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9. Vous avez plusieurs exemplaires d'un même livre. Que pouvez-vous en faire?

10. Connaissez-vous des gens qui voudraient bien avoir des livres mais qui sont trop pauvres pour en acheter? Que peuvent-ils faire s'ils désirent lire?

11. Y a-t-il de bons et de mauvais livres? Lesquels?

12. Quels livres préférez-vous? les livres illustrés ou les autres?

13. Citez quelques livres que vous aimez beaucoup et dites pourquoi.

14. Savez-vous ce que c'est qu'une bibliothèque publique? Qu'en savez-vous?

15. Que pensez-vous de cette parole: "J'imagine à peine quelle sorte de bonté peut avoir un livre qui ne porte pas ses lecteurs au bien."?

LE LIVRE

Voici, à ce que l'on raconte, ce qui se serait passé entre deux nègres, dont l'un savait lire et l'autre ne le savait pas: "Que regardestu dans ce papier?" demandait l'ignorant. "Oh! si tu savais, répondit le lecteur, comme cela est amusant. Il y a là des personnes qui parlent; on entend avec les yeux." Pour un nègre, la définition n'était pas mauvaise; beaucoup de blancs pourraient s'en faire honneur.

Ce nègre, en effet, a compris ce que c'est qu'un livre. Si je demandais la définition d'un livre, j'embarrasserais bien des gens. On sait que c'est un assemblage de feuilles de papier sur lesquelles on a imprimé des caractères; mais ce qui constitue véritablement le livre, on ne le sait pas, faute de réflexion. Un livre est une voix qu'on entend, une voix qui vous parle: c'est la pensée vivante d'une personne séparée de nous par l'espace ou le temps; c'est une âme. ED. LABOULAYE.

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1. Si vous deviez partir pour un long séjour sur une île déserte, et que vous ne puissiez emporter que cinq livres, lesquels choisiriez-vous et pourquoi?

2. Vous rappelez-vous les premiers livres que vous avez lus? Comment étaient-ils et quels étaient-ils?

3. Aimez-vous lire? Quels livres préférez-vous?

4. Peut-on lire toujours des livres savants, ou de la poésie, ou de la littérature sérieuse?

5. Que faites-vous d'un livre après l'avoir lu?

6. N'aimeriez-vous pas avoir une bibliothèque personnelle? Comment la constitueriez-vous? Je suppose que vous disposiez seulement de cinq dollars par mois.

7. Qu'est-ce qui fait la valeur d'un livre? Est-ce la qualité du papier et de la reliure? Pourquoi? Donnez des exemples.

8.

Préféreriez-vous acheter avec la même somme un livre relié ou trois livres brochés? Pourquoi?

9. On vous donne une somme d'argent pour acheter des livres. Vous avez le choix entre une collection de livres d'un auteur, ou un seul volume de luxe avec illustrations artistiques. Lequel choisirez-vous?

10. On essaie toujours de savoir comment était constituée la bibliothèque des écrivains à différentes dates. Pourquoi? Peut-on juger quelqu'un d'après sa bibliothèque? Donnez des exemples.

11. N'y a-t-il pas des livres qui sont pour vous de vrais amis? Lesquels?

12. Que pensez-vous d'une personne qui écrit des réflexions personnelles sur un livre emprunté à une bibliothèque publique? Est-ce la même chose que de souligner certains passages dans un livre d'étude ou un livre personnel?

