1. Dites ce que vous savez de l'origine et des progrès de

l'écriture:

sur pierre

sur briques

sur bois

sur cire

sur papyrus

sur papier

(Les caractères et les instruments employés varient selon la matière)

2. Que savez-vous du sens de l'écriture? Comment s'écrivent:

3. Pourquoi y a-t-il peu d'œuvres anciennes conservées? 4. Croyez-vous que ce soit de là que vient l'importance de l'éloquence dans l'antiquité? (Politique, philosophie, etc. enseignement oral).

5. Avez-vous déjà vu des hiéroglyphes? Où? Qui a réussi à les déchiffrer?1

1cf. Larousse, art. CHAMPOLLION.

6. Avez-vous vu des caractères cunéiformes? 7. Avez-vous vu des manuscrits?

Sur les corps durs en général, comme la pierre, la brique, les métaux, le bois et aussi sur la cire, c'est à l'aide d'une pointe en fer,

lef. Larousse art. Cunéiforme.

2cf. Nouveau Larousse Illustré p. 906, art. Manuscrit.

en bronze ou en os, appelée chez les Romains graphium ou stylus, que les caractères étaient tracés. Ce style ou stylet avait un manche sur lequel il pouvait parfois se replier et qui, étant aplati à l'extrémité, permettait d'effacer lorsqu'on écrivait sur la cire; c'était à l'occasion une arme fort dangereuse.

Pour écrire sur le parchemin et le papyrus, on employait un roseau, ordinairement appelé calamus, que l'on taillait et fendait par le bout; mais la pointe, manquant de fermeté, était vite émoussée par les rugosités du papyrus et du parchemin: c'est ce qui le fit abandonner et remplacer par les plumes de l'aile des oiseaux, de l'oie principalement.

Les Romains firent usage de calami en bronze et même en argent, qui, à peu de chose près, représentèrent les plumes métalliques dont nous nous servons actuellement et que l'on commença à fabriquer vers le XIVe siècle.

1. Comment les hommes s'expriment-ils?

2. Les sentiments s'expriment-ils mieux par des gestes, des cris ou des paroles? Discutez les différents cas.

3. Ne peut-on pas aussi les exprimer par le dessin ou l'écriture? Montrez les avantages et les inconvénients de

ces divers moyens et dites si l'humanité a accompli des progrès?

4. La physionomie et les signes involontaires ne sont-ils pas parfois plus expressifs que les discours? Donnez des exemples.

5. Croyez-vous que le langage parlé et écrit ait fait des progrès depuis l'enfance de l'humanité? Essayez d'imaginer quel pouvait être le langage des êtres primitifs. Croyez-vous qu'il était formé dès le début comme de nos jours, de phrases complexes, formées de propositions et de groupes de mots? 6. Savez-vous comment les muets s'expriment? 7. Comment peut-on parler aux sourds?

8. Pourquoi est-il très difficile de comprendre certaines personnes? Est-ce nécessairement parce qu'elles parlent vite?

9. Dites ce que c'est que bégayer, nasiller. Que pensezvous de ces défauts de prononciation? Connaissez-vous des moyens de les corriger?

10. Croyez-vous que les animaux possèdent un langage qui leur permet de se comprendre? Si oui, donnez des exemples; dites si vous croyez qu'ils expriment des idées ou des sentiments? et quels sentiments?

11. N'y a-t-il pas des gens qui parlent trop ou trop peu? Dites les inconvénients de ces défauts dans la vie de société; et précisez ce que vous appelez le juste milieu.

12. Que pensez-vous de cette parole: "La parole est d'argent mais le silence est d'or."?

13. Dans quel cas faut-il parler, dans quel cas se taire? Qu'est-ce que la discrétion?

14. Que pensez-vous de cette parole: "La langue est à la fois ce qu'il y a de meilleur et de pire au monde."?

15. Pourquoi dit-on: les paroles s'envolent, les écrits restent? Que pensez-vous de cette parole?

16. Que pensez-vous de la langue vulgaire qu'on appelle argot? L'employez-vous? Pourquoi? Discutez-en l'emploi.

LE PAYSAN ET LES CERISES

(Sachons nous taire quand il le faut)

Le paysan Jeannot revenait un jour de la ville voisine monté sur son âne Bourri. C'était une chaude journée de juin, le soleil était brûlant et Jeannot souffrait également de la chaleur et de la soif.

En arrivant à la limite d'un parc, il aperçut de grands cerisiers qui laissaient pendre au-dessus du chemin leurs branches chargées de belles cerises mûres. Jeannot les regardait avec envie, mais les branches étaient trop hautes.

Une idée lui vient. Il arrête son âne, monte debout sur son dos et peut ainsi cueillir les cerises tout à son aise. Certes elles étaient excellentes. Jeannot pensait qu'il était bien heureux de les avoir trouvées au moment où la soif le torturait si cruellement et il se félicitait d'avoir imaginé un bon moyen pour les atteindre. A cette pensée, il éclate de rire. "Il ne faudrait cependant pas, ajoute-t-il en se parlant tout haut à lui-même que quelqu'un, en passant, se mît à crier: Hue Bourri!" A ces mots l'âne se met en marche et Jeannot surpris tombe lourdement sur le chemin.

Ceci prouve qu'on a tort de parler quand il faudrait se taire. VIEUX CONTE FRANÇAIS.

1. Aimez-vous la poésie? Pourquoi?

2. Avez-vous déjà essayé de faire des vers? Est-ce

facile? Pourquoi? Aimez-vous en faire?