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Le Petit Chaperon Rouge, comédie en un acte mêlée de couplets, jouée le 16 mars.

Le Petit Chaperon Rouge est une jeune fille de quinze ans, à qui ce surnom est venu d'une coiffure que sa Mère-grand lui a donnée, et qui lui sied si bien qu'elle n'est plus connue dans tous les environs que sous le nom du Petit Chaperon Rouge. Sa bonne Mère-grand l'envoye chercher une galette et un petit pot de beurre; mais il faut passer par un bois, et elle lui recommande de ne pas s'arrê ter, de peur d'être croquée par le loup. Elle ne songe pas à lui recommander d'éviter les jeunes garçons; ce n'est que par réflexion qu'elle va au devant de sa petite fille, mais par le chemin le plus court, tandis que Chaperon Rouge a pris le plus long, parce qu'il est le plus joli. En effet, la jeune innocente rencontre d'abord le jeune seigneur du village qui veut lui prendre un baiser. Elle est tirée de ses mains par le précepteur qui, à son tour, lui parle aussi d'amourettes; enfin, elle est délivrée de celui-ci par Simplice son amant, jeune paysan qui s'est introduit dans la chaumière, et qui, sous les habits de la Mère-grand, obtient le baiser que les autres n'ont pu avoir. La Mère-grand revient, sa présence découvre la ruse de Simplice qui épouse sa maîtresse. Cette petite pièce a de la fraîcheur et de la grâce. Brunet et Potier sont fort plaisans dans les rôles de Simplice et du précepteur. Mademoiselle Pauline est charmante dans le Petit Chaperon Rouge.

L'auteur est M. Du MERSAN.

La Bonne Nouvelle, ou le Premier Arrivé, vaudeville, joué le 20 mars.

M. Hertzberg, commandant d'un fort sur la frontière, promet la main de sa fille à celui qui lui apportera le premier la nouvelle de la naissance du Roi de Rome. Saint-Phar s'étoit fait enfermer dans la forteresse pour être plus près de la fille du Gouverneur dont il est aimé. Il parvient à s'échapper, et remplit la condition imposée par le père. Un Anglois assez ridicule, joué par Potier, et un Gascon joué par Bosquier égayent cette bluette, dans laquelle on trouve de jolis couplets.

L'auteur est M. GENTIL.

THEATRE DE LA GAIETÉ.

Le Grand Justicia, ou la Conjuration Arragonoise, mélodrame en trois actes, quoique mal reçu le premier jour, se soutient depuis quelque temps. Il est de M. FREDERIC.

La Ruche Céleste, on le Secret de l'Hymen,

pièce allégorique à l'occasion de la naissance du Roi de Rome, jouée le 23

mars.

La scène se passe dans une île des Curieux, où chacun veut deviner le sexe de l'enfant dont on attend impatiemment la naissancé. Mercure descend du Ciel, s'amuse aux dépens des curieux en leur faisant tour-à-tour deux prédictions contraires. Jupiter descend ensuite avec tout l'Olympe, pour an

noncer l'événement aux curieux, et prendre part à leur allégresse.

La pièce est jouée très-agréablement. Elle a été vivement applaudie.

L'auteur est M. Dunois.

THEATRE DE L'AMBIGU COMIQUE.

Le Baron de Felsheim, mélodrame en trois actes, sans poison, sans assassinats, se ressent de la gaieté et de l'originalité du Roman de Pigault Lebrun dans lequel il a été puisé.

L'Espoir réalisé, ou la suite du Mariage de Lavaleur, vaudeville, joué le 21 mars.

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Lavaleur s'est marié il y a un an, et on célèbre avec gaieté la naissance de son fils le marinier Fanfan se moque d'un méchant Anglois réfugié dans l'île des Cygnes. Quatre locataires de Lavaleur, M. de Saint-Germain, vieux militaire; Madame Dantin, petite maîtresse; Antonine, ébéniste; et Marcelle, bouquetière, expriment au nom des habitans. des divers quartiers de Paris les sentimens qui animent toute la France.

L'auteur est M. SAINT-CLAIR.

N. B. Tous les Ouvrages annoncés dans le Magasin Encyclopédique se trouvent, qu Bureau dudit Journal, chez J. B. SAJOU, Imprimeur, rue de la Harpe, n.o 11. Les Lettres et Paquets non affranchis ne seront pas reçus.

ÉCONOMIE.

CORRESPONDANCE sur la conservation et l'améliora tion des animaux domestiques: Observations nouvelles sur les moyens les plus avantageux de les employer, de les entretenir en santé, de les multiplier, de perfectionner leurs Races, de les traiter dans leurs maladies; en un mot, d'en tirer le parti le plus utile aux propriétaires et à la Société. Avec les applications les plus directes à l'Agriculture, au Commerce, à la Cavalerie, aux manéges, aux Haras et à l'Economie domestique; recueillies et publiées par M. FROMAGE DE FEUGRÉ, Vétérinaire en chef de la Gendarmerie de la Garde de S. M. l'Empereur & Roi, membre de la Légion d'honneur, ancien professeur à l'Ecole Vétérinaire d'Alfort. Deux volumes in12, avec des planches. Prix, 8 francs pour Paris, et 8 fr. par la poste, francs de port. A Paris, chez F. Buisson, libraire, rue Gît-le-Cœur,

n. IO.

(*) Les articles marqués d'une * sont ceux dont on donnera un extrait.

Tome II. Mars 1811.

II

GÉOGRAPHIE.

Allgemeine Geographische Ephemeriden; c'est-àdire: Ephémérides géographiques universelles, redigées par une Société de savans, et publiées par F. J. BERTUCH, avec des cartes et des planches. T. XXXIV, Numéro de Janvier; Weimar, au Comptoir d'Industrie, 1811; 112 pages in-8.; avec trois planches coloriées.

On ne sauroit qu'applaudir à la continuation d'une collection aussi utile qu'intéressante, et dont la publication n'a depuis quatorze ans éprouvé aucune interruption. Tous les mois il en paroît un cahier qui renferme toujours quelques dissertations sur des sujets relatifs à la géographie; les analyses des ouvrages nouveaux, tels que des géographies proprement dites, des topographies, des voyages et des statistiques; l'annonce et la critique de nouvelles cartes géographiques et des plans topographiques et militaires; enfin des nouvelles littéraires qui peuvent avoir rapport à l'une des branches de la géographie.

Les divers articles qui composent chaque Numéro de cet ouvrage périodique sont accompagnés de cartes ou de planches, tant noires qu'enluminées dont la nature des articles détermine seule le nombre.

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On s'abonne au Comptoir d'Industrie à Weimar, et chez tous les Maîtres de postes, Libraires, Bureaux de feuilles périodiques et d'indication; on s'engage toujours pour une année, dont le prix est de 8 rixd. de Saxe ou de 14. fl. 24 kr. courant

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