaucoup; souvent ceux qui les gouvernent affectent cette régularité, parce qu'elle est plus commode. En même temps ôtons aux divertissements des enfants tout ce qui peut les passionner trop; mais tout ce qui peut délasser l'esprit, lui offrir une variété agréable, satisfaire sa curiosité pour les choses utiles, exercer le corps aux arts convenables, tout cela doit être employé dans les divertissements des enfants; ceux qu'ils aiment le mieux sont ceux où le corps est en mouvement; ils sont contents pourvu qu'ils changent souvent de place; un volant ou une boule suffit. Ainsi il ne faut pas être en peine de leurs plaisirs; ils en inventent assez eux-mêmes; il suffit de les laisser faire, de les observer avec un visage gai, et de les modérer dès qu'ils s'échauffent trop. Il est bon seulement de leur faire sentir, autant qu'il est possible, les plaisirs que l'esprit peut donner, comme la conversation, les nouvelles, les histoires, et plusieurs jeux d'industrie qui renferment quelque instruction.

FENELON.

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1. Quels jeux connaissez-vous? Dites ce que vous en savez, lesquels sont faciles, lesquels difficiles.

2. Lesquels appelleriez-vous des jeux de hasard? Dis

cutez.

3. Préférez-vous les jeux où le hasard a une part ou ceux où le succès dépend uniquement de l'habileté du joueur? Pourquoi?

4. Parmi les jeux cités plus haut, dites celui que vous préférez et pourquoi.

5. Aimez-vous jouer de l'argent? Aimez-vous risquer un enjeu important? Discutez.

6. Qu'est-ce qu'un mauvais joueur? En connaissez-vous? Que pensez-vous de ces gens-là?

7. Avez-vous déjà joué à la roulette? Que savez-vous de ce jeu? L'approuvez-vous? Aimeriez-vous l'essayer une fois? Discutez.

8. Certains États interdisent ces sortes de jeux. Pensezvous qu'ils ont raison? Pourquoi?

9. Que pensez-vous d'un Etat qui permet ces jeux mais prélève une grande part sur les bénéfices pour aider les malheureux et les entreprises charitables?

10. Certains gouvernements ne reconnaissent pas les dettes de jeu. Leur donnez-vous raison?

11. Par contre on a coutume de dire qu'une dette de jeu est une dette d'honneur et doit être réglée avant les autres dettes. Pensez-vous que c'est en effet une dette plus honorable? Discutez.

12. Appelleriez-vous jeux de hasard les courses de chevaux? Pourquoi?

13. Décrivez une course de chevaux à laquelle vous avez assisté, ou dont vous avez lu des récits: la foule, le départ, la course, l'arrivée.

14. Que pensez-vous de ce passe-temps? Discutez. (Point de vue économique, individuel, moral.)

15. Le gouvernement a-t-il le droit de surveiller de telles entreprises?

16. Que pensez-vous des loteries? Discutez.

UNE MAISON DE JEU

Là, du soir au matin, roule le grand peut-être,
Le hasard, noir flambeau de ces siècles d'ennui,
Le seul qui dans le ciel flotte encore aujourd'hui...
Les croupiers nasillards chevrotent en cadence,
Au son des instruments, leurs mots mystérieux;
Tout est joie et chansons; la roulette commence:
Ils lui donnent le branle, ils la mettent en danse,
Et, ratissant gaîment l'or qui scintille aux yeux,
Ils jardinent ainsi sur un rythme joyeux.
L'abreuvoir est public, et qui veut vient y boire.
J'ai vu les paysans, fils de la Forêt Noire,
Leurs bâtons à la main, entrer dans ce réduit;
Je les ai vus penchés sur la bille d'ivoire,
Ayant à travers champs couru toute la nuit,

LES JEUX ET SPECTACLES PUBLICS 65

Fuyards désespérés de quelque honnête lit;

Et là, muets d'horreur devant la destinée,
Suivre des yeux leur pain qui courait devant eux.
Dirai-je qu'ils perdaient? Hélas, ce n'était guère.
C'était bien vite fait de leur vider les mains.

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1. Chez les Romains il y avait des combats d'hommes ou de bêtes dans l'arène du cirque, pour l'amusement du peuple. Qu'en pensez-vous?

2. On employait des condamnés à mort, des esclaves dressés à cet effet, des prisonniers de guerre, des barbares enrôlés volontairement. Pensez-vous que c'était bien? Pourquoi?

3. Parfois on les faisait combattre contre des animaux féroces. Etait-ce humain? Ne croyez-vous pas que cela développait la cruauté de l'homme? (Le peuple décidait

lui-même de la mort ou de la vie du vaincu en baissant ou levant le pouce.)

4. Que pensez-vous des riches et des empereurs qui encourageaient ces combats pour plaire au peuple?

5. Que pensez-vous de cette protestation de Sénèque: "Servi sunt homines" (Les esclaves sont des hommes)? 6. Les jeux de cirque actuels sont-ils comparables à ceux-là?

7. Est-ce un bienfait que le Christianisme ait extirpé cette coutume?

8. Que savez-vous des tournois et joutes du Moyen Âge?1 9. Que pensez-vous des combats entre gladiateurs où l'honneur et la gloire reviennent toujours à la force et non pas à l'habileté?

10. Comparez les luttes de gladiateurs aux matches de boxe, par exemple. Ne trouvez-vous pas que le match de boxe est aussi un hymne à la force physique et brutale? qu'il est aussi barbare que les luttes antiques? En est-il de même des tournois du Moyen Âge ou d'une lutte d'adresse?

11. Comment expliquerez-vous que des milliers de personnes se portent en foule à de tels spectacles par n'importe quel temps et paient de leur argent et de leurs ovations des hommes bien musclés, tandis que des savants meurent de faim, ignorés dans leur coin?

12. Que pensez-vous des jeux floraux ou tournois poétiques ?2

13. Que pensez-vous des courses de chevaux?

UNE LUTTE AUX JEUX OLYMPIQUES

Un Thébain et un Argien s'avancent dans le stade; ils s'approchent, se mesurent des yeux, et s'empoignent par les bras. Tantôt appuyant leur front l'un contre l'autre, ils se poussent avec une action égale, paraissent immobiles et s'épuisent en efforts superflus; tantôt ils s'ébranlent par des secousses violentes, s'entrelacent comme des 1cf. Larousse, art. Tournoi.

2cf. Larousse, art. Jeux floraux.

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