13. Qu'est-ce que la passion des livres? Est-ce une bonne ou une mauvaise passion? Discutez.

MES PREMIÈRES LECTURES

Plutarque surtout devint ma lecture favorite. Le plaisir que je prenais à le relire sans cesse me guérit un peu de mes romans; et je préférai bientôt Agésilas, Brutus, Aristide, à Orondate, Artamène et Juba. De ces intéressantes lectures, des entretiens qu'elles occasionnaient entre mon père et moi, se forma cet esprit libre et républicain, ce caractère indomptable et fier, impatient de joug et de servitude, qui m'a tourmenté tout le temps de ma vie dans les situations les moins propres à lui donner l'essor. Sans cesse occupé de Rome et d'Athènes, vivant pour ainsi dire avec leurs grands hommes, né moi-même citoyen d'une république, et fils d'un père dont l'amour de la patrie était la plus forte passion, je m'en enflammais à son exemple; je me croyais Grec ou Romain; je devenais le personnage dont je lisais la vie: le récit des traits de constance et d'intrépidité qui m'avaient frappé me rendait les yeux étincelants et la voix forte. Un jour que je racontais à table l'aventure de Scævola, on fut effrayé de me voir avancer et soutenir la main sur un réchaud pour représenter son action. J.-J. ROUSSEAU.

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1. Quels sont les objets qui servent à écrire?

2. Vaut-il mieux écrire au crayon ou à l'encre? Pourquoi? Discutez.

3. Préférez-vous écrire au crayon ou à l'encre? Pourquoi? Avec quel instrument écrivez-vous le plus vite?

4. Connaissez-vous différentes sortes de crayons? de porte-plumes? de plumes? En connaissez-vous de précieux? 5. Dites quels sont les avantages et les inconvénients de la machine à écrire.

6. Écrivez-vous des lettres à la machine? Lesquelles? Aimez-vous recevoir des lettres écrites à la machine?

7. Quand emploie-t-on les chiffres arabes, les chiffres romains? Discutez leur emploi. Aimez-vous lire des nombres en chiffres romains? Écrivez des nombres et lisez-les.

8. Est-il utile de bien écrire? Pourquoi? Que disent vos professeurs quand vos devoirs sont mal écrits? Si vous étiez professeur, comment noteriez-vous des devoirs illisibles?

9. Est-ce que tout le monde savait écrire il y a cent ans? Comment faisaient ceux qui ne savaient pas écrire?

10. Dites à quels ennuis s'exposent ceux qui ne savent pas lire ou écrire.

11. Qu'est-ce qu'un écrivain public? En connaissezvous? Y en a-t-il beaucoup?

12. Comment les aveugles lisent-ils?

13. A quoi sert l'alphabet Morse? Savez-vous le lire? 14. Vous rappelez-vous comment vous avez appris à écrire et vos premiers exercices d'écriture?

PREMIERS EXERCICES D'ÉCRITURE

C'est vers l'âge de cinq ans que j'appris à écrire. Ma mère me faisait faire de grandes pages de bâtons et de jambages. Mais comme elle écrivait elle-même comme un chat, j'aurais barbouillé bien du papier avant de savoir signer mon nom, si je n'eusse pris le parti de chercher moi-même un moyen d'exprimer ma pensée par des signes quelconques. Je me sentais fort ennuyée de copier tous les jours un alphabet et de tracer des pleins et des déliés en caractères d'affiche. J'étais impatiente d'écrire des phrases, et, dans mes récréations, qui étaient longues comme on peut le croire, je m'exerçais à écrire des lettres à ma mère. Mais je ne les montrais pas, dans la crainte que l'on me défendît de me gâter la main à cet exercice. Je vins bientôt à bout de me faire une orthographe à mon usage. Elle était très simplifiée et chargée d'hieroglyphes. Ma grand'mère surprit une de ces lettres et la trouva très drôle. Elle prétendit que c'était merveille de voir comme j'avais réussi à exprimer mes petites idées avec ce moyen barbare et elle conseilla à ma mère de me laisser seule tant que je voudrais. Je fus donc livrée à mes propres recherches, et, quand les pages du devoir étaient finies, je revenais à mon système naturel. Longtemps j'écrivis en lettres d'imprimerie, comme celles que je voyais dans les livres, et je ne me rappelle pas comment j'arrivai à employer l'écriture de tout le monde.

GEORGE SAND.

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